Au bout du pont

 

Une image représentant un pont menant à un village est proposée.

Qu’évoque pour vous cette image ?

Que pensez-vous trouver au bout du pont ?

Racontez ce qui vous vient à l’esprit

 

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Au bout du pont

 

Qu’y a-t-il donc au bout du pont ?

Je peux voir le charmant colombage des maisons,

Je peux humer la fragrance des géraniums parfumés,

Je peux voir les feuilles des lierres au vent se balancer,

Je peux entendre en contrebas le chant du ruisseau déchaîné,

Je peux toucher les garde-corps froids et rouillés,

Je peux emplir mes rétines de la teinte des pierres dorées,

Je peux deviner des formes derrière les volets colorés,

Je peux sentir le soleil qui essaie de percer les nuages,

Je peux enfin, cette fois-ci, atteindre ton image,

Je peux t’apercevoir derrière une de ces fenêtres,

Je peux t’imaginer avec un sourire aux lèvres,

Je peux rêver que tu es encore là, près de moi,

Je peux presque te toucher en tendant mes doigts,

J’aimerais traverser le pont et venir te retrouver,

J’aimerais tant que tout cela soit vrai.

Mais cette image n’existe que dans mes rêves,

Et quand je me réveille, la réalité ne m’accorde aucune trêve.

Je sais que tu m’as quittée depuis fort longtemps,

Je peux bien essayer de traverser ce pont par tous les temps,

Je reste seule avec mon chagrin insensé,

Qu’aucun pont ne peut m’aider à traverser.

Fabienne

 

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Au bout du pont…

 

Au bout du pont

Que pourrait-il-trouver ?

Les tourelles des maisons

Face au ciel fièrement dressées ?

 

Pas à pas s’approche le pèlerin

Harassé par son long voyage

Dans son sac n’ayant plus de pain

Et voyant arriver les sombres nuages

 

Il rêve alors d’un village accueillant

Niché au creux de sa verte vallée

A l’abri des méfaits du temps

Et où le mal n’y a aucun accès

 

Juste un espoir de l’autre côté

Chemin doré bordé de fleurs

Pont suspendu au-dessus des rochers

Défi lancé par d’autres voyageurs

 

Enfin il se remet en route

Ose s’avancer sur la passerelle

Il n’a plus de doute

Et entend déjà le doux chant des tourterelles

 

 

Evelyne

 

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AU BOUT DU PONT

 

Il m’avait dit : « Tu verras, il y a un vieux pont, traverse-le à pied; Laisse ta voiture de l’autre côté, le village est très ancien, les rues y sont étroites. »

Et voilà j’étais arrivée et au bout du pont, tout était tel qu’il me l’avait décrit : des maisons de pierres grises serrées les unes contre les autres, des fleurs aux fenêtres, des rues ou plutôt des ruelles étroites joliment pavées, de belles portes en bois sculpté. Tout était propre et paisible. Au centre, sur la placette, une petite église.

Au moment où j’arrivais les cloches se mirent à sonner à toute volée. Le portail à double battant fut ouvert en grand et tout le village sorti de la petite église en silence.

J’étais arrivée en retard, tout était fini, là au bout du pont.

Il m’avait dit : «  Ne pleure pas, ne t’en fais pas, c’est la vie. Sois courageuse, ne regarde pas en arrière, repasse le pont, reprend ta voiture et vas de l’avant au bout du monde. »

C’est ce que j’ai fait.

Chris

 

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Saint-Cyrq-Lapopie 06

 

 

" Au  Bout du  Pont "

 

     C'est un magnifique village du sud-ouest de la France avec ses vieilles pierres aux couleurs dorées, inondées l'été par un soleil parfois brûlant mais qui savent également résister aux hivers froids et humides de la région. Humides, oui , car la présence du ruisseau apporte ici sa touche de fraîcheur bienfaisante qui permet d'égayer le pont d'éclatants géraniums rouges. Des grappes de maisons aux formes et aux grandeurs diverses s'entremêlent à l'envi. Des fenêtres mansardées nous laissent imaginer le superbe panorama boisé et rustique qui s'étend autour du village. D'autres croisées à petits carreaux, style Renaissance, sont les témoins vivants d'un long passé bien ancré dans cette région si prisée des touristes. Un petit clocher, comme blotti au creux des foyers, nous laisse présager un monument religieux riche de sculptures et autres merveilles médiévales. 

      Personne sur le pont, personne derrière les vitres... Une impression d'absence  - ou de présence éclipsée - dans la magnificence de ce vieux village comme endormi mais pétri d'Histoire. Nulle âme perceptible... Mais n'y voir qu'une impression ! Car en effet l'on ne devine aucun signe ni de désolation ni de décrépitude sur ce pont ou autour des maisons. Bien au contraire ! Tout y est entretenu jusqu'à la perfection non seulement pour le plaisir, le bien - être de ses habitants et de leur existence saine et apaisée mais également pour le plaisir des yeux du touriste qui se laisse happer par la beauté et la sérénité de cette étape si renommée et si fréquentée en certaines périodes dans ce beau département français qu'est le Lot  ...

 

Syrinx

 

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Fanlac village rue

 

 

En me promenant, je m'arrêtais à l'entrée de ce village magnifique , avec une impression du "déjà vu", étonnamment,  c'était la première fois que j'allais franchir ce pont médiéval dont les jardinières de pétunias rouges odorants décoraient les parapets.

