Une lettre d'amour ou de rupture...et sa réponse

 

Chaque participant reçoit deux feuilles et une enveloppe

Écrire une lettre d’amour ou de rupture à qui vous voulez sur une des feuilles

Insérez-là dans l’enveloppe libellée au nom et adresse du destinataire

Les enveloppes sont mélangées puis chacun en choisit une

 

Rédigez la réponse à la lettre que vous avez tirée au sort sur la seconde feuille

 

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Image par Lubov Lisitsa de Pixabay

 

 

Par les plumes de Roselyne et Chris

 

Lettre à Didier

J’ai vu tes yeux ce jour-là, ton regard semblait habiter une partie de ma vie.

Je ne sais plus qui le premier a marché vers l’autre …

J’ai senti ta main avancer au creux de la mienne, nos pas alors se sont accordés et nous sommes entrés ensemble dans la mairie…

Cette petite lettre, posée juste ainsi, prête à s’envoler pour te dire, le souffle est là chaque jour, je respire, je ris du partage de nos vies.

Merci de m’accompagner, lumière dansante sur le bord de mon être. D’accepter les bons et les mauvais moments…

Je t’envoie ce message en gage d’un amour reconnaissant, pour ce que nous avons ensemble construit. Merci de rire aux éclats de bonheur.

Roselyne

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Roselyne, pour toi

Moi aussi j’ai vu tes yeux ce jour-là et j’ai tout de suite su que c’était pour la vie : toi et moi, nous deux, un véritable coup de foudre !

Ce petit mot, posé là sur le guéridon de l’entrée, t’attendra jusqu’à ce soir. Et moi, je pars travailler d’un pas léger avec dans mon cœur ton sourire chaleureux.

Merci à toi aussi de m’accompagner chaque jour, chaque nuit.

Aucune lettre, aucun mot ne pourront te dire l’immensité de mon amour.

A ce soir ma tendre et douce compagne.

Didier

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Image par Tumisu de Pixabay                Image par Manfred Burdich de Pixabay

 

 

Par les plumes de Anonymus et El Pé

 

Bruxelles 1er Janvier

            Ma chère Mathilde

 Ne me quitte pas, ne me quitte pas

Tout peut s’oublier, tout s’enfuit déjà

Oublié le temps des malentendus

Et le temps perdu, à coups de pourquoi

Ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas !

On a vu souvent rejaillir le feu

D’un ancien volcan… Mais, mais qu’est-ce-que tu me fais dire ?

Je divague, je dis vague

Je dis stop, oui, je préfère dire STOP

Je ne vais pas m’humilier

Je ne vais pas transpirer

Je  vais te quitter

Je te quitte, on est quitte.

(Pour le chien un week end sur 2)

      Jacques B

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                                   Mon vieux Jacquot,

           Tu vois, ça ne m’étonne pas de toi.

Tu commences une lettre en pensant certainement à une autre, à mi parcours tu t’aperçois que tu t’es gouré… et au lieu de recommencer sur une autre feuille, tu poursuis ta lettre en t’adressant à moi.

           Plus  goujat que ça, on meurt.

Et quoi encore ? Tu veux avoir Jeff un week end sur deux ? Il n’en est pas question ! D’abord ce chien, tu me l’as OFFERT, pour MON anniversaire. Il est à MOI. D’ailleurs, tu ne saurais pas t’en occuper. Je te connais : toujours dans les nuages, toujours à ne penser qu’à toi, à tes chansons, à tes amours…

En tout cas une chose est sûre : tu auras beau le chanter sur tous les tons, cette fois ci,   JE NE REVIENDRAI PAS …

      Je vais partir avec le chanteur d’un groupe de rock anglais. Eux au moins font de la musique que j’aime.

Ah oui, une dernière chose : tu sais quoi ? Tu t’embourgeoises méchamment, mon Jacquot. Par conséquent…sachant ce qui t’attend, tu ne m’en voudras pas de ne pas te regarder vieillir.

       Allez, sans rancune,

       Mathilde

PS : Tu peux garder la pendule du salon, elle ne va avec rien et de toute façon, elle ne m’a jamais plu.

 

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Par les plumes de louisa et Gill

 

Je ne te dirai pas bonjour, je suppose que tu comprends pourquoi. Je viens d’apprendre que tu étais marié mais tu t’es bien gardé de me le dire. Je vais rester polie car les mots qui me viennent sont plutôt dérangeants pour ma plume, mais crois-moi, dans ma pensée ils y sont tous. Je te dirai tout de même que tu es un minable, un goujat, et la suite tu la devines.

