Rêve brisé!

 

Vous avez fait un rêve merveilleux, et vous en êtes toute transportée

soudain chez vous on sonne .....

 

En 20 minutes, faites un texte où vous nous racontez la suite

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Image par Steve de Pixabay

 

 

Un rêve merveilleux

C’est une planète bien étrange. Une planète orange.

Même si cela commence comme un poème de Prévert, il ne s’agit pas de cela du tout. Plutôt d’une extraordinaire aventure, je dirais.

Comment ai-je pu me retrouver là ? Je serais bien en peine de le dire, en proie à une amnésie foudroyante…que j’espère limitée et transitoire, mais ennuyeuse tout de même.  Une chose est sûre : je ne suis pas sur Terre. Le sol est orangé, la lumière est orangée…et les animaux, a priori le sont également. Orangés et mignons à craquer. En tous cas, ceux qui s’approchent de moi le sont. Ils présentent un mélange très réussi de suricate et d’ourson. Pour le moment, ils m’observent, tête penchée, en silence. Silence que je respecte et mets à profit pour jeter un bref coup d’œil sur les alentours. La végétation, inconnue, les oiseaux qui sifflent ou roucoulent de délicieuses mélodies en harmonie ou en canon,  sont incontestablement voués à l’orange ambiant.

C’est alors qu’une autre jolie musique, comme jouée sur un xylophone celle-là, parvient à mes oreilles. Abasourdie mais néanmoins émerveillée, je m’aperçois que ce sont les petits suriours qui me parlent…et moi (par quel prodige ?) je comprends leur langue : « Bienvenue à toi, ô voyageur de l’infini… »

Je ne connaitrai jamais la suite car un coup de sonnette intempestif vient d’interrompre…ce qui hélas, n’était qu’un rêve merveilleux.

De très mauvaise humeur, je me lève, me dirige vers la porte, l’ouvre, et me retrouve face à une créature de plus de deux mètres de haut, couverte d’écailles vertes et gluantes,  avec des  yeux de braise tout autour de la tête. D’un air gourmand, le monstre commence à sourire. Horreur ! Il  découvre alors trois rangées de canines bien affutées…Oh Maman ! Comme il a de grandes dents !

   El Pé

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Image par Gerd Altmann de Pixabay

 

 

« Je ferais bien de changer le timbre de cette sonnette ! Il est strident, trop fort et je nage encore de bonheur après ce rêve  merveilleux, alors quelle descente désagréable !!! »

Elle boutonna sa robe de chambre en pilou-pilou, se dirigea vers la porte d’entrée, regarda au travers de l’œilleton et … ne vit … personne, rien !!!

Elle attendit quelques secondes, en vain, toujours rien! Son cœur battit la chamade, qui pouvait bien avoir sonné ainsi de si bon matin? Pas un bruit dans l’immeuble, il était trop tôt surtout un dimanche matin. Tout le monde dormait.

« J’ouvre ou je n’ouvre pas ? «  se demanda la jeune femme tout à fait indécise, debout derrière la porte, en robe de chambre, les cheveux en bataille. Que faire ?

Elle laissa la chaine en place et entreprit de déverrouiller la porte le plus silencieusement possible. Toujours aucun bruit de l’autre côté…

Elle tourna la poignée tout doucement et entrouvrit la porte. Oh! surprise ! Il y avait sur son paillasson un paquet-cadeau et une enveloppe. Personne à droite, personne à gauche. Elle défit la chaine, attrapa le cadeau et l’enveloppe, claqua la porte d’un geste ferme, remit la chaine en place et s’appuya dos à la porte pour reprendre ses esprits.

Mais qu’avait-elle ? Que lui arrivait-il ? Elle n’était pas du genre à paniquer normalement. Ce rêve merveilleux avait dû la transporter dans un monde parallèle. Elle se sentait bizarre. La sueur perlait sur son front. Et puis avec tous ces évènements le rêve, le rêve merveilleux s’effilochait lentement mais sûrement. Elle essayait d’en retenir les fils qui se faisaient de plus  en plus ténus.

