À la manière de La Fontaine

 

Chaque participant choisit deux noms d’animaux qu’il inscrit  sur deux papiers pour former une pioche

Chacun tire au sort deux papiers

En 20 minutes, à la manière de La Fontaine,

faire une fable avec ces deux animaux

 

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Le Chien et le Lapin

Un chien se promenait, désœuvré, en silence,

Quand il vit un lapin installé sous son nez.

« Oh là malotru, dit-il, tu as bien de la chance

Que période de chasse soit maintenant passée ! »

Le lapin le toisa, l’œil espiègle,

Et interrogea de sa voix de fausset :

« Toi, chien de chasse !! Ne me fais donc pas rire !

Tu as la truffe épaisse, et les oreilles bouchées ! »

« Je suis un épagneul, sursauta l’offensé

Chien de race, s’il te plait, avec long pedigree !

Ne t’en  déplaise, je vais à l’instant

Et tant pis si la chasse est fermée,

Je vais à l’instant même, oui, te le bien prouver !

Fuis, misérable, si tu en as le temps

Car tes jours, tes minutes, tes secondes sont comptées ! »

D’un bond, le lapin s’engouffre dans son joli terrier

Que sa queue en pompon n’avait jamais quitté…

…Et le pauvre chien n’entendit impuissant

Qu’un grand éclat de rire qui allait faiblissant.

                                               Morale

Oncques, ne vous vantez de vos mérites, vos qualités

Devant personne habile et agile en effet,

Car vous n’êtes à l’abri que par un beau matin

Votre rusé compère ne vous pose un lapin.                              

 El Pé

 

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Le rat et le chien

Frimousse, le rat des champs, assis sur ses fesses, se frise la moustache.

Hector, le chien, l’observe patiemment !

« –Alors Frimousse, comment va ta vie ?

–Moi, tu vois, à la différence de toi, je me faufile, vais partout dans les moindres recoins. Rien ne me fait peur.

–Ah, ça alors, moi je ne peux, avec ma grande taille, explorer les petits endroits et me dissimuler partout. »

De l’autre côté de la route, Vivien et sa sœur entament une course pour tuer Frimousse. C’’st la chasse aux rats.

« –Mon dieu ! j’ai peur, Hector, aide-moi, au secours !

–Viens, suis-moi, entre dans ma niche, mais avant, je réserve une surprise aux enfants. Wouaf ! wouaf ! »

Les crocs acérés font peur aux enfants qui s’enfuient à toutes jambes.

Moralité : Nous avons tous besoin les uns des autres. Seuls l’amitié et la ‘amour peuvent nous sauver.

Brigitte

 

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Le mille-pattes et le lapin

Un lapin blanc vivait dans un clapier, il ne souffrait pas de la faim.

Des repas bien frais et bien verts étaient servis deux fois par jour.

Le clapier n’était pas très grand.

Le lapin était à l’étroit et ne pouvait ni courir, ni sauter mais il était habitué !

C’était sa vie, son horizon depuis qu’il était né.

Or un matin il fit la connaissance d’une drôle de créature, minuscule, tout en longueur et détail des plus étranges elle avait des montagnes de petites pattes !!!

Elle se déplaçait à toute vitesse dans le clapier, de haut en bas, de long en large sans difficulté.

Le lapin était très étonné : «  qui es-tu ? » lui demanda-t-il.

«  Je suis un mille-pattes «  répondit l’étrange bestiole.

« Un mille-pattes ! comme c’est bizarre, moi avec quatre pattes, j’en ai assez pour marcher ! Qu’est-ce que tu fais avec tant de pattes ??? »

«  Eh bien, je marche, je vais où bon me semble, j’aime voyager vois-tu ?

Et toi que fais-tu avec seulement quatre pattes dans ta petite boîte ?

Le lapin ne sut que répondre … Oui il avait quatre pattes et alors ce n’était pas le plus important, il était coincé, un point c’est tout !!!

«  Tu ne sais pas quoi dire, n’est-ce pas ?,  lui demanda le mille-pattes, Eh bien je vais te dire ce qui est le plus important : ce n’est pas le nombre de pattes, mais la taille qui compte, car vois-tu moi je peux me glisser où je veux ». Et sur ce le mille-pattes fit une jolie pirouette et disparut laissant le pauvre lapin seul, coincé dans son clapier !

Christine

 

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La chienne et la mangouste

Lana, belle chienne colley

Gambadait dans l’herbe touffue,

Quand soudain, elle se mit à l’arrêt,

Percevant des effluves inconnus.

Son flair la conduisit

Loin des regards, en un lieu idéal

Où gisait un curieux animal.

La face et le corps allongés,

Les oreilles rondes, le poil gris,

Une longue queue effilée,

Des pattes courtes et griffues.

Lana n’en avait jamais vu.

Elle observa ses yeux fermés,

Ses membres inertes et détendus.

Était-il mort ou endormi ?

Lana s’approcha sans bruit,

Flaira, poussa du nez et s’enhardit

Devant le manque de réaction

Sans prendre plus de précautions.

Faisant fi d’un éventuel danger,

Dévorée de curiosité,

Elle approcha tant du museau

Que la mangouste – c’en était une –

Réveillée en sursaut

Se dressa d’un bond,

Furieuse d’être dérangée,

Et planta ses dents acérées

Dans sa truffe, sans plus de façon.

Lana se sauva en hurlant,

Apprenant à ses dépends

Qu’il faut toujours rester prudent

En présence de l’inconnu.

Gill

 

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