Partageons un petit coin de Paradis

 

" Un petit coin de paradis"

 

Rédaction totalement libre

 

souvenir, désir, fiction...

 

 

vers, prose ou autres...

 

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RANDONNÉE DANS L’ARRIÈRE PAYS

 

Nous sommes partis tôt ce matin de Juillet, mon mari voulait m’emmener voir un endroit cher à son cœur, là où il pêchait avec son grand-père. Il fait chaud, on monte sur 1 chemin étroit. Ça manque d’eau, la végétation est sèche et le parcours caillouteux et ça grimpe toujours. Je commence à fatiguer mais « nous sommes presque arrivés en haut » me dit mon mari, je me méfie !!! pas certain.  Allez encore un effort, on est arrivé au sommet à la croix de pierre ; je m’arrête bois un peu d’eau et repasse de la crème solaire. En effet, après nous descendons dans les blocs granitiques et les cailloux traversant des herbes hautes. Quelques arbres apparaissent, nous continuons sur un chemin de verdure accueillant. Quel passage agréable des buissons, des sapinettes et une température moins élevée. Nous traversons un petit pont qui enjambe un ruisseau qui coule tranquillement recouvrant mousses et fougères. Le ruisseau fait un coude et part sur la gauche en descendant sous les arbres. Nous le suivons et passons sous de grosses branches etpas loin de ronces agressives. Mais là quelle surprise, une cascade : un mur de pierres et de troncs d’arbres et une rafraichissante succession de 3 Marmites bien cachées sous une luxuriante ramure verte. Quel coin agréable qui semble nous inviter à descendre et entrer dans l’eau froide jusqu’aux genoux. Nous nous asseyons au bord de l’eau sur des bloc de pierres recouverts de mousses, les pieds dans l’eau et nous nous reposons tout en écoutant les bruits de la nature. Les chants des oiseaux, le murmure du ruisseau et le clapotis de l’eau lorsqu’elle enjambe vivement la cascade. Je regarde les rayons du soleil qui essayent de passer à travers l’épais feuillage en lançant des traits lumineux sur les pierres. Des petites grenouilles sortent d’un trou et sautent sur une branche et partent accrochées à leur radeau de fortune. De jolies papillons virevoltent sur les ombellifères qui bordent le ruisseau, suivi par des libellules pressées aux ailes irisées qui rapidement se regroupent sous un grand chêne. C’est propre, c’est bucolique, paisible, serein, plein de verdure, d’oxygène avec juste le bruissement des feuilles agitées par un léger vent, une vraie parenthèse écologique. Une publicité pour une émission d’« Ushuaïa Nature » ? Nous profitons pleinement de cette grande tranquillité et notre silence ainsi que notre immobilité ont rassuré les habitants des galeries souterraines de la cascade. A notre grand étonnement, en effet, des ombres furtives marron foncé, longilignes et rapides, sortent et plongent dans l’eau. Ce sont des loutres, elles jouent, grimpent, sautent, se cachent, réapparaissent, se bagarrent sans aucune retenue. Elles se sentent en sécurité et nous observons leurs jeux et leurs courses avec amusement. Quelle chance nous avons d’être là en symbiose avec la faune et la flore ! Quelle bulle de nature apaisante et réconfortante, semblant exister hors du monde actuel mais fort heureusement bien cachée loin des chemins balisés et répertoriés !

                  

M-Christine

 

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Image par Louise Dav de Pixabay

 

 

       «  I had a dream ». Oui, j’avais un rêve moi aussi. Modeste et grandiose à la fois. Il avait un nom : La Petite Maison au Bord de la Mer. Pas trop près du bord, évidemment. Bien qu’ignorante des marées, la Méditerranée, profitant de ses tempêtes légendaires, pousse parfois ses investigations assez loin à l’intérieur des terres, la coquine.  Pas trop petite non plus. Suffisamment spacieuse en tout cas pour accueillir durant les vacances  mes enfants et les leurs.

     Je voyais des retours de plage-pleins de rires, de sable et de sel- rincés au jet dans la cour ; de grandes tablées familiales sous un tilleul centenaire*et des Noëls autour d’une cheminée, car il y aurait forcement une cheminée.

    Quant au reste du temps, je l’aurais partagé entre la préparation des vacances, des randonnées à bicyclette, diverses activités à visée plus ou moins littéraire... et la musique. Celle sortant d’une chaine B O (on ne se refuse rien quand on rêve), et celle provenant de la mer, jouant fortissimo les soirs d’hiver.

     …Et puis les chats, bien sûr.

Dans le jardin, derrière la maison, j’aurais construit un village de chats : oui, oui, des petites cabines sur pilotis, à taille féline, abritant des chats de toute espèce, toutes couleurs et générations. Chacun répondant à un nom et connaissant le mien. Libres, ça va de soi, ils auraient couru dans les dunes toute la journée et, le soir venu, regagné leurs pénates où les aurait attendus un festin.

    Voilà, c’était mon rêve qui ne se réalisera jamais. Enfin ici. Car mes chats me l’ont promis : quand mon temps sur cette Terre s’achèvera, ils m’emmèneront Là-bas. Là-bas où m’attend, je le sais, un petit coin de leur paradis.

 

 El Pé

* Toute ressemblance avec l’univers de Claude Sautet est totalement assumée.

 

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Image par Hans Braxmeier de Pixabay

 

 

UN PETIT COIN DE PARADIS …

 

     Il y avait au fond de notre immense jardin une grotte faite de rochers gris. Un petit escalier rustique et raide nous permettait d’accéder à son sommet.

