Si miroir pouvait parler

 

 

Si miroir pouvait parler que raconterait-il?

 

 A vous de le dire

 

Écrivez un texte où le miroir aura la parole

 

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Berthe Morisot - Psyché

wikimédia

 

 

LE MIROIR DE LA GRANDE MASHA

 

Cette année, Elisabeth avait réussi à aller au marché des antiquités à Verneuil avec sa sœur Solange. Elles étaient libres toutes les deux et surtout personne collée à leurs basques. Elles avaient passé la matinée à fouiller dans des caisses, à examiner, des soupières, des carafes, des casseroles en cuivre, des tables vermoulues avec des chaises bancales, des livres, de vieux journaux etc… Elles étaient arrivées à 7 heures, pour déambuler parmi les stands à leur aise sans trop de monde.

Elles ramenaient de leur expédition : un lustre à pendeloques pour l’entrée, un pouf vintage orange, un petit guéridon soi-disant peint à la main, et….un beau miroir sur pied très baroque et bien patiné.

Une fois nettoyé, il retrouverait son lustre d’antan.  D’où venait-il, d’un boudoir de courtisane ou bien de la chambre d’une grande bourgeoise ? Elisabeth l’ignorait ! Mais ce miroir avait un secret, il avait appartenu à« La Grande Masha » voyante célèbre et connue dans toutes les steppes de Mongolie. Depuis son décès le miroir avait beaucoup, beaucoup voyagé et changé de propriétaire très souvent.

En arrivant, les deux sœurs déballèrent leurs trésors, partagèrent les gaufres achetées au marché avec Clémence la fille d’Elisabeth. L’adolescente ne fut pas du tout conquise par les achats et repartit au salon devant la télévision.

Elisabeth voulait juger de l’effet du miroir dans sa chambre, elle s’installa à sa coiffeuse et examina son reflet dans le miroir. Une très légère vapeur blanche s’éleva du miroir et une belle voix dit:

-      Elisabeth il faut osez, cessez de vous carapaçonner dans votre timidité.  Vous hésitez mais prenez Rendez-vous avec le Directeur adjoint, il vous apprécie beaucoup, le poste de responsable de la comptabilité sera pour vous ma chère, vous avez largement les compétences et les connaissances après plus de 20 ans d’expérience dans cette société !

Mais comment ce miroir connaissait-il tout cela ? magie, mystère ? Elisabeth était bouche-bée, sidérée, surprise… elle courut chercher sa sœur et celle-ci se regardera dans le miroir. A nouveau une voix s’éleva :

-      Toujours entêtée Solange avec vos cheveux acajou, le blond méché et une coupe courte c’est ce qu’il vous faut. Vos petits bourrelets sur le ventre, ça alourdit la silhouette pense Patrick D. (le monsieur rencontré chez votre amie Alice). Allez un petit effort et fin juin à la fête de la musique il succombera et vous passerez les 30 prochaines années avec lui.

Solange balbutia que ce n’était pas possible, qu’elle était célibataire depuis son divorce et que ……Elisabeth alla chercher sa fille Clémence, qui se regardera dans le miroir également. La voix lui dit :

-      Jolie Clémence au seuil de tes 17 ans, tu ne sais pas vers quel chemin te diriger, non tu ne seras pas éleveuse hippique, mais les chevaux seront toujours ta passion. Ton futur métier, tu seras médecin-chercheur dans un laboratoire pour les maladies orphelines, tu sauveras des vies. Tu auras un grand succès médical et une belle renommée.

Clémence tomba assise sur le lit de sa mère, c’était exactement cela qu’elle voulait faire dans sa vie.

On sonna à la porte et Rosa la concierge apporta le linge repassé de la famille d’Elisabeth. Tout le monde aimait Rosa, elle aussi passa devant le miroir qui parlait :

-      Courageuse et gentille Rosa qui ne rêve que de retourner au Portugal. Ce sera l’année prochaine Rosa, une grande maison joyeuse pour toute la famille avec des vignes en espaliers surplombant la mer, des oliviers et le soleil. N’oubliez pas ce soir le Super Loto et les dates de naissance de Joséfina, de Carlos et de Joachim votre fils.

