Le sport à l'honneur

 

Choisir un sport parmi une liste d’activités sportives inscrites sur un papier:

 

sports de ballon, de glisse, aquatiques, de montagne, de lancer

parachutisme, boxe, gymnastique, VTT

agility, équitation, escrime, danse.

 

 Faire une « pioche » avec des noms d'objets servant dans différents sports, trouvés par chaque participants. En 20 minutes, écrire un texte sur le sport choisi en introduisant un mot tiré au sort au début du texte puis toutes les 5 minutes.

 

Mots à inclure dans le texte par ordre de tirage au sort:

 

filet / gant / ski / pagaie

 

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Souvenirs de gloire

 

Qu’est-ce que c’est que cette lumière ? J’étais bien tranquille dans mon armoire, dans ma boîte depuis des années, et me voilà réveillé.

 

Qui suis-je ? Et bien regardez-moi. Regardez ma lame un peu ternie c’est vrai, mais toujours fringante, ma blancheur un peu grisée mais qui ne demande qu’à retrouver son lustre d’antan. Imaginez-moi glissant élégamment sur une glace brillante au milieu de spectateurs retenant leur souffle, suivez des yeux mon envol périlleux mais toujours gracieux et la légèreté avec laquelle je retrouve le sol. Bien sûr, je suis un patin à glaces, mais pas n’importe lequel, un patin de compétition. J’ai travaillé sans filet, si l’on peut dire, sur les plus grandes patinoires du monde, frôlant souvent la chute, tant j’étais téméraire. Moi à ses pieds, à l’appel de son nom, Nathalie enlevait gants et bonnet, et nous nous élancions, ne faisant qu’un, pour exécuter un programme répété pendant de longues et difficiles séances d’entraînement. J’en ai connu, des heures interminables d’étude pour réussir à faire partie des plus grands.

 

J’ai débuté ma carrière au Palais des Glaces, à Paris. Plus tard, j’ai connu la patinoire de Grenoble, toute neuve, puis j’ai participé aux championnats du monde à Tokyo et aux jeux olympiques à Sarajevo; Si j’avais été un ski, j’aurais connu l’ivresse des hauts sommets, mais celle que j’ai connue sur les podiums, médaillé plusieurs fois, m’a suffi. Malheureusement, la carrière sportive est brève, et depuis longtemps je suis bien installé dans une boîte confortable, à une place privilégiée. Je me repose.

 

Ma vie internationale est terminée et maintenant j’habite dans une maison rose, dans une petite ville du sud de la France. Aujourd’hui, on me sort de ma boîte, on astique ma lame, on cire mon cuir. Pourquoi, dans une région méditerranéenne où l’on verrait plutôt les habitants manier la pagaie que s’élancer sur la glace ?

 

Et bien figurez-vous que dans cette petite ville, la municipalité a eu l’idée de créer une petite patinoire pour les fêtes de fin d’année. Nous allons emmener le petit fils de la famille pour l’initier aux joies de la glisse.

 

Voyez, il y a toujours de l’espoir. Moi qui pensait ne plus jamais connaître ce frisson, me voilà fringant, glissant gaiment comme au premier jour.

 

Gill

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Plongée sous marine

 

Thaïlande, mois de février, chaleur, eau limpidement bleue à 30°c.

 

J'ajuste ma ceinture de plomb, attache mon gilet, endosse mes bouteilles, je m'apprête à sauter pour une randonnée sous marine. Ah ! J'oubliais mon filet. J'avais beau plonger dans une réserve aquatique protégée où rien de doit être prélevé ni seulement être touché, si je venais à trouver malencontreusement un rebut, j'aurais de quoi le ramener et le recycler loin de ce paradis "terrestre". J'enfile mes gants, les coraux sont nombreux et dangereux par ici, gare à qui s'y frotte !

 

Et c'est parti, plouf !

 

L'aventure débute par une féerie de couleur et de vie. Mille poissons viennent me narguer, me chatouiller le bout du nez, flairer cette grosse baleine, jouer à cache-cache avec les étoiles de mers. Dans un trou du massif, je me retrouve nez à nez avec une murène, le sien étant plus épaté que le mien, j'enclenche rapidement la marche arrière.

 

Soudainement, un bruit, un bruit bien différent de ceux que l'on entend au fond de l'eau.

Il faut que j'aille en profondeur, c'est un passage de bateau de ski nautique, rester proche de la surface serait mettre sa vie en péril.

 

Je surveille sur mon altimètre la profondeur à laquelle je me situe. Je n'ai pas la licence pour aller au delà des 12 mètres.

 

Les paysages marins changent, la luminosité aussi.

 

Au loin, j'aperçois le ballet gracieux d'une tortue géante quand mon regard est attiré vers le fond, vers une ombre. Serait-ce la raie Manta qui se tapirait là ? Contrôle : 11 mètres, je prends le risque de dépasser les 12 mètres, une raie Manta, c'est pas tous les jours qu'on en voit. J'en averti le moniteur en baissant mon pouce, C'est OK, on y va. La raie Manta ne bouge pas. On aura peut-être la chance de vraiment l'approcher. 2 m, 1m50, 1m quand enfin je découvre le trésor de la journée.

