En cuisine

 

En 25 minutes écrire un texte dont le thème est :

scène de préparation d’un plat

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D’où peut bien provenir la tradition des crêpes à la Chandeleur ? Bonne question mais il faudra que je consulte wikipédia pour y répondre. Toujours est-il qu’enfant j’adorais et que je n’ai pas changé.

 

Ambiance : La cuisine aux clairs obscurs à la Rembrandt,  vu que par bonheur, en ce temps-là, l’éclairage au néon n’équipait pas encore les maisons.

 

Trois chats, deux enfants, un chien observent religieusement ma mère préparant la pâte crémeuse et onctueuse à souhait dans un saladier de bois. Tout ce petit monde se jalousant du coin de l’œil pour deviner à qui reviendront le délice et l’honneur  de lécher l’ustensile une fois l’opération terminée.

 

Le beurre grésille dans la poêle, attendant la première louchée de pâte, ajoutant juste ce qui manquait au tableau de Rembrandt : l’odeur.

 

Le meilleur moment bien entendu, c’est lorsque ma mère fait sauter la crêpe. « Se collera-t-elle au plafond enfin ? Non, pas encore cette fois-ci. Dommage. »

 

A la fin, pour clore la cérémonie, la tribu au grand complet se rend en procession dans la chambre à coucher des parents. C’est là que mon père -rentré du travail entre-temps - va déposer sur le haut de l’armoire(après toutefois avoir ôté celle de l’année précédente), la plus grosse crêpe (hélas), enveloppée de papier huilé et accompagnée d’une pièce d’argent dûment astiquée. Normalement, cette dernière aurait dû être en or, mais à ma connaissance, ma famille n’en a jamais possédée .Grâce à elle, nous n’avons jamais manqué de rien, certes, mais elle n’a non plus jamais poussé l’effort plus loin. En nous faisant gagner un dixième à la Loterie Nationale, par exemple.

 

Qu’importe. Une fois venu le divin moment de la dégustation, c’est avec un plaisir proche de l’extase que je sentais le sucre fondu me réchauffer la bouche et coller aux doigts. C’est pareil aujourd’hui.

 

                        El Pé

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Chaud !!!   Chaud, je dois préparer une tarte à l’avocat, que mes amies me réclament avec insistance ; elles viennent assister à cette préparation ;  Je sors tous les ingrédients ; j’ai fait ma pâte brisée hier au soir , alors je la déroule , je l’étale ensuite et la dispose dans un moule  à manqué  au préalable beurré , garnis le fond de haricots et l’enfourne dans le four déjà allumé ; «  qui regarde l’heure ?  Comptons  trente cinq minutes ; ok !!!!, c’est bon ». Mes amies avec stylo et   calepin notent ; « tu la fais cuire ? c’est un plat chaud alors ?  mais non on va la faire refroidir  dis-je , c’est la garniture qui est froide »  allez on continue , la mayonnaise , il faut qu’elle soit bien ferme , alors  sel poivre jaune d’œufs  huile, on y va ; je casse les œufs, ne me servant que des jaunes , je mets de côté les blancs , je verse l’huile tout doucement,   ça va , ça monte bien ;je réserve ; voyons la pâte , parfait , je la sors et enlève les haricots, elle est toute dorée ;   à la garniture à présent,  une macédoine que je mélange avec la mayonnaise ; vérifions l’assaisonnement  hum ! délicieux dit une ,  un peu plus relevé non , dit une autre ; non  non , ça ira comme ça , dis-je ;  pendant ce temps il faut que j’épluche les avocats que je coupe en tranches épaisses et que je citronne ; on garde ; les œufs de lumps à présent , des rouges et des noirs pour la couleur ; la pâte est froide , je commence à la remplir ; une couche de macédoine mayonnaise,  une couche de tranches d’avocats ; on monte en intercalant  jusqu’en  haut,  on finit par les tranches d’avocat couvrant le dessus et on décore par des triangles d’œufs de lumps, un triangle rouge,  un triangle noir ; les exclamations fusent ! C’est beau !!! On la mange tout de suite ; je prends une photo , d’accord ça y est ,allez un petit tour au frais d’abord , le temps de tout nettoyer dans la cuisine et de dresser une jolie table  pour goûter cette tarte qu’on souhaite aussi bonne qu’elle est belle.

 

Rina 

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Bonnes à marier ?

 

Je suis enfermée dans la cuisine. Oui, enfermée à clé et punie ! Enfermée jusqu’à ce que j’aie confectionné un plat succulent qui sera censé enchanter le palais de tout un jury de gastronomes. Je ne suis pas la seule, nous sommes plusieurs dans ce cas. Et pourquoi me direz-vous ? Pour savoir si nous sommes bonnes à marier ! Insensé, ne trouvez-vous pas ?

 

Je regarde autour de moi : Tout un arsenal d’objets épie le moindre de mes gestes. Il y a là une batterie de casseroles rutilantes, des poêles, des couteaux plus aiguisés les uns que les autres dont les dents sont impatientes de trancher, émincer, hacher ; je vois aussi un merveilleux robot ménager et toute une panoplie d’ingrédients : tomates au rouge éclatant, échalotes rebondies, ail odorant, champignons duveteux, persil en attente de décorer une belle salade, huile d’olive à la robe ambrée et vinaigre de pomme au parfum délicat, Bref, tout un étalage de beaux et bons produits, et moi, immobile au milieu, me demandant ce que je vais en faire et priant le ciel pour qu’il y ait sur terre au moins un mari potentiel ayant un désintérêt total pour les épouses cordons bleus et les bons petits plats .

 

Gill

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