Rosa aussi tomba assise à côté de Clémence sur le lit. Joséfina c’était le prénom de sa mère et Carlos celui de son père. Et elle avait tellement envie de retourner vivre au Portugal. Mais ce miroir qui parlait l’effrayait, c’était de la magie ! Mais, elle partit en vitesse valider le loto et prier Notre Dame de Fatima.

Les 3 femmes se retrouvèrent perdues dans leurs pensées. Clémence réagit la première et commença à danser et à chanter qu’elle serait médecin et qu’elle guérirait les malades. En dansant trop près de la table, elle heurta le miroir qui vacilla, qui tomba et se brisa en mille morceaux sur le sol. Il sembla à Solange à ce moment-là, apercevoir une légère vapeur blanche s’échapper par la fenêtre…..et le miroir brisé garda à tout jamais le silence et ses secrets.

 

M-Christine

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Image par Ria Sopala de Pixabay

 

 

                                                          REFLETS ET FRACAS

       May I introduce  myself ? Miroir style Régence, fabriqué en Angleterre vers les années quarante. 1740, cela va de soit. Le fin cadre doré qui m’entoure ne fait que souligner mon élégance ; quant à mon eau, d’une pureté de cristal, elle a vu s’y refléter toute la beauté, mais aussi tous les tourments du monde.

  Je ne m’attarderai pas sur le décor qui m’entoure, variant selon les époques mais toujours du meilleur goût, auquel s’ajoute la majesté d’un parc, que des fenêtres bien situées me permettent d’apprécier, en toute saison.

 C’est pourtant bien de la beauté des femmes, dont je voudrais parler. Des jeunes femmes, satisfaites et triomphantes qui se sont arrêtées devant moi pour arranger une boucle de leur chevelure ou raviver prestement le rouge de leurs lèvres. Des jeunes femmes dis-je, mais aussi des moins jeunes qui m’ont jeté  en passant un regard fiévreux, angoissé en me suppliant de les rassurer.

 Le temps s’écoule mais les belles dames de jadis ou du présent, font toujours les mêmes gestes. Souvenirs ô combien charmants…

        En revanche, il en est un, terrible, qui ne s’effacera jamais : celui du beau capitaine  qui, chancelant, s’appuya une nuit sur le bord de la cheminée que je surmonte. Il avait failli à son devoir et ne se le pardonnait pas. Pâle, défait, il me fixa un instant comme pour se reconnaitre  une dernière fois, sortit un long pistolet de sa ceinture, le pointa contre sa tempe et tira. Je lui en avais donné le courage, hélas !

  Oui, j’ai vu bien des choses, mais il en est une que j’attends toujours : ma traversée. A ma connaissance, il n’y a que deux personnes qui sont parvenues à briser un miroir pour aller vers l’inconnu. Hasard ? Alice et Tommy sont anglais, comme moi. Eux ont trouvé le désir et la force nécessaires pour fracasser le mur de l’apparence afin de découvrir ce qui se cache derrière. A savoir…Mais non, non, je ne le dirai pas. Trop facile. A vous de voir …

         El Pé

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Chateau Versailles Galerie des Glaces

wikimédia

 

 

Le miroir qui racontait l’histoire

 

Jouons aux devinettes, voulez-vous ?

Je suis âgé de plus de trois siècles. Je suis unique et pourtant je suis célèbre grâce à mes 356 compagnons. Nous formons un tout, remarquable et renommé dans le monde entier.

Une idée ? non ? aucune ? Alors voici d’autres indices :

Je fais partie d’une galerie exceptionnelle du Château de Versailles, qui relie le salon de la Guerre à celui de la Paix, accès aux grands appartements du Roi et de la Reine. Nous reflétons à l’infini les parterres et le jardin extérieur qu’on peut admirer par les hautes fenêtres qui nous font face, et le visiteur, dont l’image se multiplie, a l’impression d’y évoluer. Je suis un miroir, oui, mais surtout je suis LE PREMIER posé dans son cadre de bronze et installé dans la galerie des Glaces voulue par le Roi Louis XIV.