«  Reviens mon rêve, reviens à moi, laisse-moi en profiter encore, je t’en supplie encore un peu …! »

Elle maudissait la sonnette infernale qui lui avait volé son beau rêve. Machinalement elle ouvrit le paquet-cadeau, elle sortit de la boite un magnifique attrape-rêves artisanal. L’étiquette disait qu’il provenait de Santa Fé au Nouveau-Mexique, qu’une indienne Navajo l’avait confectionné. Puis elle décacheta l’enveloppe et au dos d’une jolie carte peinte à la main représentant un paysage féerique elle lut le message suivant :

 «  Pour toi, ô douve rêveuse, qui vit dans un monde parallèle. Que cet attrape-rêve te permette d’y retourner chaque nuit et d’emmagasiner tous tes rêves afin qu’ils restent en toi à jamais ! »

Signé : un ami qui te veut du bien.

Chris

 

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Image par Michelle Raponi de Pixabay

 

 

Temps gris, froid, trafique lourd et frustrant, je n'en pouvais plus, j'arrivai avec tellement de déceptions qui ne me lâchaient pas. Je m'allongeai, afin de ce que j'appelais, retrouver mon «  Petit Moi ». Avec une  Nocturne de Chopin comme fond sonore, je fermai nonchalamment les yeux et sombrai dans un coma profond.

D'abord tout était sombre, puis ne sentant ni mes membres, ni mon souffle, je partais au fil de l’eau. Je me trouvais en Thaïlande, la pirogue s'arrêta à l'entrée d'un temple, dont le toit était couvert de feuilles d'or. Le guide, devant être aussi un moine, de part sa toge de couleur orangé vif, me montra le chemin. Je longeai une rangée de Frangipaniers jaunes pâle, très odorants. Un bébé éléphant me tendit un fruit, le guide me dit :  « c'est le fruit du bonheur, il est très suave, et très rare, au loin tu vois, le ciel s'entrouvre juste pour toi » Un magnifique soleil illumina l'ensemble du Lac Sacré où d'immenses Nénuphars roses vif,  s'ouvraient un à un, le guide me sourit et dit      «  fais un vœu pour chaque fleur qui s'épanouira et il sera exaucé ». Je réfléchis rapidement  «  Oui, je souhaite rester en contact avec toutes les personnes qui me sont chères, que je ne vois plus très souvent, cela m'affecte beaucoup. »  La surface du lac trembla doucement, les trois plus gros boutons de Nénuphars s'ouvrirent ensemble.  Je me sentis comblée, j'allai de nouveau vivre au sein de ce groupe amical que j'aimai tant et ne plus me sentir aussi isolée.

Le soleil se coucha rapidement et une nuit étoilée étendit son manteau magnifique....

Soudain, une sonnerie stridente, fit me dresser sur le sofa, autour de moi, tout avait disparu, je courrai à la porte, devant moi, se tenaient mes trois amies, tant manquées, un gigantesque bouquet les masquait presque «  Bon Anniversaire Christine ! » 

 J’avais oublié ....  Quel bonheur !

Christine

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C’était un soir d’été où la canicule frappait fort. J’avais les fenêtres grandes ouvertes pour tenter de profiter d’un peu d’air frais. Dans l’appart. à ma droite, le bruit assourdissant de la télé à fond qui se rajoutait à celui de mon voisin de gauche, tapant comme un malade sur sa nouvelle batterie. Et moi, comme chaque mercredi soir, j’attendais impatiemment ma copine, qui après sa journée de travail venait me rejoindre, pour aller pique-niquer sur la plage et pour admirer ensemble le coucher de soleil.

Installé confortablement, je me suis laissé envahir par une douce torpeur au milieu de ce vacarme infernal. Et, me voilà sur mon tapis de sol volant, transporté par une douce brise marine rafraichissante dans un silence apaisant, pour rejoindre à la vitesse de l’éclair notre lieu fétiche au bord de la mer. Bercé par le flux et le reflux des vagues d’un bleu turquoise argenté par l’éclat des rayons du soleil encore vigoureux. J’étais bien, heureux de voyager en compagnie des mouettes qui m’escortaient en escadrille tout en exprimant de petits cris formant une agréable symphonie.

