Une drôle de visite

 

Après avoir cherché des couples de mots dont une seule lettre est différente  (ex : val / vol) écrire un texte en 25 minutes  dont le thème est

« une drôle de visite »

 Vous devrez inclure dans votre texte , au maximum,  cinq couples de mots trouvés par votre voisine

------------------------------------------------------

 

 

Une visite à Chambord

 

Le château de Chambord est magnifique, tout le monde le sait. Je l’avais vu souvent en photo, mais cet été, pour ma plus grande joie, je l’ai visité avec mes parents.

J’ai toujours été fasciné par ces vielles pierres, depuis ma plus tendre enfance et mes douze ans actuels font preuve d’une imagination débordante qui m’entraîne dans de multiples rêveries où je vois évoluer chevaliers, nobles dames, rois et courtisans.

 

C’est ainsi qu’admirant les vastes salles garnies de riche mobilier et d’étoffes chatoyantes, m’attardant et furetant dans tous les coins, je me retrouve à un moment en arrière du groupe, un peu perdu, et pénètre alors par une porte basse dans une salle un peu sombre. Et là, une femme aux airs de domestique s’affaire autour d’un nourrisson. Elle est en train de le changer et de lui chanter une complainte d’autrefois. Elle finit de le langer et sans doute va-t-elle lui donner à manger. Non loin, un chat au museau rose ronronne près de la grande cheminée tandis qu’un fuseau est posé sur une table. Une volaille accrochée à un crochet saigne encore au dessus de l’évier et une poêlée de légumes odorants baigne dans un bouillon épais qui mijote sur une cuisinière. Du linge ramené du lavoir, dont un bavoir d’enfant, attend d’être plié et rangé, dans une panière.

 

Scène naturelle de l’ancien temps dans les cuisines d’un château, me direz-vous. Mais je vous rappelle que nous sommes au XXIème siècle. Je me frotte les yeux, mais rien ne disparait. Je rêve, me dis-je ! C’est alors que la femme me regarde dans les yeux et plus elle me regarde, plus la scène s’éloigne de moi jusqu’à devenir minuscule puis disparaitre complètement. Alors seulement je peux regarder autour de moi et voir une cuisine de château vide, hormis son mobilier d’époque.

 

Alors que je rassemble mes esprits, des voix se font entendre dans le couloir. Le groupe arrive ; « où étais-tu passé ?»  dit ma mère. « Tu es terrible, nous te cherchons partout ». Bredouillant quelques excuses inaudibles, je m’efforce alors de me faire oublier pour pouvoir penser avec délice à cette rencontre extraordinaire.

 

Et bien croyez-moi, je ne suis pas prêt d’oublier cette drôle de visite, même si je n’en ai, bien sûr, parlé à personne.

 

Gill

                                                                                  

 


UNE DRÔLE DE VISITE

 

J’avais la haine : haine de mes parents qui voulaient m’envoyer au lit dès 20h30 en cette veille de Noël où j’espérais surprendre vous savez qui, depuis qu’il passait en catimini ; haine de mes deux grands frères qui me regardaient d’un œil goguenard et prétentieux de supérieurs qui savent tout. Mon pull de laine me tenait chaud. J’adorais notre maison blottie au confluent de la Loire et de la Maine, son intérieur douillet près de la cheminée étincelante alors que le frisquet des alentours s’accrochait au tapis neigeux. La nuit de Noël passa donc, comme les autres nuits, sans histoire, sans bruit, dans un sommeil profond sous l’édredon de plumes.

 

Un bris de verre m’éveilla brusquement et me fit sauter du lit. Par la porte entrouverte j’aperçus l’aîné de mes frères remettant une épée rutilante dans sa gaine avant de plonger à quatre pattes sous la table pour ramasser les morceaux du vase que ma grand-mère adorait tant.

Dans mes chaussures cirées je trouvais des mitaines- tricotées par ma grand-mère, bien sûr - ce que j’ignorais. Nous nous retrouvâmes tous autour de cafés et de chocolats bien chauds, entonnant l’éternelle rengaine : « Petit papa Noël… ».

 

Mouty

                                                                         

 

 

 

A cheval  sur le mât de mon petit bateau , mon si joli voilier  qui m'amènera loin vers l'horizon , je visse un  boulon , un bouton tout doré , dont l'éclat  scintillant aidera à stabiliser la voilure  qui n'est pas une toiture, certes, mais ici la remplacera parfaitement ; avec la marée qui monte  les vagues si denses font que je  danse , haut perchée , arrimée à ce mât vertigineux , prise dans les cordages qui s'enroulent autour de mon corps , piquant et égratignant ma peau dénudée , comme une longue ronce emportée dans une ronde  bercée par le vent chaud  de cet été brûlant, me voilà saisie d'un fou  rire  rare  libérant toute la tension , le stress qui m'avait envahie à l'idée de grimper ; moi, petite chose toute tremblante tout là-haut entre ciel et mer , me redressant   d'un seul coup, mon regard plonge vers le sol , et je m'aperçois que j'ai de la visite  « tiens, drôle de visite » me dis-je.  « Maman !!!!!!!  Mais qu'est-ce que tu fais là ? » Ma mère,  qui a une peur bleue de ce voilier, les mains en visière pour mieux me voir, hurle mon nom , voyant déjà mon corps englouti au fond de la mer; je me dépêche de me défaire de ces cordages, glissant au sol  je cours la serrer dans mes bras, lui communiquant mon fou rire qui ne m'a pas quitté ; bras dessus bras dessous,  nous partons toutes deux rassurées nous promener sur les

quais ensoleillés.

 

Rina