Au plaisir de ne plus jamais te revoir

Léontinella

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Léontinella chérie,

Je ne comprends pas du tout cette colère. Je croyais que tu avais compris que ce qui se passe entre nous n’est qu’une simple aventure, de plus de quatre ans, certes, mais une simple aventure quand même. Alors le fait que je sois marié est un détail négligeable qui ne mérite pas d’être mentionné, puisque je ne compte pas t’épouser un jour, même si le fils que nous avons eu ensemble a déjà quatre ans.

Si tu as eu, un seul instant, cette idée folle  que nous pourrions former tous les trois une famille, tu as eu tord et je n’y suis pour rien. D’ailleurs, quand je vais chez toi, je ne te dérange pas beaucoup : tu prépares seulement mes repas, tandis que j’attends que tu aies fini, en lisant le journal, assis dans un bon fauteuil, je te laisse du linge à laver et à repasser, des babioles quoi ! Il est vrai que certains week-ends, tu m’attends pendant des heures, mais je sais bien, même si tu ne me le dis pas, que cette attente décuple ton bonheur  de me voir arriver. Alors, où est le problème !

Pense un peu à moi qui me fatigue à aller de chez toi à mon domicile et inversement, en faisant bien attention de préserver ma tranquillité.

Vraiment tu es injuste en me traitant ainsi et j’espère que tu vas te ressaisir, ma chère Léontinella, pour que nous puissions continuer à vivre notre si belle aventure qui me convient parfaitement.

Ton cher Lionel

 

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Image par Mohamed Hassan de Pixabay

 

 

Par les plumes de Michelle et Christian

 

Mon cher Hector,

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas.

Aujourd'hui, le soleil est clément, la chaleur est douce et je suis d'excellente humeur.

J'ai pris une grande décision, car, cette chaleureuse journée est un hymne à la vie ! Ecoute bien la douce musique qui suit !

* marre de laver tes chaussettes.

* marre de tes ronflements.

* marre de ton émission : les forgerons.

* marre de faire les magasins avec toi et de choisir selon tes goûts.

* marre d'écouter ta musique électronique

* marre d’aller en vacances où tu veux

* marre de tes amis de foot, de tes bières

*  marre de tes plaisanteries « à la con ».

*marre d'être ce que tu veux que je sois ! !

*marre de te faire tes petits plats favoris !

Je vais m'arrêter là, car la liste est encore longue. Je veux vivre, sans avoir à te demander la permission chaque fois que je fais quelque chose. Ce n’est pas que tu me l'interdises, mais tu trouves cela tellement ridicule.

Quand tu recevras cette lettre, je serai chez ma cousine, qui m'ouvre grande sa porte.

 Je me suis inscrite à un atelier d'écriture, Je vais reprendre l'atelier tel que j'aimais tant, m’habiller en décontracté, écouter la musique que j'aime, m'éclater avec mes copines et m'éclater tout court ! Toi surtout ne change rien !

 Bien à toi, Ta Caroline qui ne t'appartient plus.

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A ma Caroline que j’aime,

La lecture de tes reproches m’a fait beaucoup de peines. Avec un peu de bonne volonté, je suis persuadé de pouvoir les corriger pour devenir un autre.

Je te propose d’essayer de reconstruire notre vie amoureuse en faisant un petit séjour à Venise, ville que tu adores. Nous pourrions aborder de nouvelles règles de façon à vivre en bonne intelligence.

Je suis heureux d’entendre que tu souhaites un peu plus d’indépendance et aussi de constater que ta participation à un atelier d’écriture t’a donné la confiance en toi qui te faisait cruellement défaut, ce qui je crois t’a été bien utile pour vider avec éloquence ce que tu avais sur le cœur.

Tu sais aussi que la grande porte ouverte par Denise sera très vite refermée.

Donnons-nous une nouvelle chance. Effaçons le passé.

Et si cela ne marche pas, si tu persiste dans ton refus de vivre ensemble, alors je saurai avec regret te laisser vivre la vie que tu souhaites.

Je ne veux que ton bonheur. Mais saches que moi, je t’aime comme tu es. « Ne change rien ».

Hector.

 

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Image par jeanmi de Pixabay                                 Image par Jill Wellington de Pixabay

 

 

Par les plumes de Suzana et Fabienne

 

Cher Béziers,

Voici huit ans déjà que j'ai quitté ma Belgique natale - et toujours très chérie - pour venir habiter chez toi.  C'est peu dire que je ne le regrette pas.

Dans tes rues pittoresques, dans tes parcs, tes allées, l'accent du midi chante et m'enchante. Des remparts médiévaux de la magnifique cathédrale, j'ai rêvé m'envoler par-dessus l'Orb, les vignobles, la ville et le pont vieux jusqu'aux massifs du Caroux et ceux de l'Espinouse. Et j'ai senti le génie tutélaire de Riquet protéger les Allées qui portent son patronyme illustre...

