Des chiffres et des lettres pour une rencontre

 

Choisir un personnage célèbre, réel ou de fiction

de n’importe quelle époque

 

Puis choisir une des successions de chiffres suivantes

 

14-24-10-36-18-32          14-18-60-10-36-36-18            34-38-60-10-44-48

18-16-26-46-38-36          14-38-32-18-48-48-18            48-10-12-10-44-32-58

20-44-18-50-16               16-44-10-14-50-32-10

 

                             Avec ce code,    A=10    B=12    C=14   et ainsi de suite jusqu’à    Z=60                               

transformer les chiffres en lettres

 

pour avoir le nom d’un second personnage célèbre.

 

Écrivez un texte où vos deux personnages se rencontrent

(Si le premier personnage codé ne vous convient pas, vous pouvez changer une fois pour un autre)

 

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Par Auteur inconnu — Universal Studios, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=17161363

Piloudeparis, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons


 

 

« -Entrez, Dracula ! Gardes, enlevez-lui les menottes. Asseyez-vous. Une association féminine vous a dénoncé : vous guettiez les demoiselles à la sortie du collège Ste Pandémie de la Covid.

-Oui, Monsieur le commissaire Maigret, c’est vrai, j’avais faim. Mon estomac ne supporte que le sang jeune et frais. Je ne peux donc pas fréquenter Ehpads et maisons de retraite.

-Avez-vous essayé le zoo ?

-Les associations de défense des animaux montent la garde devant les grilles.

-Avez-vous pensé à vous faire soigner, pour devenir  végan ?

-Hélas, je suis trop vieux ! Mon fils, Dracula Junior, dans notre château des Carpates, suit un traitement efficace. Ainsi, la malédiction familiale s’éteindra.

-Bien. Votre garde à vue est terminée. Gardes, emmenez le prévenu chez le juge, il se débrouillera. Quant à moi, tel Ponce Pilate, je me lave les mains et je vais dîner.

 

Line

 

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Hans Tegner, Public domain, via Wikimedia Commons

Auteur inconnu, Domaine public Domaine, via Wikimedia Commons


 

 

Coco et la Petite fille d’Andersen

 

La petite fille aux allumettes, là où elle doit être, dans le grand froid de cette veille de Nouvel An, a déjà craqué un petit bâtonnet au bout rouge et fait apparaître un magnifique sapin. Elle s’apprête à en craquer un second, quand elle s’immobilise, main en l’air et se met à réfléchir.

« Bon, je connais la fin de l’histoire, et même si j’adore ma merveilleuse grand-mère, il me semble que c’est un peu tôt pour la retrouver. Je devrais plutôt utiliser le pouvoir de mes allumettes pour faire apparaître des choses utiles, par exemple des choses qui me permettraient de travailler et de gagner ma vie correctement. La vente d’allumettes ne nourrit pas les petites filles ! Et si je devenais couturière ! je vendrais mes modèles aux riches bourgeoises, je serais moi-même élégamment vêtue et je ferais fortune. Allez, je me lance »

Elle frotte alors l’allumette et dans un grand éclat de lumière apparaît une grande et belle femme, vêtue d’un tailleur « culte » gansé d’un galon contrasté, Mademoiselle Gabrielle Chanel.

La petite bat des mains.

« –Coco, Coco, bien sûr, c’est vous qu’il me faut, vous qui avez jeté le corset aux orties et libéré le corps des femmes, allié l’élégance et la simplicité, la beauté du tissu et le confort. Je vous en prie, partagez votre art avec moi. Apprenez-moi à créer robes et jupes, tailleurs et chapeaux.

