Une femme d’exception

 

Inspiré par la réalité ou la fiction

 

votre texte aura pour titre

 

" Une Femme d'Exception."

 

 

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Madame Anonyme, femme d’exception

 

        Je suis Madame Anonyme, née Personne. Nul ne me salue dans la rue, nul ne me parle dans l’escalier de l’immeuble. Comme un fantôme invisible, je vais, je  pars, reviens. Je suis ici, je ne suis plus là.

Le matin, je passe la serpillère ; l’après-midi je pianote sur l’ordinateur ; le soir, je prépare le repas ; la nuit je veille.

Je berce bébé, je console l’ado en mal d’amourette, je réconforte les vieux délaissés par leurs enfants, je souris au chômeur, je pleure les morts du quotidien…ou du champ d’honneur.

Je suis la femme citoyenne honorée le 8 Mars, poussée dans les oubliettes le reste de l’année.

Je suis une et des milliards.

    Line

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Rob C. Croes / Anefo, CC0, via Wikimedia Commons

 

 

Femmes exceptionnelles

         Je préfère parler non pas d’une seule femme mais des femmes exceptionnelles, les combattantes, les premières, les pionnières de la vie dont nous gardons encore à ce jour le souvenir.  Commençons par Cléopâtre petite princesse qui ne devait  jamais régner mais dont la mort de ces 2 maris-frères successivement ont changé le destin. En suivant sur la liste, la gentille et toute jeune Jeanne d’Arc aussi déterminée que les autres à changer le destin de la France. La grande reine Aliénor d’Aquitaine, Reine de France sans joie mais qui participa à la 2e croisade puis mariée à Henri d’Angleterre et mère de Richard Cœur de Lion, elle aussi avait décidé de tenir les guides de sa vie.          Plus proche de nous toutes celles qui se sont battues pour être « la première femme »à des postes détenus uniquement par des hommes : - Madeleine Brès, première femme médecin en 1875 - Florence Nightingale première infirmière - Marie Curie, 2 prix Nobel  Physique et Chimie et première femme à l’Académie de Médecine et professeur à la Sorbonne - les 2 premières avocates en 1900 - Julie-Victoire Daubiéla première à passer le BAC -Les premières sous-institutrices comme Louise Michel-la Duchesse d’Uzès première à décrocher le permis de conduire en 1897- Berthe Morisot, première artiste femme du groupe des Impressionnistes. Dans le monde de l’aviation aussi, Hélène Boucher, Maryse Bastié, Jacqueline Auriol, pilote d’essai sont passées pour des illuminées, des têtues et maintenant nous avons une astronaute, Claudie Haigneré.Et il y avait les grandes aventurièresAlexandra David-Neel partant seule d’Europe jusqu’au Tibet, Agatha Christie, Sœur Emmanuelle et Mère Thérèsa choisissant de vivre avec les plus pauvres et de tout abandonner.Pour moi, elles ont été toutes exceptionnelles avec le courage, la volonté, la ténacité pour choisir leur vie et faire évoluer les droits des femmes. Elles ont défié les codes, les protocoles et les règlements de l’époque certainement avec beaucoup de difficultés. Merci mesdames d’avoir changé les vies de millions de petites filles. Maintenant je voudrais parler de Latifa mon étudiante marocaine vendue et mariée de force (affamée et battue par ses frères) à unhomme plus âgé que son père pour un terrain et un écran plat TV. Elle s’est enfuie grâce à ses sœurs et rêve de devenir professeur au Maroc et revoir sa mère.   Pour moi, la très grande Dame Exceptionnelle digne de notre respect est incontestablement Simone Veil dont nous devons respecter la mémoire.  Il faut connaître sa déportation, sa souffrance, ses convictions, son acharnement, son espoir inépuisable dans la vie. Je salue la femme, la Ministre pour ses engagements, ses combats pour les femmes et sa Présidence au Parlement Européen. Malgré avoir connu la barbarie, elle espérait toujours dans l’Homme et la Femme en œuvrant pour l’entente Européenne. Son livre «UneVie» est poignant, enrichissant et merveilleusement humain.

M-Christine

 

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Éclairages

 

     Elle aurait voulu devenir chanteuse. Pas n’importe quelle chanteuse, non, une  chanteuse d’opéra. Il faut dire qu’elle en avait plutôt les dispositions : trois octaves complètes  et une oreille absolue qui lui permettait de chanter juste en toutes circonstances. D’ailleurs, Mademoiselle Cardonet, l’une des deux institutrices de l’Ecole des Filles, ne s’y était pas trompée en lui enseignant le solfège pendant les récréations. « Ton chemin est tout tracé, Rose-Marie », lui répétait-elle à longueur de temps, pour l’encourager. Vite dit. C’était sans compter avec le destin. Ce destin qui prit un jour la forme d’un petit frère qui mourut à la naissance en emmenant sa mère avec lui.

