Jour de fête

 

    * chacun trouve des  mots ou expressions se rapportant à la fête  (1mn)

 

      * chacun raye les mots communs

 

      * chacun choisit un mot dans sa liste pour faire une liste commune

 

      * chacun reçoit une liste de phrases extraites de romans et en choisit deux.

 

      * chacun écrit un texte commençant par une des phrases et finissant par une autre, contenant les mots de la liste commune, sur le thème de « la fête »  20-25 mn. (possibilité d'inclure dans le texte une ou deux autres phrases)

_____________________________________________________________

 

 

"Les invités parlaient fort, riaient aux éclats". Le réveillon s’annonçait animé. Le brouhaha s’échappant de la salle attirait les convives qui se pressaient comme des mouches sur un pot de miel. Du couvercle de ce pot à peine entr’ouvert- je veux dire : par la porte entrebâillée -  des odeurs de grillades et de vin chaud pénétraient dans les narines frémissantes. Le seuil à peine franchi, un tourbillon de couleurs et de guirlandes clignotantes décuplait la gaité des visages. "Sur la longue table, il y avait une nappe blanche et des bouquets de fleurs". Des bulles pétillaient dans les coupes agencées en mots répétés d’un bout à l’autre : NOËL NOËL NOËL…

 

Je fis demi-tour pour m’échapper de l’ambiance enfumée et sortis respirer l’air frais en me dirigeant vers la fête foraine. Les manèges tournaient dans une cacophonie de musiques agressives. Sur un banc, à l’écart, dormait un routard, enveloppé dans une couverture sale et trouée. "Quelle horrible nuit allait passer le malheureux !"

 

Mouty

__________________________________

 

 

 

 

 

"Comme un serpent, la foule des invités s’allongeait à travers la cour »Dans sa chambre, la maîtresse de maison, la duchesse de Montbrun mettait la dernière touche à sa toilette. Elle vérifia machinalement ses boucles d’oreilles, comme un soldat qui contrôle les boutons de son uniforme et attendit sans laisser paraître aucun trouble ». Elle était en avance et ne se présenterait que lorsque tous les invités seraient là. Elle faisait toujours une entrée théâtrale en descendant le grand escalier à double volée de la salle de réception. Ce serait son meilleur REVEILLON depuis longtemps car elle devait annoncer avec les vœux pour la nouvelle année, le retour prochain de son amiral de mari.

 

Il y aurait beaucoup de GAIETE et de BULLES.

 

 Voilà, c’était l’heure du spectacle où l’on se doit de se montrer sous le meilleur jour pour faire taire ou alimenter les rumeurs.

 

Elle avait une vue plongeante sur la foule des grands soirs triée sur le volet parmi l’élite locale, nationale et même internationale puisque son mari avait fait plusieurs fois le tour du monde et avait des relations partout sur la terre.  « Sur la longue table, il y avait une nappe blanche et desbouquets de fleurs » et le MANEGE incessant des serviteurs mettant au point le ballet qui allait débuter. Le maître de cérémonie annonça  haut et fort l’arrivée de Madame. Le silence se fit et tous les  visages se tournèrent vers le point stratégique. Elle attaqua la première marche solennellement mais se prit le pied dans sa robe longue, trébucha et se rattrapa de justesse à la rampe. Comme elle était heureuse en ce soir mémorable, elle décida de  prendre ce contretemps avec humour et dit dans un grand éclat de rire : « Je ne l’ai pas bien descendu ! » « Les invités  parlaient fort, riaient aux éclats »

 

Mimi

_________________________________

 

 

 « Le vent chaud s’insinuait sous les pans de la tente, en faisant mollement claquer la toile. »

 

Elle n’aurait jamais pensé être là, en ce dernier réveillon du 20ème siècle, au milieu de la vallée de l’Omo, cet endroit d’Ethiopie où résident les Mursi dont les femmes se percent la lèvre inférieure afin d’y insérer un labret, signe d’élégance et de prestige. Peu de monde avait eu le privilège d’y être accepté. Pourquoi elle ? Parce qu’elle était journaliste et avait réussi, après de nombreuses démarches, à être invitée à assister à un donga, joute à la perche proposée aux jeunes hommes,  dont le vainqueur est porté en triomphe ; il est choisi comme époux par une des jeunes filles de la tribu richement parée pour la fête. Elle espérait avoir un reportage magnifique et des photos qui lui permettraient de faire au moins la couverture de son magazine. Pour le moment, elle attendait dans sa tente qu’on vienne la chercher et son esprit vagabondait.

 

Elle pensait à lui, qui était en ce moment de l’autre côté du globe, dans le Pacifique, à bord d’un bâtiment militaire. Lui, c’était son compagnon et ils avaient beaucoup de difficultés à se trouver au même endroit au même moment ! Une journaliste et un militaire, quel couple ! Elle s’imaginait à ses côtés, « au dessus de la mer qui se confondait avec le ciel dans le nord-est et dans l’est, quelques petits nuages réfléchissaient les derniers rayons, qui ne tarderaient pas à s’éteindre dans les ombresdu crépuscule ». Elle songeait aux  merveilleux souvenirs de belles soirées remplies de gaité, où les bulles du champagne pétillaient dans des coupes de cristal, ou à cette journée à la foire du Trône où ils avaient testé en riant le plus possible de manèges en mangeant de la barbe à papa.

 

Pour le moment, elle était impatiente de filmer les festivités attendues, mais elle se calma, « elle vérifia machinalement ses boucles d’oreilles, comme un soldat qui contrôle les boutons de son uniforme, et attendit sans laisser paraître aucun trouble ».

Gill