  –Jeune fille, je te trouve bien familière et bien sûre de toi. Mais j’avoue que je suis séduite par ton ambition, ton audace et ton désir de sortir de ta condition. Plutôt que de te complaire dans ton destin tout tracé, tu réagis. J’adore cela ! Utilisons tes allumettes, et viens avec moi, je t’apprendrai tout ce que je sais. »

C’est ainsi que les allumettes, craquées les unes après les autres, vont permettre à la petite fille de voyager de chez elle à la rue Cambon, d’apprendre avec mademoiselle Chanel l’art de la couture, d’ouvrir une boutique dans la rue où elle devait mourir de froid et de faire fortune. Ayant pris la précaution de se munir d’un stock d’allumettes, de temps en temps, elle fait venir Gabrielle qui inspecte d’un œil critique toutes ses créations, sans jamais trouver le moindre défaut. « Bravo, dit-elle alors, tu as été une élève particulièrement douée, je n’aurais pas fait mieux. »

Les années passent, et arrive une veille de Nouvel An, un jour de neige et de grand froid. La petit fille appartient à son créateur, Monsieur Andersen, et elle s’est déjà permis beaucoup de fantaisies avec son histoire, alors elle remet ses pauvres vêtements, s’assoit contre le mur, et se sentant prête à rejoindre sa grand-mère adorée, craque sa dernière allumette.

Gill

 

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Par Max Halberstadt — [ Christie's], Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=64082854

 

Image par SilviaP_Design de Pixabay


 

 

Transfert ?

 

       Ce n’était certes pas dans les habitudes du Docteur Freud d’errer, seul la nuit, dans les rues de Vienne…  Mais c’était néanmoins ce qu’il était en train de faire en ce soir de printemps 1899. A son grand étonnement d’ailleurs puisqu’une irrésistible pulsion l’avait sorti du lit, vers minuit, pour le conduire sur la rive droite du Danube. Une fois arrivé, bien droit dans ses bottines vernies, il attendit. Pas très longtemps. L’eau, à ses pieds, se mit à bouillonner, puis une tête, aussitôt suivie du buste s’y rapportant,  émergèrent. A l’évidence, il s’agissait d’une toute jeune fille…enfin, d’une moitié de jeune fille, car à partir des hanches, le corps se terminait en queue de poisson.

     « La Petite Sirène ! » s’exclama-il aussitôt car il avait récemment lu le conte d’Andersen.

-Oui, c’est moi répondit l’étrange créature dont la beauté et la voix étaient à couper le souffle.

-Mais, que fais-tu là ? Interrogea le déjà célèbre psychiatre, tout en jugeant cette question parfaitement absurde.

-Je suis venue vous consulter, Maitre. J’ai entendu parler de vous.

-Mais…comment… ?

-Suis-je ici ? Oh, rien de plus simple, en suivant fleuves et canaux. Mais là n’est pas la question, et avant que vous ne me la posiez, je vais le faire moi même : « Comment échapper à mon affreux destin, puisque le Prince ne veut pas m’épouser ? » Bibliquement, j’entends.

-Mais…comment… ?

-Ah, parce que vous pensez que je suis déjà morte ? Mais non voyons. Apprenez que nous, personnages de contes de fées, avons le privilège de nous promener dans le temps au gré de notre fantaisie ! Aussi suis-je venue vous trouver avant de sauver le Prince du naufrage, et d’en tomber amoureuse, voilà tout.

-La solution me parait évidente mon petit. Il vous suffit, avant cette rencontre, de tomber amoureuse d’un homme qui, lui, ne refusera pas de vous …« épouser ».

-C’est bien ce que je pensais, et c’est pour cette raison que je suis là. Vous allez me psychanalyser, comme vous savez si bien le faire, je vais opérer un transfert sur vous, vous ne pourrez pas résister et hop, le tour sera joué !

-Non, désolé, c’est impossible. Je n’officie que dans mon cabinet. Je ne me déplace jamais à domicile. Question d’éthique.

-Tant pis. Je me suis trompée sur ton compte, Sigmund, et tu m’en vois bien déçue. Mais ce n’est pas grave, je vais de ce pas (si j’ose dire) aller trouver Lacan et d’après ce que j’ai entendu dire, lui au moins, ne déclinera pas ma proposition. Ciao, mec ! »

      L’eau noire du Danube se referma sur elle à peine eut-elle fini de  prononcer ces mots.

Herr Doctor rentra péniblement chez lui, se coucha et s’endormit aussitôt. Au petit matin, il avait acquis la bienheureuse conviction d’avoir rêvé. Aussi, d’enthousiasme, il entreprit la rédaction de son ouvrage « L’Interprétation des Rêves » qui fait encore référence aujourd’hui.

