Les mots qui détonnent

 

Cette année, les mots choisis dans le cadre

de la semaine de la langue française sont

les 10 mots « détonnants »

 

tintamarre   farcer   ébaubi   kaï   époustouflant

méduser   pince-moi   décalé   divulgâcher   saperlipopette

 

Afin de nous associer à cette manifestation

Ecrivons un texte en utilisant au moins cinq de ces mots

 

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pixabay

 

 

Et pourquoi se sentir si souvent décalé dans notre monde actuel ? Décalé à cause de la fuite du temps ? Décalé dans le tintamarre époustouflant d'une vie menée toujours à la hâte et dans la projection d'un futur à l'évidence hypothétique ? Décalé à l'écoute de langages dont l'évolution en méduserait plus d'un ?

       Je me prends donc souvent à penser ... mais pince- moi ! Car pourquoi l'utilisation de ces mots étranges dont notre langue semble s'enrichir ? Ne serais-je pas farcée par tous ces interlocuteurs aux dires bizarres  - kaï, kaï ! ... Et qui parviennent même à divulgâcher la possibilité d'un simple étonnement positif !

       Je souhaiterais seulement rester ébaubie devant ces mots du passé ou du présent sans me voir comme de l'extérieur, parfois même " étrangère " ! Qu'on se le dise, saperlipopette

    Syrinx

 

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Incroyable mais vrai…enfin, peut-être…

   Dans un tintamarre époustouflant la soucoupe atterrit sur le pré. « Saperlipopette, s’écria Gaston, il va voir de quel bois je me chauffe, ce cochon ! »Empoignant sa fourche, il s’avança. Bravement. Presqu’aussitôt, une porte invisible jusqu’alors s’ouvrit sur le flan de l’engin. Médusé, le brave Gaston vit alors apparaitre un être si étrange qu’il en fut tout ébaubi…avant d’être pris d’une furieuse envie de fuir en poussant des Kaï KaÏ de détresse.

      Trop tard hélas ! Une voix métallique l’arrêta net. « Salut, mec, s’exclama  son curieux propriétaire avec un accent Pieds-Noirs très prononcé, Pince-moi, dis-moi que je rêve, que tu es en train de me farcer, que je suis dans un manga décalé ! Non, non, ne dis rien, je préfère. Si ton ramage ressemble à ton image, ça va divulgacher  la surprise avant l’invasion de cette planète.

       Et dire que nous avons étudié, préparé ce voyage pendant plus d’un siècle ! Enregistré en traduction simultanée toutes les langues (heureusement très primaires) qui se pratiquent chez vous, envisagé toutes les possibilités…et tout ça pour tomber sur des monstres préhistoriques, affreux, repoussants, répugnants ! Mais t’inquiète, on va s’en occuper. »

        Progressant rapidement sur ses huit jambes élastiques l’Alien fut en moins de trois secondes sur le pauvre Gaston qu’il avala tout cru.

   El Pé

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- Personne ne dit plus saperlipopette ! Franchement, tu abuses avec tes jurons d’un autre siècle ! Tu es complètement décalé,se moqua Émile.

- Pince-moi, je rêve ! C’est toi qui vas me donner des leçons de bien-parler, peut-être ? rétorqua Roméo.

- Si tu crois que la jolie Juliette va accepter ton invitation après avoir entendu ton saperlipopette ! Pourquoi pas diantre, ou parbleu tant que tu y es ! Ou même poudre de perlimpinpin ! ajouta Émile.

- Oui ben, justement, tu sais bien que certaines personnes, et non des moindres, s’expriment encore ainsi de nos jours, répondit Roméo.

La conversation entre les deux collégiens avait continué une bonne partie de l’après-midi, dans un joyeux tintamarre. Ce matin, Roméo avait invité Juliette à aller au cinéma samedi. Prenant son courage à deux mains, il s’était approché d’elle. Devant son sourire époustouflant, il était resté coi. Un seul regard de Juliette avait suffi à le pétrifier tout entier : il était médusé par tant de grâce naturelle. Il avait enfin réussi à lancer son invitation, mais avait laissé échapper en même temps sa pile de livres, qui avait dévalé l’escalier… Il avait alors lâché le fameux saperlipopette ! En entendant ce juron, les collégiens présents avaient éclaté de rire, réduisant à néant, semblait-il, ses chances avec Juliette. Elle avait dû penser qu’il souhaitait farcer, voilà tout. Roméo se souvenait en détail de la scène, il en était resté ébaubi.

La sonnerie de son téléphone le sortit de ses pensées. Roméo jeta un coup d’œil : il s’agissait d’un message de Juliette, qui lui envoyait sûrement sa réponse.