   Plus question d’opéra ni même d’école. A douze ans, Rose-Marie fut placée dans une riche famille de colons où elle apprit à s’adresser à eux à la troisième personne  en même temps que le métier de cuisinière. Puis le destin prit plus tard l’apparence d’un beau spahi qui l’épousa, l’emmena aux confins du désert, lui fit une fille, puis mourut peu de temps après d’une chute de cheval.

   Dans le train qui ramenait le corps de son mari en Oranie, une très jeune femme vêtue de noir se préparait déjà à une longue vie solitaire.

Elle ne se remaria jamais. Pas le temps lorsque l’on est obligée de se tenir plus de douze heures par jour devant les fourneaux. Mais elle eut la satisfaction de voir sa fille devenir une jolie petite demoiselle délicate et cultivée qui choisit un « français de France » (comme l’on disait alors) pour fonder à son tour une famille.

Rose-Marie continua à travailler jusqu’à un âge avancé juste pour pouvoir gâter  ses petits enfants, qu’elle adorait.

    J’avais une grand-mère qui s’appelait Rose-Marie et qui me citait de temps à autre ce proverbe berbère : « Si tu ne peux être une étoile au firmament, sois une lampe à la maison ». C’était à coup sûr une femme d’exception. Comme le sont toutes les femmes.

    El Pé

 

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Image par one_life de Pixabay

 

 

       Une femme d’exception, je ne la cherche pas puisque c’était ma mère.

Elle m’a mise au monde et depuis ce jour là, les changes, les tétées, les bains et les câlins ça n’a pas arrêté. Rien ne passait avant, j’étais…priorité.

Elle veillait sur moi, les bras toujours ouverts, qui me serraient très fort pour dire : « Je suis là ».

Elle m’a appris la joie, le bonheur et l’envie de partager avec ceux qui n’ont pas eu ce giron protecteur.

     Ne cherchons pas plus loin…

      …Une femme d’exception, nous l’avons près de nous, sinon au fond du cœur.

Gisèle

 

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Image par StockSnap de Pixabay

 

 

Destin de femme

Rien ne la prédisposait à avoir la vie qu’elle a eue. Non, rien ne prédisposait cette petite citadine, parisienne jusqu’au bout des ongles, à épouser un militaire, à le suivre par amour et à quitter l’endroit où elle était née pour découvrir le monde.

Des voyages de l’autre côté du globe, des coutumes impensables, des croyances primitives, des réceptions de chefs d’état, elle a su s’adapter à tout.

D’enfants, son grand désir, elle n’en a jamais eus, les perdant tous avant terme. Elle a su le surmonter.

Son métier, l’éducation des enfants à problèmes, elle l’a exercé avec dévouement et abnégation, s’impliquant toujours davantage.

Puis est venue sa maladie, à lui. Ses frêles épaules ont dû en supporter le poids. Elle a su lui communiquer sa force, au fil des jours, et l’a accompagné sans jamais baisser les bras ni se plaindre.

Puis elle a dû affronter, progressivement sa propre perte d’autonomie. Qui aurait cru que cette silhouette si menue, arrivée  au soir de sa vie, allait  montrer tant d’énergie, tant de détermination, tant de courage.

J’en suis convaincue, seule une femme d’exception peut montrer cette extraordinaire force de caractère.

 

Gill

 

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Image par Prawny de Pixabay

 

 

Je ne pensais pas être aussi émue en revoyant la maison, rien n’avait changé, il me semblait entendre encore  la voix joyeuse de cette femme chaleureuse, formidable qu’avait été ma tante, consacrant toute sa vie à l’accueil des enfants déshérités , leur apportant dévouement et beaucoup d’amour.

Elle citait souvent l’actrice, célèbre meneuse de revue, personne d’une  grande bonté, de courage qu’était Joséphine Baker. Bien sûr ma tante n’avait pas un château, sa maison était petite, mais son cœur était immense, elle gardait toujours  une petite place pour accueillir un enfant qui aurait besoin de son aide ne serait- ce que quelques jours. C’était pour elle une vocation, sa mission comme elle disait, elle l’a bien accomplie.

Louisa

 

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