Mots en "mou" et canicule

 

Après avoir recherché des mots commençant par « mou », nous obtenons cette liste commune

 

moucharabieh / mouton / moustique / moucheron / moumoutte

mouchoir / mouche / mousse / mouise / mousquetaire

moulinette / moule / mouclade / mourmelon / mouron / moulure

 

Utiliser au moins dix de ces mots dans un texte ayant pour titre

« Canicule »

 

Et commençant par

 

« Il faisait si chaud que l’asphalte devenait du chewing-gum »

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Mouclade à Châteauneuf-du-Pape

wikimédia

 

 

Canicule

 

Il faisait si chaud que l'asphalte devenait du chewing-gum

On n'avait jamais eu si chaud à Mourmelon.

La pauvre AÏcha, derrière son moucharabieh, se retrouvait dans son Atlas natal, qu'elle avait dû quitter il y a bien des années.

Elle rêvait aux  moutons de son père, couchés sur la mousse des montagnes, et qui paissaient ou dormaient sous le soleil de plomb du Maroc de son enfance.

A travers sa fenêtre, chassant mouches et moucherons qui  cherchaient à se repaître, elle rêvait....

Sa famille allait bientôt rentrer. Ils avaient bien commandé une mouclade pour ce midi, mais avec cette chaleur, où se procurer des moules fraîches ?

C'était dit, elle n'allait pas y arriver. et elle se faisait un sacré mouron. Elle pouvait préparer son mouchoir, car ses fils et son mari, affamés, allaient sûrement la passer à la moulinette.

Pauvre Aïcha.

Jean-Pierre

 

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Canicule

Il faisait si chaud que l’asphalte devenait du chewing- gum. Mais point d’asphalte ici ! Cette réflexion pouvait s’entendre dans d’autres pays ou d’autres villes, par exemple à Mourmelon, mais pas au bord du désert où le soleil dardait ses rayons sur les pauvres passants, où même les mouches étaient assommées par la chaleur, et où les moustiques régnaient en maîtres.

Les moucharabiehs, aux moulures et dentelles finement travaillées avaient disparu, et les femmes se cachaient maintenant, au plus fort de la chaleur, dans leurs vastes salons mauritaniens aux épais rideaux masquant les fenêtres, dans la bienheureuse climatisation moderne, préservées de la canicule permanente, un léger mouchoir à la main pour s’éventer négligemment le visage.

Demain, les moutons seraient sacrifiés pour la rupture du jeûne, temps fort du Ramadan. Il ne fallait pas se faire de mouron, ils seraient bien préparés et dégustés entre membres de la famille, amis et invités, accompagnés de semoule, de légumes et de petites pâtisseries sucrées fondant dans la bouche. Pas de mouclade avec ses moules fraîchement pêchées, ici, ce n’était pas le lieu.

Et moi pauvre occidental, perdu dans cette ville de sable où j’arrivais, j’étais dans la mouise. Je me traînais sous le soleil, comme un inconscient, rasant les murs, rêvant d’une mousse au chocolat bien fraîche, je chassais d’une main fatiguée et excédée les moucherons qui me tournaient autour, je croisais deux dromadaires allongés devant une porte, je voyais une tête de singe apparaître au dessus d’un mur pour me regarder avec curiosité, et je me disais que jusqu’à maintenant, je n’avais jamais vraiment su ce qu’était la canicule.

Gill

 

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