Visite au musée

 

Vous êtes dans un musée et vous admirez une œuvre : peinture, sculpture…ou autre,

lorsqu’un détail attire votre attention …..

 

Quel est-il et que se passe-t-il ensuite ? Racontez-le

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        Le Musée Grévin ! On m’en avait tant parlé ! Et enfin, en ce jour pluvieux, la famille décida, à l’unanimité, d’aller le visiter. Ô joie !!

  Je passe sur les différentes féeries ou alcôves occupées par de célèbres statues de cire qui ne m’intéressaient qu’à moitié lorsque soudain…

… Je m’immobilisai devant celle à l’intérieur de laquelle trônait un enfant assis devant un piano. Même si son nom ne s’était pas affiché  en lettres d’or sur la petite pancarte à ses pieds, je l’aurais reconnu entre mille : Mozart ! Mozart enfant virtuose, musicien surdoué !

  Je demeurée fascinée, sans m’apercevoir que j’étais désormais seule,  les autres visiteurs ayant progressé plus avant.

     Fascinée, je l’étais en effet, mes yeux ne pouvant se détacher de cet enfant penché sur son clavier qui, tout –à- coup, tourna  la tête, me regarda et me fit un clin d’œil. Je demeurai pétrifiée, n’osant y croire.  Il leva alors la main droite et me fit un signe que je traduisis  aussitôt: «Viens ». J’obéis instantanément, enjambai le cordon rouge me séparant de l’alcôve et m’assis sur le tabouret où Mozart venait de me faire une petite place auprès de lui.

     Sans un mot, mais en souriant, il commença à jouer la Petite Musique de Nuit pendant que mes mains se posaient toutes seules sur le clavier pour accompagner la mélodie, en mesure et en harmonie…chose remarquable pour quelqu’un  n’ayant jamais étudié le solfège…

   Cela dura … je ne saurais le dire. En tout cas jusqu’à ce que des pas pesants retentissent annonçant l’arrivée du gardien qui faisait sa ronde.

 Sans même dire au revoir, je quittai le siège en toute hâte, sautai par-dessus le cordon rouge et m’empressai de rejoindre ma famille qui ne s’était d’ailleurs pas  rendue compte de mon absence.

  Vous ne me croyez pas ? Je vous comprends et ferai la même chose si l’on me racontait cette histoire, parfaitement  incroyable !  Sauf…

    Sauf que cela se passait il y a longtemps, lors d’une de nos vacances magiques à Paris. 

       J’avais alors huit ans, et vous le savez bien sûr, à huit ans, tout est possible.

 

    El Pé

 

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LES NOCES……… DE VÉRONESE

 

Enfin me revoilà au LOUVRE, quel bonheur, j’adore…. C’est ma xième visite, je ne compte plus mais je ne me lasse pas de tant de beauté.

Chaque fois je me dis « c’est le palais des Rois et Reines de France » et je suis toujours aussi impressionnée. Ma partie favorite, c’est la période de la Renaissance et mon tableau préféré, les Noces de Cana de Véronèse.

Je me retrouve donc devant la Victoire de Samothrace toujours aussi belle, je traverse la Grande Galerie superbe, dépasse un attroupement asiatique devant Mona Lisa et je me retourne en face de moi « Les Noces de Cana » de Paolo Véronèse. Un tableau qui m’impressionne par sa taille presque 10 m de longueur et 6,77 m de hauteur avec ses 132 personnages et une année de travail quelle magnificence.

Une multitude de personnages habillés de velours, de soies, de brocards aux couleurs éclatantes et aux costumes somptueux. Et le vert Véronèse si lumineux. C’est la représentation d’un repas Vénitien de gens riches avec des bouffons, des pages, des serviteurs, où Véronèse s’est représenté avec d’autres peintres habillés en musiciens. On remarque la rigueur et la sobriété des costumes du Christ et de Marie au centre du tableau et les 2 jeunes maries assis, presque ignorés en bout de table. Tous les convives discutent, mangent, échangent, sourient, ils sont tous heureux et joyeux. En fond dans le ciel le campanile surplombant la fête, un cousin de celui de la place St Marc ? pourquoi pas puisque ce tableau a été commandé pour un Couvent Vénitien !

Et en regardant le campanile avec les 3 mouettes volant près de lui, HORREUR…. Je dois rêver un HÉLICOPTERE ! je m’approche et n’en crois pas mes yeux, nous sommes en pleine Renaissance en 1562, c’est impossible d’y trouver un engin de transport des temps modernes. Je suis étonnée, éberluée, choquée, qui a pu rajouter cela dans un chef d’œuvre ? et autre mauvaise surprise, un anachronisme de plus, une danseuse de flamenco et un poste de télévision derrière 2 personnages de la balustrade. Quel sacrilège, quelle horreur, quel désespoir de voir ça, vite il me faut un banc, une chaise, je vais défaillir… les larmes me viennent aux yeux ainsi qu’une grosse colère qui monte. Qui a pu saccager ce tableau ?

Soudain un groupe de jeunes gens entrent bruyamment dans la salle, portant 1 petite caméra vidéo et filmant le tableau en se félicitant.  Un gardien venu à mon secours avec une chaise m’expliqua qu’Ils tournaient un film d’essais d’art moderne et créatif en projetant des sujets divers sur des tableaux célèbres. Ah c’était de la création ! ouf je suis rassurée, en fait il ne s’agissait que d’images transposées sur la toile.

Quel soulagement, quel bonheur de retrouver mon tableau préféré intact et toujours aussi somptueux.