Imaginez tout ce que j’ai pu voir depuis ce jour ! une multitude  de personnages, des événements historiques,  de fastueuses réceptions. J’ai vu des vies anéanties ou comblées de richesses par simple décision royale. J’ai vu le monde changer,  la mode évoluer, les robes raccourcir. Les perruques sont tombées dans l’oubli, les chapeaux ont été abandonnés, les cheveux  libérés, raccourcis, frisés, colorés, rasés. Un vent de liberté a soufflé sur le peuple. J’ai été photographié des millions de fois, devant moi ont défilé tous les pays, j’ai entendu parler toutes les langues.

Mais parmi tout ce qui s’est déroulé sous mes yeux, certains faits sont restés plus célèbres par leur magnificence ou leur importance dans l’histoire.

J’ai admiré les audiences du Doge de Gênes, des Ambassadeurs du Siam et de Perse, le mariage du Dauphin, futur Louis XVI avec Marie-Antoinette. J’ai suivi avec intérêt la réception  du Président John Kennedy  par le  Général de Gaulle, celle du Shah d’Iran par le Président Giscard d’Estaing et celle des représentants du G7 par le Président François Mitterrand.  Sous mes yeux a été signé le traité de Versailles mettant fin à la première guerre mondiale.

Et j’ai aussi, malheureusement, assisté à des événements plus affligeants, l’arrestation du cardinal de Rohan, épilogue de l’affaire du collier de la Reine, la transformation de la galerie en hôpital militaire pendant la guerre franco-prussienne, suivie de la proclamation de la création de l’Empire allemand après la défaite française de 1870.

Après la révolution, j’ai souffert de voir la galerie vidée de son mobilier, laissée à l’abandon, se dégrader. Par bonheur, louis XVIII a initié des travaux de restauration. D’autres ont suivi. La dernière en date fut complète, un véritable lifting ! Figurez-vous que j’ai même été déposée par de grosses ventouses, examiné sur toutes les coutures avant d’être déclaré apte à retrouver ma place initiale, ce qui n’a pas été le cas pour certains, remplacés par des miroirs plus récents. Quel triste sort après une célébrité de plusieurs siècles !

Vous voyez, je suis un véritable livre d’histoire, histoire que je vais continuer à regarder passer pendant peut-être autant de siècles, peut-être même plus, à moins qu’une catastrophe, une guerre, un attentat ne me détériore ou ne m’anéantisse. Qui connait l’avenir ?

Pour terminer, je vais vous donner un petit conseil. Si vous visitez la galerie des Glaces, cherchez-moi. Faites bien attention, peut-être me trouverez-vous. Je brille un peu plus que les autres, et pourtant…je suis le plus ancien.

Gill

 

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Image par Gerd Altmann de Pixabay

 

 

                             Un conte de fée, le miroir magique

      Attends, miroir, que j’ajuste mes lunettes neuves sur mon nez et me regarde courageusement.

 C’est vraiment moi, cette personne qui me fixe sévèrement ? Ces rides, cette bouche qui ne sait plus sourire, ces cheveux gris ?

Miroir impitoyable, j’enlève mes lunettes. Mon image s’efface, apparait le visage flou de ma mère. J’entends sa voix ! « Line, ce miroir est trop haut, je te le répète tous les jours. ». Ses yeux sans colère adoucissent ses paroles.

     Je me retourne, je suis seule.

Puis le visage maigre de mon père émerge de l’au-delà. Il se rase. « Zut, je me suis taillé, apporte-moi du sparadrap. ». La voix faiblit, l’image disparait.

     Il n’y a plus que moi et cette boule facétieuse qui se déforme, caresse ma joue, ébouriffe mes cheveux. « Arrête virus  de me persécuter jusqu’en mon miroir. »

J’écoute. Ma mère m’apostrophe du lointain : « Tu n’as pas fini de te contempler ? Tu n’as rien de mieux à faire ? »

Oh si Maman, je dois rédiger mes textes pour l’atelier d’écriture.