    N’empêche, quand il lui arrivait de repenser au sien, il éprouvait comme qui dirait un regret, bref,  le sentiment d’avoir raté quelque chose.

    El Pé

 

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arz, Domaine public Domaine, via Wikimedia Commons


 

 

CLÉOPÂTRE ET COCO : UNE RENCONTRE IMPROBABLE

 

         Coco Channel était dans le grand salon de l’Hôtel de Deauville depuis 7 heures sans relâche pour organiser son premier défilé Haute Couture hors de Paris. On était à 4 jours du défilé !. « Mademoiselle » passait à l’atelier de couture voisin du grand salon pour donner ses instructions aux « petites mains ». Son assistante lui apporta un plateau avec des gâteaux et du thé, la suppliant de se reposer un peu sur la terrasse, juste une petite heure.

Coco affamée s’installa confortablement dans un transat sur la terrasse en buvant son thé. Elle posa sa tête sur un coussin moelleux et s’endormit aspirée par une spirale mystérieuse. Elle se réveilla, la tête lourde et elle s’assit sur un lit étroit recouvert de tissus soyeux et chamarrés. La pièce où elle se trouvait était très grande avec des hautes colonnes, des fresques murales, des meubles sculptés, des tapis et un grand lit richement décoré où dormait une jeune fille d’une grande beauté. Coco s’approcha intriguée par la jeune fille qui venait de se réveiller. Elles étaient toutes les deux aussi étonnées l’une que l’autre. La jeune fille lui demanda d’une voix mélodieuse et envoutante en s’asseyant sur le lit :

-      Qui es-tu pour troubler le sommeil de Cléopâtre fille de Pharaon, princesse et future Reine des deux Egypte ? elle  dévisageât Coco et la détaillait des pieds à la tête.

Coco était stupéfaite de se trouver devant une Reine de l’Antiquité au destin hors du commun.Elle se présenta, expliqua qu’elle venait d’un autre temps et qu’elle ne comprenait pas ce qui s’était passé ! Cléopâtre était sidérée par la tenue de Coco, sa marinière, son pantalon, ses couleurs, ses perles, son bracelet en platine et diamants scintillants à son poignet. Les diamants inconnus pour elle la fascinaient ! Coco lui expliqua qu’elle était créatrice de vêtements et de bijoux, que dans son monde il n’y avait plus de Pharaons, ni d’esclaves, qu’elle était libre et qu’elle pouvait choisir son mari…La petite princesse était abasourdie par ses informations. Coco fouilla dans son petit sac fourre-tout et alluma une cigarette avec son briquet en or, lorsque la flamme sortit du briquet la future Reine pensa à un tour de magie. Elle demanda à voir tout le contenu du sac, le miroir de poche double face, le rouge à lèvres, le poudrier et fût ébahie par le vaporisateur de parfum du «N°5».Son excitation et son étonnement amusèrent Coco. Elle dessinait tout ce bel environnement sur son petit carnet de notes. Cléopâtre était intelligente et futée, tout l’intriguait chez cette femme, c’était une grande magicienne !!! et elle lui demanda quel était son avenir et celui de son empire.Coco fit appel à ses souvenirs et lui assura qu’elle serait une grande Reine respectée qui ferait trembler Rome. Grâce à un tapis elle rencontrerait César dont elle aurait 1 enfant et plus tard viendrait un général Romain. La chaleur suffoquait Coco et elle s’allongea sur le petit lit et la spirale arriva.Elle se réveilla les idées embrumées sur son transat à Deauville. Elle était fiévreuse et un médecin diagnostiqua une légère insolation…. Coco chercha en vain dans son sac fourre-tout son atomiseur de parfum.Seul son carnet de notes contenait de superbes dessins à tendance orientale ou égyptienne peut-être ?qui l’inspiraient déjà…..

M-Christine

 

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Les personnages codés

 

Chanel

                                Cézanne

                                               Mozart

                                Colette

                                                Tabarly

                                 Freud

                                         Dracula