Où vais-je en tapis volant?

 

Je pars sur mon tapis volant. Où ? Pourquoi ? Vous avez 15 mn pour nous le dire.

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     « Alors, tu me le fais à combien ? Cinq cent dirhams ? Hé ! Dis, ça ne va pas camarade !! Tu m’as vue arriver, hein ? »

 

 Toujours souriant, l’indigène dodeline de la tête et répète inlassablement : « Cinq cents, prix d’ami j’te jure… »

 

Prix d’ami, il en a de bonnes lui ! D’accord, il n’est pas mal ce vieux tapis, authentique persan à coup sûr, mais de quel siècle avant JC ? Il en a vraisemblablement vu de toutes les couleurs, le pauvre  mais il y a bien longtemps ! N’empêche qu’il me plait bien, tel qu’il est… Dernier essai : 

 

«- Allez, trois cent cinquante et on n’en parle plus.

 

-Non cinq cents. Pas cher pour un tapis magique, pas cher du tout. Tu verras, tu seras très contente ! »

 

Ce coup là, on ne me l’avait jamais fait ! Moitié par amusement, moitié de guerre lasse je cède et m’achemine vers la fin des vacances, mon tapis sous le bras. Deux jours passent…

 

      Et voilà, les vacances sont maintenant finies et je pénètre dans mon petit chez moi. Ouf, ça fait du bien malgré tout !

 

      Avant même  de défaire la valise, j’ouvre grand la fenêtre afin de laisser entrer la pollution et déroule mon tapis juste devant. Finalement, l’effet est assez réussi ; les fantômes de couleurs s’harmonisent plutôt bien avec mon canapé Ikea. «  Ah Tapis Tapis, comme nous allons passer de bonnes soirées d’hiver, tous les deux !! » Manière d’en avoir un avant goût, je m’assois dessus et aussitôt…

 

      Aussitôt, le tapis se soulève et s’envole par la fenêtre. Je m’accroche désespérément aux bords des deux mains et j’hurle de trouille. Comment dirige-t-on un engin pareil ? Surtout qu’il va bigrement vite l’animal ! Et haut ! Il fait un froid de canard à cette altitude ! Et dire que je n’ai pas eu le temps de prendre la moindre petite laine ! Je vais m’enrhumer, ça c’est sûr et donc éternuer, quelle horreur, l’engin risque alors de partir en vrille !!

 

      Pensons à autre chose, comme par exemple : « Où puis-je bien être ? » Je n’ose me pencher pour me rendre compte, je préfère regarder droit devant moi. Et droit devant moi une ligne d’un joli bleu profond apparait et se met à grandir à vue d’œil. La Méditerranée sans doute (mais sans certitude non plus !). Alors, dans un accès de démence je crie : 

 

«- Où m’emmènes-tu ô maître ?

 

-Surprise surprise » qu’il répond.

 

   El Pé

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Le paradis des animaux

 

Maman vient de me lire une histoire, comme tous les soirs avant de m’endormir, et quand elle éteint la lumière, ma tête est encore pleine de génies et de lampes merveilleuses, sortis des Contes des Mille et une Nuit. Et tout à coup, devant mes yeux émerveillés, un tapis volant entre par ma fenêtre, semblant m’inviter.

 

Sans réfléchir, je grimpe dessus, confiant, et nous voilà partis ! Après avoir survolé  villes, mers et montagnes, nous nous retrouvons  au dessus d’une verte campagne fleurie où serpente un pont semblant flotter dans l’air, tapissé de pétales multicolores. Comme s’il devançait mes désirs, Le tapis fait alors du rase-mottes jusqu’à l’extrémité du pont, ce qui me permet d’en descendre pour me retrouver dans une clairière où s’ébattent et jouent des groupes d’animaux familiers : chiens, chats, chevaux, hamsters et que sais-je encore. Ils jouent mais leurs regards se tournent bien souvent vers le pont, comme s’ils attendaient quelque chose. Et c’est là que j’aperçois Caramel, le labrador qui était là quand je suis né ; quand il est mort de vieillesse, cela ne fait pas si longtemps, j’avais 3 ans, je me souviens très bien de mon chagrin et de mes larmes. Il court vers moi, me faisant mille joies. Ainsi, c’est donc là que vont nos compagnons à quatre pattes, quand ils nous quittent, dans un lieu qui ressemble à un Paradis des animaux où ils jouent, heureux, en attendant qu’un tapis volant nous permette de leur rendre visite.

