Quand je pense au bruit des vagues

 

À quoi vous fait penser le bruit des vagues ?

 

Laissez votre imagination vagabonder

 

Et écrivez le texte qu’elle vous inspire

 

 

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Image par Ben Lescure de Pixabay

 

 

Le bruit des vagues.

Oh ! Comme je suis heureux de me retrouver sur la plage au bord de l’eau quand vient le soir pour me laisser envahir par le flux et le reflux des vagues qui approchent lentement du fond de l'horizon.

Cette douce mélodie accompagnée par le chant des mouettes qui se mélange aux cris des cormorans, rythmée par une    brise marine qui rafraîchit l'atmosphère et se diffuse harmonieusement dans mes pensées tout au long de ma longue marche solitaire de ce soir d'été.

La douce variation de luminosité qui accompagne lentement le soleil couchant qui passe du rouge écarlate à l’oranger citron est d’une beauté sublime qui s’imprègne naturellement dans mon esprit pour effacer les contraintes de la vie ordinaire.

Le soleil, Maître de son univers ordonne majestueusement aux vagues de ralentir le rythme car il a besoin de calme pour se reposer. Et solennellement le bruit des vagues se transforme en un silence berçant une mer d’huile endormie.

Je sais bien lorsque le reflet de la Lune brille sur cette mer calme qu’il est le moment de quitter ces lieux magiques. Mais je ne résiste pas de puiser au fond de moi pour emporter ces images sublimes afin de conserver cette sérénité sonore qui va m'accompagner tout au long de ma nuit.

Christian

 

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Image par Pexels de Pixabay

 

 

Le bruit des vagues

       « Si tu trouves sur la plage… Un très joli coquillage…Compose le numéro..Océan 00… 

Et après ? s’interrogea Thomas avec angoisse, qu’est-ce-qui vient après ? J’ai oublié la suite, zut, qu’est-ce-qu’elle va me passer, la maitresse ! » S’apprêtant à ouvrir les yeux sur ces derniers mots, une voix résonna brusquement dans sa tête juste avant que ses paupières  ne se lèvent: « Non, pas encore, attends un peu Thomas ! ». Obéissant, les yeux clos, il se laissa aller à une douce somnolence, bercé par le bruit des vagues toutes proches. Sûr, il avait dû s’endormir sur la plage en plein soleil et Maman allait le gronder, évidemment.

      A moins, oh qu’il était bête, à moins qu’il soit simplement dans sa chambre, dans son lit ! Certaines nuits, quand le vent souffle de la mer, on l’entend si bien chanter… et ce chant apporte de si jolis rêves…

     …Pas comme celui qu’il venait de faire, par exemple ! Un drôle de rêve, fou, terrifiant : devenu grand et sanglé  sur un fauteuil bizarre  à l’intérieur d’une  grosse boule aveugle, il filait dans la nuit  au milieu des étoiles…

    … Et soudain le choc, affreux, dans un vacarme effroyable.

Thomas ouvrit les yeux. « J’ai dû être éjecté » pensa-t-il aussitôt.  Car ce n’était pas un rêve… puisqu’il reposait sur une plage, au bord d’un océan certes, sauf…

   Sauf que cet océan était rouge, le ciel vert et le sable d’un brillant argenté. Alors déferla le torrent des souvenirs : la mission spatiale, la sélection, l’entrainement. Puis le voyage, long, si long, bien qu’effectué à la vitesse de la lumière. Et l’arrivée, plutôt sportive.. Mais tout allait bien, il était entier, et apparemment le vaisseau gisant non loin aussi. Un grand cri de joie jaillit vers le ciel vert : « Hourrah, j’ai réussi !! » La planète jumelle de la Terre, tant recherchée, était enfin atteinte. L’avenir de l’Homme assuré.

    Mais Thomas ne s’attarda pas sur l’idée, pourtant fort plaisante, que grâce à lui, l’humanité était sauvée. Non. Assis sur le sable, les pieds dans l’eau, Thomas songeait que décidemment, quelque soit la région, le pays ou la galaxie, le bruit des vagues était partout le même.          

 El Pé

 

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Image par Astrid Schmid de Pixabay

 

 

Emporté par les vagues

Le bruit des vagues résonne encore à ses oreilles. Aux aguets, il l’a entendu pendant tant de temps !

Il revoit la scène. C’est un soir d’hiver où, chose étonnante car inhabituelle, Marc lui met son collier pour une promenade, alors que jamais, jamais il ne sort après le dîner en cette saison.

Depuis quelques jours, il voit bien que Marc ne va pas bien, depuis qu’elle est partie, cela fait exactement une semaine aujourd’hui. Il le voit tourner en rond dans la maison, regarder l’heure sans cesse, se négliger, ne pas manger ou n’importe quoi, n’importe quand. Il l’a même vu pleurer. Et ce soir, après être resté un long moment la tête dans les mains, Marc se lève avec un air de détermination désespérée, lui met son collier et descend vers la plage.