    La grotte comprenait une pièce sombre circulaire, avec des niches percées ça et là dans ses parois, un petit âtre, aucune ouverture vers l’extérieur, seulement l’entrée. En sortant à gauche il y avait un passage voûté qui supportait le petit escalier.

    Mon frère et moi avions aimé cet endroit au premier regard et l’avions baptisé : «  le Club «  en référence à nos lectures du moment «  Le Clan des Sept » et  «  Le Club des Cinq « .

     La grotte est devenue notre petit coin de paradis.

     Maman nous avait donné des chutes de voilage avec lesquelles nous avons confectionné des rideaux pour les niches, c’était du plus bel effet !!!  Nous avons fabriqué des sièges et une table, apporté des bibelots qui ornaient les niches, même nos chers magazines de Mickey trônaient sur la table ! Nous étions très fiers de l’aménagement de notre grotte.

     Le jeudi après-midi j’y invitais mes deux meilleures amies et mon frère aussi. Nous allions ramasser au pied du grand noyer des noix, nous avions toujours une réserve de châtaignes que nous faisions griller dans la cheminée, quel régal !!! Nous avions l’impression d’être de grands explorateurs, imprégnés de l’odeur du bois brûlé, au prise avec les intempéries, perdus dans une contrée inhospitalière, réfugiés dans une grotte obscure.

     Parfois mon frère nous lançait un défi : grimper sur le toit de la grotte et sauter dans le jardin ! Les garçons se lançaient sans hésiter et atterrissaient 2 mètres 50 plus bas, nous les filles on regardaient !!!

     Nous avons grandi, nous avons délaissé notre petit coin de paradis, puis nous avons déménagé. Mais je n’ai jamais oublié notre grotte au fond du jardin.

 

Chris

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Image par michel kwan de Pixabay

 

 

Paradis charmeur

Sans virus destructeur

 

Avec vaccin du bonheur.

Paradis enfui

Bien loin de mon logis

 

A des lieues et des lieues d’ici.

Paradis retrouvé

Quand sur mon calendrier

 

Renait le mois de mai.


Paradis espéré

Quand régnera à jamais

Une universelle paix.

 

Line

 

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Image par Igor Schubin de Pixabay

 

 

Paradis de rêve

 

Dans les rues de Bucarest, dans ce pays où la vie d’un chien ne vaut pas grand-chose, je cours, je cours en zigzagant, aussi vite que je peux. Vais-je échapper, encore une fois, aux dogcatchers, même en étant un peu moins leste qu’autrefois, quand j’étais dans la force de l’âge. Et bien non, brusquement je sens mon cou étranglé par le cercle métallique et c’est la fin brutale de la course. Je tombe, je suis traîné, hurlant de douleur, et jeté dans une cage avec mes semblables. Je suis terrorisé, je sais ce qui m’attend. Les chiens des rues, dans les fourrières de  Roumanie, sont maltraités, battus, privés de nourriture et souvent, ils y meurent, s’attaquant les uns les autres.

Cette scène se passait il y a deux ans…

Et depuis je croupis dans le même endroit, de plus en plus faible, de plus en plus peureux, de plus en plus désespéré. Blotti au fond de la cage, sur le sol rugueux et nauséabond, je suis à bout de forces, mes côtes saillantes blessant ma peau coupée par le ciment. Ce soir, le courage me manque, alors je m’allonge, renonçant à la lutte pour la survie. Et je me mets à rêver….à rêver que je sors de l’enfer et que je trouve un coin de paradis.  

C’est une jolie maison proche de la nature. J’ai trois copains poilus, un chien, pour le jeu et deux chats qui viennent, par moment, dormir contre mon flanc. Il y a des enfants qui me respectent et partagent avec moi leurs parties de ballon. Les oiseaux chantent dans un jardin fleuri où je me promène en m’arrêtant de-ci de- là pour frôler de ma truffe humide le moindre brin d’herbe et découvrir une multitude d’odeurs inconnues. Je me prélasse au soleil quand il fait beau, et quand il fait froid, qu’il pleut ou qu’il neige, je regarde dehors, derrière la grande vitre d’une porte-fenêtre, bien au chaud, dans mon panier garni d’un coussin si moelleux que j’ai l’impression d’être sur un nuage de plumes. J’ai une gamelle matin et soir, remplie de succulentes croquettes. Je vais en promenade trois fois par jour, je gambade, je me dépense, et malgré mon âge avancé, je n’ai plus mal nulle part. Je suis brossé, baigné, chouchouté et surtout….surtout….je suis aimé, caressé par mes maîtres, mes sauveurs qui m’ont sortis de l’enfer de la fourrière, qui ont ouvert leur maison et leur cœur à un étranger à quatre pattes.

Les yeux clos, je ne sens plus mon corps meurtri, ma fatigue s’évanouit, je continue mon rêve. Je le sais, il va se réaliser demain, après-demain, car j’en suis sûr….

               Les miracles, cela existe.

Gill

 

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Lors de notre escapade en Provence, nous sommes tombés sous le charme de cette belle région.

Nous avons eu un vrai coup de cœur pour cette ravissante petite maison aux murs décorés de pots de fleurs suspendus, ses grandes allées au parfum de lavande. De magnifiques oliviers semblaient veiller sur elle. Des amandiers fleuris s’échappait le chant mélodieux des oiseaux. Peut-être nous souhaitaient-ils la bienvenue. Une petite fontaine laissait entendre son doux clapotis.

C’était vraiment un joli petit coin de paradis.

Louisa

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