- Kaï, kaï, kaï, hurla-t-il à la lecture du SMS…

Mais ne comptez pas sur moi pour divulgâcher la fin de l’histoire ! Rendez-vous samedi au cinéma pour connaître la suite…

Fabienne

 

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Obélix, Astérix et Compagnie

Obélix avait décidé de faire une surprise à son ami Astérix. En général, son humour n’était pas décalé, c’était plutôt de bonnes grosses blagues gauloises. Mais cette fois, il voulait farcer son camarade d’une façon si époustouflante que tous en resteraient ébaubis.

Prenant avec lui Idéfix et le tenant tendrement sur son bras, il partit dans la forêt. Soudain, au détour du chemin, ils entendirent un tintamarre assourdissant. « Saperlipopette ! » cria Obélix en lâchant son petit chien qui se mit à courir. « Kaï, kaï » hurlait Idéfix en tournant en rond. C’est alors qu’ils virent Assurancetourix le barde, assis sur une branche, qui répétait ses gammes avec sa harpe. Les sons étaient si aigus et si faux qu’ils en restèrent médusés.

Sur ces entrefaites arriva Astérix qui n’en crut pas ses yeux ni ses oreilles. « Pince-moi » dit-il à Obélix et ce dernier réalisa qu’à cause de ce satané barde, sa surprise était bel et bien divulgâchée !

 

Evelyne

 

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  Tous les ans,  le petit village du "Vernet" en Haute Savoie, attendait avec impatience la venue du cirque  "Le Pingouin volant". Le spectacle en était magnifique et réjouissait petits et grands. Des clowns, dans des costumes époustouflants,  chaque année ma tante laissait échapper la même exclamation :"Pince-moi, dis-moi que je ne rêve pas ! ". Les petits, toujours médusés, devant  les 3 éléphants, annoncés par un tintamarre de cymbales, leur tête enrubannée de pourpre et d'or, leurs trompes levées en un ordre parfait, leur apparition se terminait à l'unisson par un barrissement assourdissant, couvrant le kaï-kaï des ouistitis qui détalaient apeurés.  Quelle merveille !

 

Nous rentrâmes la nuit, en longeant la route menant à nos habitations, dont la lampe torche nous guidait jusqu'à notre porte. Après un court souper, tout le monde se coucha, encore émerveillés, que nous réservera l'année prochaine ?....

Christine

 

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Quel tintamarre ! Quel remue-ménage ! Que se passe-t-il ? Je dormais paisiblement quand tout à commencé.

Je me lève à toute vitesse, me précipite à la fenêtre, l’ouvre et toute ébaubie, j’aperçois dans la rue en contrebas, un cortège des plus bizarres : des clowns, des géants perchés  sur des échasses, un éléphant d’une taille époustouflante, un orchestre décalé, mi-classique, mi-rock, des danseurs acrobates, bref une foule joyeuse et bruyante.  Je me penche vers la rue  médusée. Saperlipopette, pince-moi, je rêve !!! Que se passe-t-il ? Je n’irai pas jusqu’à dire       « kaï-kaï », car mon  étonnement n’est pas douloureux. Mais quand même … Que se passe-t-il ?

Je ne vais ni farcer, ni divulgâcher ce récit. Je vais tout vous dire … La foule est en liesse … L’Ukraine a battu la Russie !!!

Chris

 

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         « – SAPERLIPOPETTE disait un loup à son compère qui ne décelait aucun agneau buvant l’eau clair de la rivière.

– Je trouve cela ÉPOUSTOUFLANT  de rester le ventre vide par cette belle journée de printemps.

– Mais quel est donc ce TINTAMARE de cloches et de grelots ?

PINCE-MOI, ce sont bien les brebis et leurs agneaux qui viennent paître dans le pré, dit-il, ÉBAUBI. »

Mais Pan ! Pan ! Pan ! Le fusil du berger crache ses plombs enflammés.

« Ouille ! Ouille ! » Dans une course effrénée, les deux vilains se sont sauvés, oreilles collées et queues dissimulées.

     Gisèle

 

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En classe

Ah la classe de 5ème B, saperlipopette, un vrai poème ! tous prêts à farcer. Déjà pour obtenir le silence et faire cesser le tintamarre, c’est un vrai challenge. C’est époustouflant de voir l’agitation de tous ces gamins. Il y a de quoi être médusé, je dirais même ébaubi, devant tant de vitalité.

Un seul est d’un calme imperturbable, c’est Séraphin. Séraphin est toujours dans la lune. C’est un peu la tête de turc de quelques meneurs, mais il ne profère jamais un seul « kaï kaÏ » effrayé, même quand ils essaient de le provoquer. Rien ne l’atteint, tout juste s’il lève les yeux au ciel en ayant l’air de dire, incrédule devant tant de tumulte, « pince-moi ». Il est complètement décalé.

Et les profs dans tout cela ! et bien ils réussissent à capter l’attention de ces petits monstres. Et ne comptez pas sur moi pour divulgâcher le moindre indice sur leur méthode. Ils ont appris. Mais oui, prof… c’est un métier.

Gill

 

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