Pas une âme ne circulait à cette heure matinale, déjà le vent sec, léger, annonçait la chaleur torride de cette journée en Dordogne. Oui c'est bien la Dordogne, dont une tante âgée, avait en vain renouvelé les invitations, il y a bien longtemps. En marchant à pas lents, avec attention, j'entendais sa voix douce me relatant le vieux cimetière où elle se rendait régulièrement, oui il était là, derrière ce mur de pierres ocres, puis vinrent les grosses maisons du centre, appartenant à des commerçants fortunés, l'origine de leur richesse avait encore semé quelque doute, collaboration avec  " l' occupant" ?

Longeant la rue principale vint le "café des Sports" avec sa terrasse et les guéridons rouge foncé, bien sûr "Anselme" le berger allemand, dont ma tante avait peur, n'était plus de ce monde, mais au loin, à la sortie du village, derrière une barrière blanche repeinte, décrite telle quelle, "elle" était là, toujours debout, avec de chaque côté de l'entrée, ses Zinnias vieux rose et les roses trémières, oui c'était bien "elle" cette maison de campagne,  que j'avais toujours voulu voir, dont une chambre, sans doute coquette,  dans l'angle le plus ombragé du jardin, m'avait attendue en vain toutes ces années. Les vicissitudes de l'existence, la vie active de la ville avaient eu la priorité à la visite à une dame âgée souffrant de solitude dans ce petit village.  De loin je crus voir ma tante agitant un petit foulard blanc, non je rêvai seulement, et des larmes me montèrent aux yeux.

Christine

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Un pont

Un pont, des maisons moyenâgeuses, du lierre grimpant sur les murs des maisons aux pierres dorées, quelle image de paix, de douceur ! mais connaissez-vous la tragédie qui a failli se jouer sur le pont ?

C’était il y a longtemps, il y avait un octroi à la fin du pont à l’entrée du village. Un péage très cher, pas à la portée de toutes les bourses. Aussi ne rentraient dans ce village que des personnes nanties, pour participer à des amusements que la morale réprouve. Mais quelques jeunes curieux, dont un apprenti confiseur, avaient décidé de s’incruster dans ces soirées. Il confectionna des pièces en chocolat, les enroba de papier alu imitant à la perfection les louis d’alors. Chacun en mit quelques unes dans ses poches, et en file indienne ils arrivèrent à l’octroi en les lançant négligemment dans un récipient, sous la surveillance du policier de service. Des sons de musique leur parvinrent aux oreilles, les visages collés aux fenêtres, des scènes d’orgie les sidérèrent. Ne comprenant pas toujours ce qui se passait, ils firent demi-tour, poursuivis rapidement par la maréchaussée, gardienne des lieux, alertée, armée de fusils à pompe, qui commençait à tirer sur eux.

Heureusement, ces jeunes garçons couraient vite, les autres tiraient mal, ou peut-être n’étaient-ils pas très motivés, eux aussi scandalisés. Chacun rentra chez soi. Certains mangèrent les pièces en chocolat, d’autres firent profil bas en essayant de se cacher.

Quelques jours plus tard, l’octroi disparut, le franchissement du pont fut gratuit et l’histoire oubliée. Depuis c’est le calme dans le village.

Simone

 

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Alla fine del ponte

 

Après le col du Mont Cenis aux paysages rocailleux et austères, nous retrouvons, dans la descente vers l’Italie,  une végétation verdoyante et des routes bordées d’arbres touffus. Puis, ce pont fleuri, qui nous procure une délicieuse impression. Nous décidons de laisser la voiture à l’entrée et d’aller à pied visiter ce petit village italien qui nous semble être un véritable havre de paix.

Au bout du pont, des  petites maisons fleuries, serrées les unes contre les autres. Dans la rue, pas âme qui vive, aucun bruit. Il fait chaud, les fenêtres sont ouvertes, aussi nous jetons un coup d’œil à l’intérieur de la première demeure, étonnés de l’ambiance qui règne dans ce village. Des plats garnis, des assiettes, des verres, des couverts sur les tables, comme si un repas se préparait, mais personne ! où sont donc les convives ?

Vaguement inquiets, nous faisons le tour des habitations, toutes fleuries et très accueillantes, affichant une image de parfait bonheur. Toujours personne, nulle part, et ces victuailles partout sur les tables. Et d’un seul coup, je me mets à penser à ces deux films qui ont marqué ma mémoire, « Le vieux fusil » et « Après la guerre » et à ces scènes horribles de massacre dans l’église. Certes, nous ne sommes pas en guerre, mais des attentats se produisent, alors, l’esprit confus, je lève la tête vers l’église tout en haut du  village, que nous voyons au bout de la rue principale.

J’en suis là de ma réflexion quand des tintements de cloches se font entendre, suivis de cris, de rires, et d’un gai brouhaha. De loin, nous voyons sortir une jolie mariée suivie d’une nuée de gamins rieurs et d’un cortège de convives affamés. Tout ce monde se précipite dans les habitations où les plats attendent d’être déposés sur une table dressée sur la place du village, recouverte d’une nappe blanche et décorée d’innombrables bouquets de fleurs. C’est là que va se dérouler le repas de noces. Mon Dieu, que je suis stupide, comment ai-je pu être inquiète à ce point ! il suffit d’un film qui marque les esprits et l’imagination fait le reste.

Et pour que cette journée reste dans notre mémoire un excellent souvenir, figurez-vous que ces sympathiques italiens, à qui nous avons raconté nos macabres élucubrations, nos ont invités à partager le repas de mariage ? Quelle bonne journée ce fut !

Gill

 

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