Bientôt les vacances

 

Après avoir tiré 8 lettres d' un jeu de scrabble, chacun a formé un mot. Les mots trouvés  ont été mis en commun:

Titres / Maison / Rasez / Jungle / Râteau / Ligues / Rate / Asseyez.

consigne: 

 

Faire un texte contenant ces 8 mots et se terminant par « Vive les vacances ! »  (20mn)

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Les titres de la une m’horripilent. Rien de bien réjouissant : les frasques des politiques et les crashs financiers me hérissent. Un coup de sonnette fait sursauter la maison. Tiens, c’est le jardinier, accouru à se fouler la rate pour combler un léger retard.

Asseyez-vous cinq minutes, lui dis-je en lui servant un café, et donnez-moi donc quelques nouvelles fraiches du quartier, ça me changera de ce foutu journal.

L’avais-je trop branché ? Je dus interrompre sa jungle de cancans. « Je vous ai préparé la tondeuse : rasez-moi toutes ces herbes avant qu’elles grainent. Le râteau est contre le mur, à côté de la brouette. Vous mettrez également du répulsif dans chaque taupinière. Des ligues de taupes viennent faire leurs meetings dans ma pelouse depuis quelques temps. Tout doit être nickel avant l’arrivée de ma tribu ».

Le jardinier m’assura de sa compréhension par un superbe clin d’œil, connaissant les déboires qu’il aurait à réparer après l’invasion familiale. Et il ajouta malicieusement : « Vive les vacances ! ».

 

Mouty

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 Depuis le début de l’été, un air de fête me trotte dans la tête, même quelques titres de chansons.

A la maison règne l’effervescence, les enfants ne vont plus à l’école et le jardin ressemble àune véritable jungle, c’est d’ailleurs un excellent terrain de jeux pour mes garnements.Je sais, il faudrait raser toutes ces herbes folles et à l’aide d’un râteau, les liguer en tas.  J’ai une idée qui plaira aux petits et aux grands. «  Asseyez-vous, écoutez moi bien,  nous allons vite  ramasser feuilles et branches sèches, et ce soir nous les utiliserons pour un grand feu de camp, nous les regarderons bruler placés tous en rond en nous racontant à tour de rôle des histoires sous les étoiles. »

Des histoires drôles bien sur, à avoir mal aux cotes et à la rate.

Qu’importe l’heure du coucher, le temps est doux, la nuit se prolonge, les flammes crépitent au centre du jardin, nous mangeons ensemble les sandwichs préparés rapidement, et nous profitons de ces instants de bonheur, de rires et de chansons. Nous avons au cœur et à l’espritun je ne sais quoi qui murmure « vive les vacances ! ».

 

Sylvaine

 

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 Elles peuvent être noires ou blanches, rondes ou croches, doubles ou même triples. Dès que vous vous asseyez devant elles et que vous lisez, studieuses, cette écriture bizarre, aux signes cabalistiques posés sur des lignesnoires qu’on appelle « portée », la maison retentit de sons plus ou moins mélodieux, ponctués d’arrêts, de « zut » ou autres interjections désagréables, de gros soupirs exaspérés, de coups d’œil désespérés vers le métronome qui fait exprès de ne pas faire passer le temps.

Les voisins vont bien se dire : « vous nous rasez à ânonner toujours les mêmes refrains, à répéter inlassablement les mêmes titres ». Mais non, inutile de se mettre « la rate au court bouillon », selon l’expression chère à notre mère, les voisins ne se plaindront pas et la leçon de piano aura bien lieu tous les mercredis à la même heure. Et je vais même vous dire plus, les voisins, traitreusement, conforteront nos parents dans leur idée : inculquer à leurs filles l’amour de la Musique et du Travail, juste pour arriver un peu au dessus de la semelle de Chopin, car inutile de viser la cheville, c’est bien trop haut !

Mais savez-vous, il y a quand même une justice, c’est la fin de l’année scolaire. Nous partons à la campagne pendant les mois d’été et vous l’avez deviné, il n’y a pas de piano. Point n’est besoin d’aller dans la jungle pour lui échapper, un simple râteau dans la main suffit à laisser le piano se reposer de toutes ses émotions. A nous la liberté, les pieds nus dans les sandales, le chant du coq à portée d’oreille. Adieu les noires, les blanches, les pauses et les soupirs ; Mais non, pas adieu, car dans un petit coin de notre tête, nous savons que nous l’aimons, cet élégant instrument trônant dans le salon, capable de produire des sons si mélodieux. Il nous manquerait, s’il n’était pas là, souffrant sous nos mains malhabiles. Mais si seulement, d’un coup de baguette magique, la musique pouvait naître sans effort sous nos doigts ! Allons, foin de rêveries, disons-nous qu’après cette parenthèse campagnarde, nous le retrouverons, notre imposant ami citadin et j’ose à peine le dire, avec plaisir.

Aussi,  nous  lui disons « à bientôt » et  en  attendant, « vive

les vacances ! ».

Gill