Pour me retrouver un instant plus tard, arrimé à un dauphin qui par de puissants sauts sur les flots moutonnants m’a fait découvrir une balade merveilleuse. Les fonds sous-marins d’une beauté à couper le souffle, couverts de coraux de toutes les couleurs ou se promenait de nombreux poissons variés se déplaçant de façon harmonieuse pour exécuter un spectacle féerique.

Lorsque le cri strident d’une mouette intima au dauphin de me catapulter sur mon tapis taxi. Cela  se concrétisa par un magnifique saut périlleux. Alors volant de mes propres ailes, j’avais envie d’y retourner, ne serait-ce que pour remercier ce gentil dauphin pour cette balade extraordinaire. Hélas, il avait disparu.

Lorsque le son strident de la sonnette me fit brutalement sursauter pour retrouver le vacarme infernal que j’avais laissé un peu plus tôt. Encore sous le choc du voyage inachevé, ma copine m’entoura de son affection habituelle pour me dire : Qu’est-ce qu’il t’arrive ? Tu es souffrant ? Tu veux qu’on reste ici ?

Et nous voilà assis en face du soleil couchant au bord de l’eau tendrement enlacés, heureux d’être là, au calme, pour y passer une bonne partie de la nuit, lorsque quelques mouettes joyeuses, vagabondes, complices sont venues se poser tout près de nous. Qu’y a-t-il me dit-elle : tu me parais bizarre ! Et moi, de lui répondre simplement sur un ton nostalgique : j’ai fait un rêve merveilleux avant que tu arrives ! Eh bien ! Raconte-moi ! J’ai rêvé d’un très gros câlin, ce soir sur la plage.

 

Christian

 

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Image par Dmitriy de Pixabay

 

 

UN RÊVE MERVEILLEUX

 

             Je me réveille et je baigne encore dans ce merveilleux rêve. Je revois la plage et la mer si bleue, illuminée par le soleil.

     Je n’avais qu’une envie, rester près de ce lieu.

Soudain, dring ! Ce n’est pas le téléphone, c’est la porte d’entrée. Mais à cette heure-ci, qui vient me déranger ?

Je ne vais pas répondre, mais là, le carillon n’arrête pas de s’égrener.

Je vais à l’interphone et d’une voix irritée :

« - Bonjour. Que voulez-vous ?

    - Madame, c’est la Poste. Un pli recommandé que vous devez signer. »

Vêtue de mon boubou, j’ouvre la porte et récupère mon colis. C’est mon anniversaire, je l’avais oublié.

Ce cadeau magnifique me réveille tout-à-fait.

Ce soir, sur l’oreiller, avec mon beau cadeau, je partirai nager sous le ciel étoilé

 

     Gisèle

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Image par mac231 de Pixabay

 

 

Il y a deux catégories de personnes : celles qui, lorsque l’on sonne à leur porte ou que leur téléphone retentit, sont surprises et surtout impatientes de découvrir le visiteur ou qui les appelle.  Et puis, il y a la deuxième catégorie : celles qui reçoivent cette sonnerie comme une agression, qui pestent et qui râlent, se demandant qui vient troubler leur tranquillité. Je fais partie de la première catégorie depuis toujours : je me sens ravie à l’idée de recevoir une visite imprévue ou de savoir que quelqu’un veut prendre de mes nouvelles. Je m’amuse à deviner de qui il s’agit, un peu comme une télépathe qui testerait ses pouvoirs.

Mais aujourd’hui, les choses me paraissent bien différentes et il en faudrait peu pour que je bascule dans la deuxième catégorie, de celles et ceux qui ont perdu leur envie de découverte, qui n’aiment plus se laisser surprendre, en bref qui ont chassé la poésie de leur vie. La faute à ce merveilleux rêve que je vivais – car oui, ce rêve était tout ce qu’il y a de plus vivant – et duquel je ne voulais pas m’extirper de manière aussi brutale. J’étais transportée dans un ailleurs : je me retrouvais dans la maison de mes grands-parents, je redevenais enfant, mais je partageais ces moments avec ma famille actuelle, délicieux anachronisme rassurant, qui me permettait durant une même journée de profiter de ceux que j’aime, tant qu’ils étaient au mieux de leur forme. Je n’avais pas envie de quitter cet état de sérénité, mais une maudite sonnerie m’avait réveillée de ma sieste. Je ne me demandais pas avec joie qui pouvait me rendre visite ; je m’interrogeais sur l’importun qui venait troubler ma sieste, et me happer de ce rêve que j’aurais souhaité poursuivre.