Mais je ne veux pas transformer en guide touristique cette lettre qui ne se veut qu'une lettre d'amour. Je te remercie donc du tréfonds de mon cœur de m'avoir accueillie dans la chaleur dorée de ton soleil inouï et de la sympathie de tes habitants.

Suzana

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Chère Suzana,

Je ne saurais trouver les mots pour vous dire combien votre lettre m’a touchée. La plupart des missives que je reçois ne m’adressent que des reproches. : mes habitants, qu’ils soient natifs d’ici ou qu’ils aient choisi, comme vous, de s’installer chez moi au cours de leur vie, me paraissent éternellement insatisfaits. Si j’en crois leurs écrits, je devrais être plus comme ceci ou moins comme cela.

Mais vous, chère Suzana, vous avez su saisir mes charmes et la beauté de mon patrimoine. Vous avez pris soin de me découvrir, puis de me déshabiller pour atteindre mon âme. Je vous en remercie sincèrement. Je ne pouvais rêver meilleure ambassadrice. Loin de moi l’idée de penser que votre lettre n’est qu’un vulgaire guide touristique ! Dans cette déclaration d’amour, vous avez réalisé mon portrait avec délicatesse, en faisant appel à votre finesse.

Sachez que cet amour est partagé et que vous pouvez vous sentir digne de nos illustres concitoyens du passé : Pierre-Paul Riquet serait fier de savoir qu’une personne comme vous, aussi sensible à mes merveilles, réside dans mes murs. Je me sens très honorée que vous m’ayez choisie comme lieu de résidence et j’espère vous accueillir encore longtemps. Je souhaite que notre belle histoire d’amour, débutée il y a huit ans, se poursuive pendant de longues années.

Votre dévouée Béziers.

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Par les plumes de Gill et Michelle

 

Mon cher Patte d’Ef,

Comme je t’ai aimé ! mon Dieu, comme je t’ai adoré du temps de ma jeunesse.

Au premier regard, j’ai été séduite : ta forme, ta couleur, ton aspect soyeux, tu m’as éblouie. J’ai su, instantanément, que tu étais fait pour moi. Je t’ai porté tant que j’ai pu, en dansant, sautant, courant, faisant une multitude d’envieuses. J’ai pris soin de toi, comme d’un précieux bijou, achetant les produits les plus doux pour conserver ta fraîcheur.

Et puis, petit à petit, tu n’as plus voulu de moi. J’essayais bien de te forcer, mais rien à faire, tu refusais de t’élargir, de t’étirer pour que je puisse te revêtir. Les kilos m’avaient envahie, la graisse m’avait alourdie, mais toi tu n’avais pas bougé.

Alors j’ai fini par détester tout ce que j’avais aimé : ta minceur, ton aspect lisse, ta couleur acidulée. Quand je te regarde, tu me rappelles trop ma jeunesse passée et je ne peux plus te supporter. J’en viens à te haïr.

Alors, je te jette sans regret, sans un regard, sans même l’envie de te donner car je ne peux t’imaginer sur une autre. 

Adieu mon pantalon rose, le pantalon de mes 18 ans. Ta beauté m’a enchantée, elle me devient insupportable, il est temps de nous séparer.

Celle qui restera ton unique propriétaire

           Sylvie

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Mon cher Patte d’Ef,

Que de nostalgie dans tes propos. Je lis même un peu de rancœur ! ton désamour est à la hauteur de ton amour enfiévré.

Merci d’avoir pris soin de moi toutes ces années et de m’écrire que je t’ai rendue heureuse ! Nous ne vieillirons pas ensemble, me dis-tu car tu me jettes sans regret ! N’est-ce pas ta jeunesse perdue qui t’attriste ? Ne te demandes-tu pas ce qu’est cette rage ? J’aime penser que cette colère te mène  sur le chemin d’un nouvel âge parsemé  de surprises.

Tu me jettes car tu ne veux pas qu’une jeune fille profite de ce pantalon patte d’éléphant me dis-tu. Au risque de t’étonner, tu as bien fait. Moi non plus, je n’intéresse plus personne, je ne suis plus à la mode. Je suis juste bon à finir  en chiffon pour faire briller les escaliers. Alors tu vois, nous sommes quittes !

Tout comme toi, je brillais de tous mes feux en société. Mes matières douces, subtiles, brillantes ou sobres attiraient tous les regards. Le temps où l’on parlait de moi avec tendresse ou détestation n’est plus qu’un lointain souvenir. Je te remercie de me rappeler combien  je  sublimais  le corps  des femmes, dont le tien.  Je me demande avec quelle naïveté j’ai  imaginé que c’était pour l’éternité !

N’ai pas de rancœur, je ne t’en veux nullement et merci de m’avoir tant aimé.

 

Ton vieux pantalon Patte d’Ef

 

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