Du plus près au plus loin de vous

 

Regardez autour de vous et choisissez, du plus près au plus loindix choses

que vous écrivez sur dix lignes

Chacun  choisit un chiffre de 1 à 10 qu’il donne à la personne qui lui fait face

Chacun choisit la ligne correspondant au chiffre qu’il a reçu et écrit un texte inspiré par la chose qui y figure

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C’est un mur. Et alors ? en quoi cela te gêne ? Tu ne sais que dire, ton imagination est en panne, tu dors ou quoi ? moi je vais t’en parler du mur. Le mur monté par les vignerons d’autrefois, fait de grosses pierres irrégulières, charriées sur le dos, mur édifié par des mains habiles. Le mur des fusillés, au cimetière du Père Lachaise, cela ne te dit rien ? alors prends un livre d’histoire et ensuite salue bien bas le courage de ces héros morts pour la République. Et encore un mur couvert de lierre, de fleurs sauvages, qui fait rêver de beauté, loin des réalités. Comment, tu me dis que je devais parler uniquement du mur que je sais être de l’autre côté de la rue. Oui, c’est celui qui me parle le plus, car c’est le mur de l’école où chaque jour, des enfants étudient. Ils entrent ignorants et sortent futurs citoyens prêts à construire un monde meilleur pour tous. Que me dis-tu ? tu veux être maçon plus tard pour bâtir des milliers de murs ? d’accord, tu auras toujours du travail.

 

Line

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Montagne en été  et montagne en hiver.... ça n'est jamais la même montagne.

Marquée par chaque saison, on peut y voir fleurir des campanules ou bien des edelweiss, y entendre siffler les marmottes apeurées, y voir courir et sauter les chamois.

Qu'il est bon, les soirs d’hiver, lorsque la bise hurle à travers la forêt d'y gouter au coin de l'âtre, la chaleur d’un  feu de bois.

 Nature variée où paissent dans les alpages, ces beaux troupeaux de vaches, où se décline enfin, toute faune sauvage, des aigles du grand ciel, aux truites des ruisseaux.

Montagne Pyrénées ou montagne Alpine, vous qui faites frontières, enserrant le pays, vous nous liez au sud avec les ibériques, on vous gravit à l'est pour vivre en Italie.

Jean-Pierre

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Le centre ville de Béziers

 

La guerre avait fait rage dans la région depuis des mois.

Tout était en ruine, les gens avaient fui. Le calme semblait être revenu à présent et quelques habitants

osaient revenir chez eux dans le centre de Béziers.

Quelle désolation !!! Les rues étaient jonchées de gilets jaunes, sur les trottoirs des palettes calcinées, des poubelles défoncées offraient un bien triste spectacle.

Les magnifiques arbres centenaires  qui ombrageaient jadis les belles allées Paul Riquet avaient été déchiquetés à la tronçonneuse.

Les flamboyants immeubles Haussmanniens restaurés à grand frais lors du mandat de Monsieur Ménard faisaient grise mine , un sur deux avait été éventré ou incendié !

Un peu plus loin il y avait un énorme tas de ferraille, c’était la grande roue complètement effondrée.

Les fontaines musicales qui jadis avaient fait la fierté des biterrois n’existaient plus, à la place il y avait de la terre et des pavés arrachés.

Les petites rues fraîches et ombragées autour de la cathédrale avaient pratiquement disparu sous les monceaux de gravas des immeubles  en ruine.

Des chats et des chiens errants, faméliques, cherchaient en vain quelque chose à se mettre sous la dent.

Le clocher de la cathédrale avait été détruit, on ne sait comment, et gisait sur la grand place. Les habitants accablés par ces visions dantesques allaient d’un pas lent, le regard hébété à la découverte de leur cher centre ville.

Il faudrait des dizaines d’années pour reconstruire la ville, la plus vieille ville de France.

Es-ce que ça en valait la peine ?

Christine

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La cour de l’UTT

La cour de l’UTT, je suis souvent passée devant quand je suis arrivée à Béziers, sans savoir ce que c’était, d’ailleurs. Et l’UTT non plus. La grande porte qui donne sur la rue ne m’a jamais vraiment donné envie d’entrer dans la cour. Alors, j’ai oublié l’UTT et j’ai fréquenté la MJC, où j’ai découvert un atelier d’écriture très agréable, qui m’a donné envie de poursuivre cette activité.

Ensuite, cap sur la MVA avec l’association Plaisir d’écrire que nous avons créée avec deux amies aimant l’écriture.

C’est alors que l’une d’elle m’a parlé de l’atelier d’initiation au théâtre de l’UTT avec tellement d’enthousiasme qu’elle m’a donné envie de le découvrir puis, conquise par cet essai, de m’y joindre. C’est ainsi qu’alors j’ai pénétré dans cette fameuse cour. Pas très élégante, n’est-ce pas, même si elle est baignée de soleil, à tel point qu’un parasol serait bien nécessaire par moment.

Mais ce qu’il y a, autour de cette cour, vaut la peine d’y entrer, car c’est le passage vers des activités diverses qui sollicitent le corps et l’esprit, la mémoire, la créativité, qui provoquent des rencontres et font naître des amitiés. On y apprend, on y  discute, on y rit, on y vit de belles choses. Deux ans d’atelier théâtre, deux ans d’entrée dans la cour avec plaisir !

Et puis un jour, terminé Plaisir d’écrire à la MVA. Alors, tout naturellement, l’atelier d’écriture est lui aussi entré dans la cour de l’UTT,  pour s’y faire connaitre, s’y intégrer et y proposer ses consignes dans une nouvelle activité offerte à ceux qui aiment écrire.

Cette cour, je l’ai ignorée, boudée, puis y suis entrée, par hasard, à petits pas, puis maintenant à grands pas. Je ne la vois plus telle qu’elle est mais je la vois maintenant comme l’antichambre d’un moment de convivialité attendu chaque semaine.

Gill

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