Frustrée, je me levai de mon fauteuil et me dirigeai vers la porte. Je l’ouvris : personne. Personne sur mon perron. Je m’avançais sur le palier : rien. Rien du tout. Tout était vide. Vides, le couloir et les escaliers. Les escaliers restaient déserts. Je pensais à une mauvaise blague : certains jeunes de l’immeuble, dont mon fils - même s’il le niait farouchement – s’amusaient parfois à sonner chez les résidents, se lançant des défis. Dans ces cas-là, on pouvait entendre leurs rires étouffés – leurs gloussements plutôt – remonter le long de la cage d’escalier. Mais là, un silence absolu m’entourait. J’essayais de revenir au moment précis de mon rêve, celui que je vivais quand la sonnerie avait retenti. Et alors, au son de cette cloche, que mon cerveau reproduisit, je ne sais par quelle magie, je compris ma méprise. Ce carillon ne ressemblait pas à celui de ma porte d’entrée, ni à celui des appartements voisins, ni même à la sonnerie de mon téléphone.

Non, cette sonnerie si caractéristique était celle de la maison de mes grands-parents. Nous nous apprêtions à recevoir un visiteur et je n’avais qu’une hâte : replonger dans mon rêve pour découvrir de qui il s’agissait et redevenir une personne de la première catégorie.

Fabienne

 

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Image par Hermann Traub de Pixabay

 

Rêve de gloire

Dring…Satané réveil ! Encore endormie, je sors mon bras et cherche à tâtons à éteindre l’appareil à briser les rêves, mais il ne veut rien savoir et continue à sonner. Je réalise alors que la sonnerie ne vient pas du réveil mais de la porte d’entrée.

Quel ennui, j’étais en train de faire un rêve merveilleux. J’allais fouler le célèbre tapis rouge du Palais des festivals, le film dans lequel je tenais mon premier grand rôle étant en compétition. J’étais en pleine préparation. Une magnifique robe, d’une folle originalité, qui laissait voir mes longues jambes, était là, devant moi, prête à être enfilée. En mousseline beige, agrémentée de strasse et de pierres semi- précieuses cousues à la main, ayant demandé des heures de travail, elle affichait le prix exorbitant de 10 000 euros. Elle était accompagnée d’une parure de rubis et diamants, collier, bague et boucles d’oreille, prêtée par un très célèbre joaillier afin que je serve de vitrine aux représentants  du marché du luxe. Des escarpins dorés, que j’avais déjà aux pieds pour m’entrainer à les porter pendant des heures, complétaient la tenue. Une voiture, à l’intérieur de cuir rouge, m’attendait pour me déposer à l’entrée, devant le fameux tapis, où une meute de photographes allait immortaliser mon image. J’allais atteindre la célébrité après tant d’années difficiles à jouer des seconds rôles.

Je me levai donc en trainant les pieds après ce rêve merveilleux, en me demandant qui pouvait bien me déranger à une heure où il faisait encore nuit.

La sonnerie continuait, impérative et j’ouvris, encore dans mon rêve.

« Mais enfin Sophie, tu n’es pas prête ? ton réveil n’a pas sonné ou quoi ! je te rappelle que tu devais être à 4 heures du matin au Palais des festivals avec toute l’équipe de nettoyage pour tout mettre en état pour la remise de la palme d’or. Or il est 6 heures et on m’a envoyée en éclaireuse pour savoir ce que tu faisais ! »

Pas besoin de prendre une douche, je venais de la recevoir sur la tête. Et non, mon réveil n’avait pas sonné….et au lieu de fouler le tapis rouge comme une star, j’allais le nettoyer en employée.

Adieu veau, vache, cochon… etc

Gill

 

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