     Miroir, mon bon miroir, prends pitié de moi ! Ramène ma jeunesse, ressuscite mes chers disparus, et ne me coronarise plus.

 

        Line

 

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Image par Gerd Altmann de Pixabay

 

 

Éva pensa un jour s'atteler sans retard

Lors du confinement à vider ses placards.

C'est ainsi qu'elle  trouva, glissé dans un tiroir,

Sous un gros tas de frusques, un très ancien miroir.

« –Jadis, mon beau miroir, tu me disais très belle

Mais je  crains aujourd'hui des paroles cruelles

–Mais non ma chère Eva, pense, il y a peu de temps

Tu viens de dépasser tes quatre-vingt printemps

Et qu'au coin de tes yeux de petites ridules

A bien y regarder, n’ont rien de ridicule.

Je n'oublierai jamais quand tu as quitté l'enfance,

Car tu venais souvent pendant l'adolescence,

Consulter ton miroir, ce qui est bien banal,

Arrangeant tes cheveux, avant d'aller au bal

Je t'ai vu une fois, revenant d'une fête,

Pleurer à chaudes larmes, la mort d'une amourette

Et je t'ai vue aussi femme resplendissante,

Te présenter nue, poitrine pantelante

Je compris que ce jour, tu oublias d'être sage

Et que de ton destin, tu tournais une page.

Ce là, tu compris : j’avais lu ton regard

Et sous un tas de fringues, je finis au placard

Je sais tous tes secrets, mais ne les dirai pas

Et que ma trahison me conduise au trépas.

–Miroir, montent mes souvenirs et toi tu me tracasses,

A grands coups de marteau, je vais casser ta glace.

–Ah non! Ne fais pas ça! J'entends déjà tes pleurs

Car briser un miroir, c’est sept ans de malheur.

Eva du paradis, si j'eusse été un homme,

C'est moi, pour tes beaux yeux, qui aurais croqué la pomme.

 

Jean-Pierre

 

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Image par Free-Photos de Pixabay

 

 

Dans un coin de la chambre de ma maman, se dresse une psyché ovale, magnifique, calée sur des supports peints de couleur vieux rose. Sur le haut, domine une découpe sous forme de nœud, de bois sculpté aussi de couleur rose pâle. Régulièrement en passant devant la chambre de ma maman, la porte toujours grande ouverte m'invitait à y entrer. Tout respirait l'ordre et la propreté. Les meubles cirés embaumaient l'odeur chaude et douce de la cire d'abeille et la lavande émanant encore de la vieille bonnetière. M'avançant vers ce miroir, afin d'ajuster ma mise, en riant je  me mis à lui adresser la parole : « Miroir, gentil Miroir, dis-moi qui est la plus belle ? » Quelle ne fut pas ma surprise, lorsqu'il me répondit ! : «  Assurément il y a quelques années, je t'aurais répondu, toi bien sûr ! Mais maintenant, ce qu'il faut rechercher à travers les yeux, la bouche, c'est la beauté intérieure : »

Soudain un lapin géant ganté de blanc se présenta, la psyché s'ouvrit,

d'un  geste de sa patte, il m'invita à le suivre dans un labyrinthe intérieur, nous partîmes de l'autre côté du miroir dans un territoire secret, complètement inconnu pour moi. Le lapin ajusta ses lorgnons, m'expliqua :  «  Tu vois, ceci est un jeu,  et représente les évènements des étapes de ta vie, tu les reconnaitras à travers les images successives, ainsi que des membres de ta famille, mais aussi tes animaux, chiens et chats, qui t'ont accompagnée pendant les années de leur vie respective.  Chaque personne, animal sera associé à une bonne ou mauvaise  action de ta part, et suivant les conclusions, tu bénéficieras d'un point positif ou négatif.  A la fin, nous comparerons ensemble le nombre de points des deux classifications. Si le nombre de positifs l'emporte, tu auras droit à un diplôme comme la "Meilleure Personne de l'Année", tu le garderas avec toi, et cela te garantira une entrée vers le Paradis. Si la balance penche vers le négatif, il faudra pendant une bonne période essayer de te racheter, et je reviendrai. Je fus surprise, mais aussi un peu inquiète. Que voulait dire ce lapin ? était-ce un juge ?  un envoyé de St Pierre ?  Peut-être m'annonçait-on ma fin prochaine ? Pourquoi dois-je rendre des comptes, pour des actions dont je ne me souviens même plus ?

