Joli mois de mai, à quoi nous fais-tu penser ?

 

Un jeu nous a permis de trouver 18 mots les plus longs possible.

En vingt minutes, en utilisant au moins dix de ces mots, écrire un texte sur ce thème :

Mai vous fait penser à quoi ?     

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Le mois de mai ! Que pourrais-je bien écrire de nouveau sur mai ?

 

Mai 68, bien sûr, tout le monde y pense, particulièrement cette année puisque cela fait 50 ans. 50 ans ! déjà ! et dire que j’y étais ! cela me déprime quand je calcule, 20 plus 50 font normalement…..non, je ne le dirai pas. Mai 68, j’y reviens sempiternellement tous les ans avec au moins une consigne. Je ne peux pas écrire éternellement sur ce sujet, même si je suis nostalgique de cette période révolutionnaire où l’on osait réclamer la capitulation d’un général. Tout le monde, même les péripatéticiennes, j’en suis sûre, revendiquaient.

 

Pendant ce temps-là, les étudiants délaissaient leurs études, les futurs taxidermistes faisaient sauter les pavés, les futures infirmières négligeaient leurs cours d’épidémiologie, l’apprenti comédien oubliait la dramaturgie et le futur prof de math ne parlait plus de parallélisme, mais de manif’. Même le patient lambda n’osait plus avoir la moindre petite rhino-pharyngite, de peur de ne pas trouver de médecin !

 

Non, vraiment, j’ai assez écrit sur ce sujet, il faut que je trouve autre chose. Ah, zut, le temps de la consigne est écoulé !

 

Gill

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NORMALEMENT le mois de mai est un mois joyeux, les multiples ponts, le retour des beaux jours, l’approche des grandes vacances…

Or cette année ce fut un mois ABRACADABRANTESQUE :

Tout d’abord ce fut  la CAPITULATION totale du soleil, de la pluie, de la pluie et encore de la pluie. Résultat : des RHINO-PHARYNGITES à gogo.

Les couples qui aimaient s’enlacer au soleil sur un banc AMOUREUSEMENT étaient NOSTALGIQUES.

Seule un peu de PRESTIDIGITATION aurait peut-être pu arranger les choses, les RAPAPILLOTER en somme.

Mais voilà le DYSFONCTIONNEMENT semblait durer ETERNELLEMENT : de la pluie, de la pluie et encore de la pluie.

Les pauvres PERIPATETICIENNES qui arpentaient les rues SEMPITERNELLEMENT étaient coincées sous les porches des immeubles, les pieds trempés, le nez coulant.

Ce fut vraiment un mois de mai horrible, REVOLUTIONNAIRE en quelque sorte !!!

 

Christine

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Le mois de mai me fait penser normalement à la mouvance révolutionnaire des étudiants voici cinquante ans ! j'étais jeune alors, j'écoutais amoureusement Léo Ferre

"Y en a pas un sur cent et pourtant ils existent,

Et s'il faut commencer par les coups d' pied au cul

Faudrait pas oublier , qu'ça descend dans la rue ,

Les anarchistes" !

Et puis comme tout le monde je me suis rendu à Paris, et puis comme tout le monde je me suis mêlé à la foule des abracadabrantesques mécontents, accusant tour à tour les dysfonctionnements du grand capital occupés à boursicoter en cultivant l'avoir plutôt que l’être. Les slogans fusaient : mon préféré c’était :

" en 1789 on a pris la bastille, en 1968 on a pris la parole"

Ça discutait dans tous les coins des rues de Paris, ça bavardait, ça refaisait le monde, çcollectionnait les rhinopharyngites à force de gueuler sempiternellement les mêmes refrains. Comme tout le monde j’étais excité, mais on a occupé la Sorbonne, mais on a sali le théâtre de l’Odéon, mais on a insulté Jean Louis Barrault, alors je n'avais plus envie de jouer, la fin du mois de mai fut celle de ma capitulation.

 

Louis

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                                        Mai, Mai, mais…

     En Mai, les péripatéticiennes fleurissent comme le muguet, amoureusement, dans les rues des villes au parallélisme abracadabrantesque.

      En Mai, les révolutionnaires entament une dramaturgie éternellement renouvelée dont tous les nostalgiques racontent l’histoire.

       En Mai, et malgré les dysfonctionnements récurrents, le Festival nous vient de Cannes et par un tour de  prestidigitation étonnant, nous sort une Palme d’Or courue d’avance.

        En Mai, normalement, on fait ce qu’il nous plait.

        Ou pas.

 

           El Pé

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