 

Après maintes cabrioles et quelques gros bisous sur le museau de Caramel, je me laisse ramener à la maison par le tapis, somnolent, puis je me réveille dans mon lit, heureux d’avoir vu mon grand ami. Ma main droite est fermée ; et savez-vous ce que j’y trouve en l’ouvrant ?

 

Une des moustaches noires de Caramel !

 

Gill

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Mon tapis volant

 

Mon cousin Ali Baba a préparé mon voyage. Tout est possible avec lui. Un tapis volant m’attend au pied de mes rêves. Laine et soie entrelacés avec art favorisent mon installation douillette.

 

Je m’envole vers la destination convoitée par tous : le jardin d’Eden, là-haut, là-bas, vers l’horizon où se fondent les images.

 

Le chant des oiseaux m’accompagne, et la brise me donne un vertige de dopée au cannabis. Je vais peut-être en trouver au bout d’un chemin. Le jardin des délices près d’une chènevière en surabondance de produits divins !...

 

Je m’échappe des soucis ordinaires des malheureux terriens, d’un environnement agressif, d’une foule hostile, d’animaux menaçants, de paysages antipathiques.

Je m’étire voluptueusement, espérant voir surgir un prince charmant. Et je tombe lourdement de mon hamac.

 

Il est permis de rêver, non ?

 

             Mouty

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Je me trouve sur la planète des Sorcières , entourée de toute une famille Sorcière régenté par la Sorcière mère, je suis là pour un stage d'initiation , et aujourd'hui , c'est l'initiation de l'envol à cheval sur un manche à balai mais , !!!!!!, porté par un tapis volant ; 
je me dis que je rêve  mais je me rends vite compte que c'est bien réel  quand la vieille sorcière s'approche de moi , ses yeux perçants me traversant de part en part , elle rentre à travers mon corps , elle est en moi , sensation terrible , je me vois la suivre sans résistance aucune , c'est elle , c'est moi , je ne sais plus , je me retrouve à cheval sur un balai serrant le manche dans mes mains , titubant, au-dessus du fameux tapis volant ,essayant de garder l'équilibre ; que va-t-on faire . Munie d'un sac de fioles quelle serre sur sa poitrine, la vieille sorcière démoniaque  semble possédée, faisant entendre un ricanement sinistre , hè , hè , hè , je vais te l'envoyer chez mon ami le diable ce sordide individu , il va se retrouver seul face à un autre individu  qui va le manipuler d'une façon telle  qu'il n'y verra que du feu , hè, hè, hè, !!!!, ça tombe très bien car en enfer le feu brûle jour et nuit , allez, en route .Essayant de rester droite , les mains agrippées sur mon manche , les pieds comme soudés  sur le tapis volant, nous prenons de la hauteur , une frousse terrible me saisit , me serrant la poitrine , toute ma volonté dictée par la vielle sorcière je n'ai qu'une seule envie , partir , fuir , mais ça m'est tout à fait impossible, le tapis vole à une vitesse vertigineuse dirigé lui aussi par cette vieille maîtresse , je suis un zombie , je vole , frappée au visage par la force de l'air qui entraîne le tapis volant dans le ciel . Soudain , une secousse violente me projette contre le manche en bois , je me rends à l'évidence , nous atterrissons sur un sol dur , le tapis volant se pause sur un plateau entouré de rochers ; au centre , je vois une ouverture disparaissant sous terre , bien sur, c'est là que  tous les sorts sont fabriqués, les bons et les mauvais , et je viens là , pour apprendre moi ? !!!!!! Tous ces secrets de sorcellerie ? J'essaie de sauter de mon tapis, comme je vois faire la très alerte mère sorcière,  et ouvrant les yeux , je me retrouve recroquevillée sur la descente de mon lit , recouvrant le sol carrelé, protégeant mes pieds du froid , mon dieu !!!!!!, je ne connaîtrai sûrement jamais les secrets de la sorcellerie , mais  quel soulagement de me retrouver dans ma chambre ; adieu planète maléfique !!!!!!!, bienvenue à toi début de journée ensoleillée.

Rina