Mère et adolescent
C'est bientôt la fête des Mères, aussi notre atelier de ce lundi lui sera consacré à travers quatre consignes
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Après avoir cherché dix mots en rapport avec « maman » et rayé les mots communs, chacun en
garde un pour faire la liste commune suivante:
Tout-petit
accouchement
famille
bras
En 25 mn, écrire un texte contenant les mots retenus sur le thème :
la révolte d'un adolescent vis à vis de sa mère
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Quel adolescent n'a pas vécu de révolte contre sa mère en traversant ce passage « l'adolescence » si compliqué sans se heurter à sa mère, période ou il se trouve entre l'enfance encore tout petit et l'approche de l'âge adulte arrivant à grands pas, nantis de ses grands membres poussés d'un seul coup dont il ne sait que faire, ce corps gênant, les rougeurs subites envahissant ses joues sa langueur se sentant sans arrêt fatigué , traînant les pieds mal à l'aise devant les adultes , les remarques incessantes de sa mère qu'il a du mal à entendre et surtout à accepter, lui ne veut qu'une chose c'est qu'on l'oublie, qu'on le laisse organiser ses soirées comme il veut avec ses jeux et ses copains, sous les avalanches de réprimandes journalières il n'a qu'une envie retourner dans le ventre de sa mère s'y enrouler et y disparaître comme avant sa venue au monde, mais il sait que cela est impossible car sa mère devrait alors revivre une deuxième fois cet accouchement , si long et difficile qui a assombri ces moments de bonheur et de joie partagés avec toute la famille déjà ouvrant grands les bras pour l'accueillir, vie qui jaillit dans ce monde de fou , où il doit trouver sa place, s'épanouir, apprendre l'obéissance, la politesse, le civisme, emmagasiner tous les jours les recommandations, tous les enseignements de la vie qui feront qu'il puisse trouver sa voie son destin grandir se prendre en charge devenir un homme , c'est si lourd, ça lui semble impossible, trop difficile alors il se rebelle , s'énerve dit qu'il est incompris, mal aimé que les adultes ne sont pas drôles et demandent trop aux jeunes , ne comprennent rien , ne savent pas ce qu'ils vivent il va enchaîner les bêtises, tout faire pour contrer sa mère jusqu'à ce que la punition tombe, quelle injustice, le priver de jeux d'ordi de sortie , maman tu exagère tu ne trouves pas ? Et il arrive que la main laisse partir une gifle trop vite, tout de suite regrettée , mais c'est fait , sanglotant et plein de rancune envers cette mère trop impulsive il baisse la tête tout surpris, plein de ressentiments vengeurs, vite oubliés quand sa mère dont le cœur déborde d'amour le serre contre elle; repensant en souriant à l'adolescente quelle était au même âge . !!!!!!!.
Rina
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-Kévin, n’oublie pas tes affaires de sport ! As-tu révisé ton interro de maths ?
-Maman, j’en ai marre que tu me prennes encore pour ton tout-petit. Même si l’accouchement s’est assez mal passé et s’il te permet de justifier encore aujourd’hui ton angoisse et ta sollicitude à mon égard, je te rappelle que c’était il y a 15 ans. Je ne mesure plus 50 cm mais 1m80, et si j’ai grandi physiquement, je pense avoir aussi fait des progrès mentalement.
J’aimerais bien que tu me lâches les baskets, c’est le cas de le dire puisqu’il est question d’affaires de sport. Et arrête de venir me chercher au lycée, pile en face la grille, je me fais chahuter par les copains et j’ai honte devant les filles.
- Oui, mon fils, tu veux bien profiter de la voiture de Maman au lieu de marcher à pied mais il faudrait que je me cache. Tu as honte de ta mère ou quoi ?
-j’en ai marre de la famille: toi tu me harcèles pour les études et Papa me persécute pour le sport :rugby, tennis, natation…Je sais que tu me trouves beau, bien bâti, avec des bras bien musclés qui devraient plaire aux filles mais il me faudrait un peu de temps libre pour m’en occuper, des filles, vous me surveillez comme le lait sur le feu ;sans une minute à moi dans mon emploi du temps, je ne vois pas où je pourrais les caser. Tiens, en parlant de ça, il y a une boum samedi chez : Mélissa, j’aimerais bien y aller !
-Ok ! Mon fils chéri, il faut que j’admette que tu as grandi et que tu vas bientôt quitter le nid. Viens dans mes bras, on fait la paix.
Mimi
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A ma mère
Tu ne connais rien aux ados
Tu es ma mère et j’ai bon dos
Tes arguments je m’en balance :
Accouchement ou flatulences,
De tous ces détails je m’en fous
Et encore mieux, m’en contrefous.
Ton tout-petit a bien grandi,
Tu ne vois même pas ça, pardi !
Tu ne sais parler que famille
Et moi copains, bibine et filles !
Des filles qui tombent dans mes bras !
Mes aventures tu entendras
Ainsi que mes appels de détresse.
Te rends-tu compte où le bat blesse ?
Tu ne dis mot : j’en reste coi,
C’est que tu as un peu compris ma foi…
Abasourdie, tu te sens seule ?
Alors c’est tout, j’éteins ma gueule.
Ton ado en révolte.
Mouty
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Depuis quelques temps, j’ai l’impression qu’il y a un fossé entre ma mère et moi. Elle ne me parle qu’études, effort, profession, responsabilités, alors que les mots écoute, tendresse, plaisir, détente ne semblent pas faire partie de son vocabulaire. Elle me laisse libre en me disant qu’il faut que je me prenne en charge, mais justement, j’aimerais qu’elle fasse plus attention à moi. Mes copines disent que j’ai de la chance car leur mère est toujours sur leur dos mais moi, j’ai l’impression qu’elle ne me voit pas, que je suis transparente. Je crois que je suis prête à faire n’importe quoi pour qu’elle me remarque.
Il y a quelques temps, elle m’a annoncé qu’elle allait avoir un deuxième enfant et depuis elle déprime. Cela m’horripile car je ne peux pas concevoir une chose pareille ; mon beau-père en désirait un depuis longtemps, lui qui est si « papa-poule », mais elle avait jusqu’à maintenant repoussé cette idée, prétextant que j’allais être traumatisée par cette naissance, moi qui avait toujours vécu seule avec elle. Cela m’énerve au plus haut point car c’est totalement faux. Au contraire, j’ai été tellement solitaire dans ma petite enfance que je serai très heureuse que la famille s’agrandisse. Je sais qu’elle m’a élevée seule et qu’une maman célibataire de 18 ans qui poursuit ses études n’a pas une vie facile. Mais maintenant, elle a 32 ans, un mari, un travail qui la comble et une fille de 14 ans qui ne demande qu’à tenir un tout-petit dans ses bras. D’ailleurs, peut-être a-t-elle peur tout simplement de mettre sa vie professionnelle entre parenthèses, elle qui passe beaucoup plus de temps à s’occuper des ses patients que de sa fille.
Par moment, je me dis que s’il n’y avait pas cet accouchement qui n’est sans doute pas une partie de plaisir, et bien moi, j’aimerais bien être à sa place ; Comme cela, elle serait bien obligée de s’occuper de moi ! Dommage que je sois trop jeune.
Gill
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