 

M-Christine

 

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Image par Evren Ozdemir de Pixabay


 

 

Julien Martinière est un auteur lillois qui a reçu la pépite d’or en 2018 au salon du livre de Monteil.

       Sur la tête de l’ours une jeune fille est assise. Elle observe paisible, trois oiseaux volant dans le ciel dont en tête, un oiseau de forme chimérique dégageant à la fois une impression à la fois rassurante et étrange.

         Elle semble guider l’ours vers une destination étrange et inconnue.

Sur cette image cet oiseau m’évoque la destinée. Qui suis-je ? Où allons-nous ?

Elle semble dire : « Faites-moi confiance. Je vous guide. Je connais le chemin. Suivez-moi. »

La jeune fille lui tend son bras comme si elle voulait le caresser et se rassurer en même temps.

    L’ours possède un regard bienveillant, il inspire la paix et la bonté.

On dirait que sa tâche est de sauver cette petite fille. Lui fait confiance en cet oiseau si particulier. Ce n’est pas un mirage, car il les guide vers une destination !

 -Quelle est leur route ?

-Que vont-ils faire ?

-Est-ce la naissance d’une amitié ?

A travers ce personnage étrange qu’est cet oiseau, je veux croire que la bienveillance, l’entraide et la solidarité sont traduites dans cette image.

 

Brigitte

 

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Image par Msporch de Pixabay

 

 

Le musée

 

Cette petite histoire remonte déjà à quelques années.

 Profitant d’un jour de repos, je décidai d’aller visiter un musée conseillé par des amis. Après avoir admiré un certain nombre de tableaux, je restai soudain figé devant l’un d’eux. Une expression étrange s’échappait du personnage. Son regard envoûtant me fascinait. Ses yeux d’un noir profond semblaient vouloir me dire quelque chose, donnant même l’impression de suivre le moindre de mes mouvements. Allait-il prendre vie, sortir de sa prison ?

Comme hypnotisée, incapable de me détacher du portrait, j’en oubliai le temps et l’heure. N’ayant pas prêté l’oreille à la sonnerie de fermeture, il s’en fallut de peu que je reste enfermée. Je sortis, bouleversée d’une rencontre peu banale avec un personnage prisonnier de sa toile, mais si vivant.

 

Louisa

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Image par Gerd Altmann de Pixabay

 

 

Le tableau noir

Une de mes amies habite dans un gros bourg de province, dont le petit château appartenant au comte de N…. qui y séjourne épisodiquement, a été ouvert en partie au public. Il y a créé dans une aile un petit musée, regroupant des œuvres d’artistes locaux, renouvelées régulièrement. A chacun de mes passages nous y faisons une petite visite.

Ce jour-là, nous admirons de fraîches aquarelles, quand mon regard est attiré par un petit groupe au fond de la salle, d’où fusent des exclamations admiratives. « viens voir ce qu’il y a là-bas » dis-je à Sabrina.

Nous nous approchons du groupe qui regarde un tableau joliment encadré, et ……tout noir. Oui, la toile est recouverte de peinture noire ! Sabrina et moi, bien qu’aimant beaucoup la peinture, ne sommes pas expertes dans cet art, mais là, vraiment, si ce n’est le cadre, on dirait un tableau noir d’écolier. Et là, une voix s’élève :

« Une œuvre géniale, du plus pur modernisme, un peintre au plus haut sommet de son art. On sent son désespoir, on comprend qu’il arrive au bout du tunnel, représenté, regardez, par ce cercle plus clair, … là. C’est l’espoir du désespéré qui transparaît »

Moi je crois plutôt que c’est le soleil qui entre par la fenêtre qui dessine ce cercle plus clair ! La jeune femme qui discourt ainsi est une grande et jolie blonde, d’une quarantaine d’années, savamment coiffée et maquillée, habillée à la dernière mode….parisienne, un peu trop élégamment pour le lieu. Sabrina la connait, elle est toujours entourée d’une bande de petits snobs de la bourgeoisie locale, et a l’habitude de se faire remarquer partout où elle va, dédaignant ceux qui ne gravitent pas autour d’elle, étalant ses pseudo-connaissances dans tous les domaines, répétant haut et fort qu’elle a fréquenté, soi-disant, le milieu artistique et branché de la capitale, pendant quelques années. Elle réussit à faire illusion par moment, d’ailleurs, bien qu’elle soit très sotte, ainsi que sa petite cour.

Par amusement, nous restons là, pour écouter la suite. Elle parle de grande valeur, elle invite à s’approcher plus près pour admirer cette peinture parfaite qui nous fait pénétrer dans l’âme même de l’artiste.

C’est à ce moment qu’arrive le gardien du musée qui se dirige vers le petit groupe et l’écarte doucement « pardon Messieurs-dames, je dois compléter ce panneau ». Et, d’une belle écriture, digne d’un instituteur des années 50, il inscrit à la craie, sur le tableau, sous les yeux éberlués de l’assemblée :

    « À cet emplacement, pour les journées du patrimoine, vous pourrez voir le tableau MARIAGE PRINTANIER, de notre célèbre peintre régional Michel C…., qui le confiera gracieusement à Monsieur le Comte, pour ces deux jours »

Un instant interdites, Sabrina et moi n’attendons pas que le rouge monte aux joues de notre belle blonde, décontenancée, humiliée, nous nous dirigeons rapidement vers la sortie, les mains sur la bouche, avant de pouffer de rire, une fois dehors.

Ce n’est pas charitable de se moquer ? mais franchement, ne l’a-t-elle pas mérité !

Gill

 

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