 

Le déchet ultime, une pagaie traditionnelle échouée et en parfait état.

 

Nanou

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Depuis la station spatiale, Léa regardait l’espace. L’immensité de l’Univers l’avait toujours attirée. Elle avait suivi un entrainement rigoureux pour être retenue dans la première équipe qui irait sur Mars.

 

Son sport préféré, l’escrime, l’avait beaucoup aidée. Il fallait y déployer rigueur, adresse, résistance, qualités indispensables dans l’espace.

 

Le choix de sa carrière d’astronaute s’était fait sans filet. Sa famille modeste ne pouvait lui assurer un changement d’orientation. Elle était fière de faire partie de ce voyage.

 

Après avoir vérifié sa tenue, elle enfila ses gants. Elle allait faire une inspection dans les quartiers de la station pas encore occupés. Il était nécessaire de vérifier périodiquement l’état du matériel, qui ne serait utilisé qu’à leur arrivée sur la planète rouge.

 

Pour maintenir une bonne ambiance, dans l’équipe de jeunes gens dont Léa faisait partie, le Capitaine avait pour habitude de les réunir. Chacun devait raconter une histoire ou imaginer les occupations qu’il pourrait avoir tout au long de leur mission.

 

Ils avaient bien ri lorsque Hugo, le savoyard, avait avoué avoir emporté ses skis dans ses bagages. Qui sait ? Peut-être pourrait-il dévaler les dunes martiennes. Rien n’est impossible à un grand sportif, un passionné de la glisse.

 

Léa devait animer la réunion du soir. Elle hésitait à poursuivre sur les traces d’Hugo. Ses expériences à ski n’avaient rien de remarquable. Elles y étaient plus souvent sur les fesses que sur les skis. Pour être à son avantage, elle pourrait raconter sa descente du Tarn en canoë. Elle avait très facilement assimilé le maniement de la pagaie et avait profité du paysage magnifique des gorges.

 

Soudain, elle se rendit compte que la terre était bien loin. Hugo avait surement raison de s’attacher à sa passion et de l’emmener avec lui.

 

Claudie

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LA BOXE

 

  1. a) filet

Boxeuse la nana ? Et bien oui ! Et musclée comme un lutteur avec ça ! Bondissante sur le ring comme un cabri endiablé, elle envoie ses directs et ses uppercuts, bien ciblés,, violents, sans aucune contrainte. De quoi tuer son adversaire, quoi ! La victoire espérée est là ! Victoire sans filet, sans ceinture de sécurité ! La salle explose sous un tonnerre d’applaudissements !

  1. b) gant

Adeline, la boxeuse, ôte ses gants qui lui faisaient une poigne démesurée. Elle les range avec ses directs, ses uppercuts, sa hargne, et donne l’accolade à son adversaire, fair-play malgré les coups qui l’ont à moitié démolie.

  1. c) skis

Adeline - quel prénom pour une boxeuse ! - s’ébroue, s’étire, et hèle son compagnon qui l’attend assez loin du ring. Il déteste la boxe.

« Je prends ma douche et je te rejoins. Arrime bien les skis sur la bagnole : dans moins de deux heures on est aux Angles ».

  1. d) pagaie

Loulou, le chéri d’Adeline, s’exécute en quatrième vitesse. Il en avait marre d’être dans cette salle explosive au brouhaha assourdissant. Avec les skis, il attache aussi très solidement le canoë et les pagaies : on ne sait jamais, ils pourraient peut-être profiter de leur virée au ski pour se faire une petite descente sur un torrent pyrénéen.

 

On dit que tous les chemins mènent à Rome : pourquoi la boxe ne mènerait-elle pas au rafting au moyen d’un petit canoë romantique ?

 

« Adeline, je t’adore, je crois que tu as bien compris mon penchant pour le sport ! »

 

Mouty

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Les Egéries, nouveau spectacle de Zingaro, troupe du génial Bartabas

 

Les coulisses avant le spectacle, dix jeunes cavalières se préparent : culottes de cheval et chemises blanches, bottes hautes en cuir noir, spencers rouges, lavalières noires. Maquillage discret, cheveux ramassés dans des filets sur la nuque, chapeau tricorne. Magnifique ! avant même qu’elles montent en selle : prestance, majesté, beauté !

 

Dans les écuries, les palefreniers préparent les chevaux : étrillage à la brosse puis au gant de crin, crinière et queues tressées, enrubannées. Couverture bleue marine, selle en cuir cirée rutilante, mors, brides, étriers scintillants. Rien n’est trop beau pour eux : ce sont les vraies vedettes du spectacle.

 

Le spectacle peut commencer dans  le manège des écuries de Gstaad, célèbre station de sport d’hiver en Suisse. Les derniers spectateurs arrivaient, certains directement des pistes de ski qu’ils déposaient à l’entrée du manège.

 

Les cavalières enfourchent leurs chevaux, règlent selles et étriers, ajustent rênes et brides, parlent à l’oreille de leur cheval, les flattent, les encouragent. Puis un petit tour, pas, trot, galop, petit saut au-dessus d’une pagaie posée sur 2 rondins. Voilà, tout est prêt, musique, entrée en scène. Le spectacle commence !

 

Valérie

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