Florilège de Haïkus
Écrire quelques haïkus
Ce sont, je le rappelle, des poèmes de trois vers assez courts. Leur but étant d'aller vers la transmission de l'essentiel. Deux exemples:
de Léonard Cohen: Silence
Silence plus grand encore
Quand les criquets s’arrêtent..
de Ryôkan: Le voleur
M'a tout emporté, sauf
La lune qui était à ma fenêtre.
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Yosa Buson (1716 - 1784) 与 謝 蕪 村, Domaine public Domaine, via Wikimedia Commons
Rubans d’écume
Frontière toujours nouvelle
Entre la mer et la grève.
La trille se brise
L’aube est là
Le rossignol s’envole.
Le temps
Martelé, irritant,
Du robinet qui fuit.
Le glissement
D’une ombre élastique
Il est passé, le chat.
Un baiser
A goût de fraise
Le Printemps est là.
LA NUIT
Sur le tapis du ciel
Tous ces clous qui palpitent
Vertige de l’infini.
El Pé
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Soleil là-haut dans le ciel
Chauffe la Terre
Et reste doux comme du miel.
A côté de la forêt
Le petit ru très discret
Coule au milieu des prés.
Il regardait le ciel, je regardais aussi
Il voyait c’est certain
Moi, je ne voyais rien.
Pour le petit déjeuner
Beurre et croissant
Bon départ pour la journée.
La pluie vient de tomber
Le jardin est mouillé
Pas besoin d’arroser.
Le chien, le chat, le perroquet
Nos amis préférés
Offrent leur amour sans rien négocier.
Gisèle
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Été nouveau
Quand tout redevient beau
Quand chantent les pipeaux.
Été doré
Des plages retrouvées
Des gens heureux et gais.
Été automnal
Au quotidien banal
Où l’on se sent mal.
Été enfui
Ne reste que l’ennui
D’un hiver infini.
Line
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Dans le verger
Une ronde d’enfants
Croquant à pleines dents
De grosses pêches veloutées et juteuses
Soleil éblouissant
Bain de sole
Bain de mer
Soleil écrasant
Là-bas aux pôles
Les icebergs se détachant et filant
Orage violent
Décapitant les coquelicots
Sans remords !
Sous la meule de foin toute fraîche
Un nid de souriceaux roses
Chris
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Fin juin, c’est l’été
Soleil, ciel bleu, sable chaud, air marin,
Paréo, parasol, bruit des vagues, pas d’estivant encor,
Corps dorés alanguis pour une sieste paresseuse, plagecalme.
Fraîcheur estivale
Après-midi de juillet, promenade dans le sous-bois,
Sentier moussu bordé de fougères sous la belle ramure des arbres
Les pieds dans l’eau, le clapotis rafraîchissant et un ruisseau accueillant.
M-Christine
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La grenouille se plaint
L’été n’est pas en avance
On fête l’été tard ….
L’été, les carottes,
Dans leur jardin flétrissent
Et elles se fanent…
Le solstice d’été
C’est comme tous les solstices
Les solstices divers
L’été un plombier
Croulait sous le travail :
Il a pris la fuite !
Connais-tu Cochise ?
Je l’ai vu l’été passé :
Hugh ! l’été indien.
Tout jeune nourrisson
On me sevra en été
Plus de tétées d’été.
Etaient, étant, été
« été » peut ne pas « être »
Mais pour être aujourd’hui
Il faut que j’aie été.
Coucou ! C'est moi l’été.
-Tu ne comprendras jamais
Que tu nous fais suer !
La terre est duale
Tout en haut c’est l’été
En bas c’est l’hiver
L’été il fait chaud
Les escargots se cachent
Le chocolat fond.
Jean-Pierre
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Parure de la montagne
Offrant au ciel son étoile
L'Édelweiss
Glissant derrière l’Estérel
Le soleil rouge, lentement
Disparaît
Le chien a la truffe humide
Gouttelettes de rosée
S’y sont posées
Rues désertes
Nuit silencieuse
Paris respire
Un parfum léger
Flotte
La rose s’ouvre
Senteurs de thym et de lavande
Chant éphémère des cigales
Le Sud
Gill
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