Art et poésie
Pour nous associer au Printemps des poètes, en 20 minutes, faisons un poème, sous forme traditionnelle ou libre ayant pour titre
« la poésie au cœur des arts »
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Il dort. De son sommeil poussiéreux il dort, sombre et paisible.
Et soudain tout change ! Le grand lustre, les projecteurs et la rampe s’allument, brillants de tous leurs feux. Les portes s’ouvrent, et se rabattent dans un claquement feutré. Alors le théâtre enfin s’éveille. Comme chaque soir.
Sauf le jeudi. Relâche et repos de banquettes, selon la formule d’autrefois qu’il aime à se répéter. Petites répétitions théâtrales, anodines et charmantes.
Le public entre maintenant, un peu ému, un peu joyeux, respirant l’odeur envoutante des années passées, conservée là, comme un précieux trésor.
On chuchote, on se salue, des rires fusent au poulailler…mais voilà que les trois coups (précédés de tous les autres naturellement) retentissent.
Silence ! Que le spectacle commence. Le rideau se lève.
Sur Shakespeare ou Courteline. Sur Petit ou Petitpas. Sur Voulzy ou bien un opéra. Qu’importe. Ballet, concert ou tragédie, la magie est en marche. Dans son sillage elle entraine, artistes et spectateurs et quand elle finira…
Mais elle ne finit pas. Pas encore en tout cas. Longtemps après, dans les rues de la nuit, tous garderont dans les yeux et le cœur ce que le théâtre, esprit malicieux leur aura offert. Ce charme subtil, ce trouble mystérieux qui a nom poésie.
El Pé
L’artiste façonne son objet de bois avec beaucoup d’amour
Objet qui servira de décor dans la cour
Petit siège arrondi épousant les contours
D’un derrière potelé d’une femme enrobée
Ou d’un enfant qui sans cesse bougeant
Y apprendra l’art de grimper jusqu’à épuisement
Puis ses bras chaleureux recevront le gros matou ronronnant
Les yeux clos à l’affût d’un oiseau voletant
Insouciant du danger qu’il court
Osant se poser sur l’accoudoir, le narguant
Le compère agacé filera en s’étirant
Vers un autre coin plus reposant
Maudissant ce siège, objet trop attirant.
Rina
L’Art, qu’est-ce ?
C’est le plaisir
C’est la beauté exprimée
Par les mains, la matière, les sons, les couleurs.
La poésie, c’est la musique de l’écrivain
C’est le ballet du chorégraphe
La sculpture de Rodin
Ou la photo d’Hamilton.
Les mots sont les notes, les entrechats
Les phrases, les couleurs, une attitude
La strophe, une esquisse
Le poème tout un film.
Alexandrin, rythme,
Rime, mélodie,
Mélange de musique et d’émotion
Sublime poésie.
Gill
La poésie au cœur des arts
Je savoure la légèreté d’un poème
Comme celle d’une œuvre d’art
Sa lecture est sans problème,
Surtout le soir, la nuit, très tard.
Il se présente en aquarelle
Et sait me prendre par le cœur,
M’offrant ses mots, en ribambelle,
M’apportant un réel bonheur.
Sa tournure est une caresse
Qui effleure les quatre saisons.
Je le ressens avec tendresse
Dans le calme de la maison.
Ciné, BD, ou bien musique,
Il est là, du soir au matin,
Douceur du trait ou fantastique,
Pour me bercer d’un air mutin.
Mouty