Ils marchent tous deux le long du rivage. Il suit son maître en folâtrant un peu sur le sable, en tâtant l’eau du bout de la patte mais avec, tout au fond de lui un vague sentiment d’inquiétude. Puis Marc lui lance un bâton, qu’il lui ramène, le déposant à ses pieds, comme à son habitude. Et Marc le lance de plus en plus loin, à tel point qu’il atterrit derrière les dunes. Après avoir mis un certain temps à le retrouver, il le ramène, le tenant fièrement dans sa gueule, mais Marc a disparu. Où ? Il sent que ce n’est plus un jeu. Il cherche, cherche, courant le long de la plage, scrutant devant lui l’étendue d’eau noire, derrière lui, la plage sombre. Il reste là toute la nuit, à attendre que chaque vague le lui ramène. Il le sait, la mer lui a pris son maître, une autre éventualité est impossible, le mot « abandon » ne pouvant exister. Au petit matin il s’en va, l’échine courbée, la truffe trainant sur le sol, à la recherche de la moindre odeur.

Il fut recueilli par un voisin après cette soirée qui date de plusieurs années. Nul ne sut ce que Marc était devenu, toutes les recherches ont été infructueuses.

Depuis, tous les soirs après dîner, il va écouter le bruit des vagues, et tous les soirs il espère entendre un autre bruit, une voix familière lui disant « on y va ! »

Gill

 

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Image par Agata de Pixabay

 

 

Le bruit des vagues

Tous les soirs, quand mon fils éprouve des difficultés à s'endormir, je lui propose de fermer les yeux et d’entendre le bruit des vagues. Les premières fois, cela lui paraissait insurmontable de tendre l’oreille et de percevoir le ressac. Il me disait : « Mais maman, je n’entends que les bruits de la rue, pas la mer ! »

Et puis, au fil des jours, l’imagination l’a emporté et c’est devenu notre rituel : nous visualisons que nous nous trouvons sur une plage, téléportés en un instant et que nous sommes bercés par le flux et le reflux de la mer. La magie opère désormais presque immédiatement : nous n’avons qu’à fermer les yeux et chacun invente sa propre plage et se détend en écoutant le bruit des vagues, qui vont, qui viennent.

Pour lui, il s’agit avant tout d’une plage où il construit des châteaux de sable, où il  se jette dans les vagues de plein fouet, où il s’amuse à faire la roue dans le sable, où il fait des concours de saut en longueur avec son papy, où il se laisse recouvrir presque entièrement de sable par ses amis. Une plage de l’enfance, synonyme d’insouciance, qui rime avec l’été, les vacances, les jeux, le klaxon du marchand de glaces, les rires et les cris des enfants.

Pour ma part, l’effet est immédiat aussi, mais dans un tout autre registre. Je me retrouve sur une plage quasi déserte, par une matinée d’hiver ensoleillée. La mélodie des vagues m’emplit d’une douce mélancolie. J’aime ces moments de calme, loin du tumulte estival. Je respire l’air iodé, je suis grisée. Le vent s’infiltre partout et soulève des petits grains de sable qui s’immiscent jusque dans mes oreilles… mais qui ne m’empêchent pas de goûter à cette communion avec le son des vagues. Je me sens apaisée.

Elle est là, la magie de l’imagination, comme dans un atelier d’écriture : le bruit des vagues nous transporte où nous souhaitons nous trouver. Avec les mêmes mots, chacun fait son propre voyage intérieur, pour découvrir ce qu’il cherche - souvent l’apaisement.

Alors bien sûr, ces dernières semaines, je ne veux plus trop penser au bruit des vagues, celles qui, cet été, ont failli emporter mon père, sournoises, perfides, violentes. Je sais que ce sentiment s’estompera avec le temps et que bientôt, le bruit des vagues redeviendra ce son rassurant, cette douce musique que je partage avec mon fils et qui apporte de la sérénité.

Fabienne

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Image par Ralph de Pixabay

 

 

Comme un bruit de vagues...

 

Elle ne se souvenait de rien après le coup qu'elle avait reçu sur la tête.

Elle s'était réveillée dans ce qui lui semblait être une cabane et tâchait de se souvenir de tout ce qui avait précédé son agression.

Il y avait eu le coup de téléphone de Léon :

- On a une affaire à te proposer

Elle se méfiait.  Avec lui, ou bien elle faisait des bénéfices substantiels ou bien c'était une déconfiture totale et elle perdait plus que sa mise. La dernière fois, elle avait retiré dix mille euros de l'aventure.  Comme d'habitude, limite de la légalité.

Elle se rendit au rendez-vous fixé. Il y avait Léon et deux autres types qu'elle n'avait jamais rencontrés.

- Avant tout, il faut passer à la mer.  Chacun met cinq mille euros dans l'affaire.  On t'expliquera.

Elle s'était exécutée.

Et puis le trou noir...

 

Elle entendait au loin comme un bruit de vagues.

La voix de Léon la réveilla tout à fait.

- Ça va ?

- Qu'est-ce que... ?  Quoi ?  J'ai rêvé ou on m'a frappée ?

Il était là, penché sur elle.

- Tu as reçu une pagaie sur la tête.  Elle s'est décrochée du panneau.

Ils se trouvaient dans une cabane de pêcheurs mise à leur disposition pendant leurs vacances à la mer.

 

Mais pourquoi avait-elle rêvé d'argent et d'affaires louches? Elle irait regarder dans l'un de ses livres sur les rêves...

 

Suzana

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