Notre périple commença. Sur le côté, dans une lumière diffuse, soudain se trouvait le portrait de mon papa, dans son cadre, mais ce n'était pas le portrait habituel, celui-ci avait les yeux  noyés de larmes. Je revis la situation : j’avais dix huit ans, je décidai de partir en Angleterre pour parfaire la langue anglaise. Papa s'y opposait, mais je partis, malgré tout, sans lui faire mes adieux. Je n'avais pas réalisé combien de peine occasionna cette attitude d'adolescente égoïste. (- 1 Point). Puis vint le portrait de ma maman, ses yeux bleus magnifiques,  embués de larmes me regardaient, oui j'avais  dix neuf ans, et cela faisait 6 mois  que  je vivais en Angleterre, et je ne la contactais pas, depuis mon départ je ne donnais plus de nouvelles volontairement. Je ne pensais même pas au chagrin que je répandais autour de moi. (- 1 Point). Puis juste les yeux de ma maman qui me fixaient, avec  des interrogations, dans le fond de cette image, on pouvait voir le bâtiment sur lequel on lisait " Les Tilleuls" , Maison de Retraite , où elle venait d'emménager à l'âge de 91 ans. Soudain j'entendis sa voix :" Tu me téléphoneras n'est-ce pas ? tu viendras me voir ? puis tout devint sombre et tout s'éteignit. Je revis toute cette période, comme quelque chose de très contraignant car je devais conduire à chaque fois 25 km, et pour moi pendant 13 ans cela fut dur et douloureux, surtout de voir son déclin, dans ce lieu qui au début n'était pas désagréable, où les gens plutôt charmants accueillaient avec gentillesse. Cela me déprimait, et quelque fois je renonçais et j'allais le jour suivant. (-1 Point).

Puis le sourire, et les yeux rieurs de Carmen, une dame très âgée, avec dans les bras une huche à pain qu'elle serrait. Je lui rendais régulièrement  visite, et avais remplacé sa vieille huche à pain, par une toute neuve, cela l'avait rendu très heureuse. (+ 1 point).

De nouveau le sourire plein de malice de Georges, un papy voisin très âgé, qui dû quitter sa maison pour une maison de retraite proche. J'aimais le voir, il me donnait des conseils pour soigner mes rosiers, en tant qu'excellent jardinier. Je le gâtais avec des petites douceurs, cela le rendait très heureux. (+ 1 Point).

Après, à part égale, plusieurs faits qui augmentèrent mon quota de 3 points positifs et 2 négatifs, vinrent les animaux, deux chiens, sauvés et adoptés, qui ont mené une vie paisible chez moi (+ 2 Points).

Quant aux chats, avec ma sœur, nous partions à la recherche de chats errants malheureux et les emmenions chez nous où ils coulaient des jours heureux dans notre grand jardin. (+ 1 Point).

Arrivée à la sortie de la galerie, une grande lumière illumina mon visage, c'était ma petite fille  qui  venait  d'ouvrir les tentures de ma chambre car j'avais dormi  plus tard que d'habitude. Je regardais,  hébétée, autour de moi, plus de lapin ganté, plus de tunnel, mais sur mon lit, un dessin, représentant une guirlande fleurie de toutes sortes de fleurs de couleurs vives, avec un texte, qui me fit chaud au cœur : « Mamy on te donne le 1er Prix pour la personne la plus belle et la plus gentille du monde ».  Mes petits enfants venaient de soulager mon âme, après ce rêve émouvant. En fin de journée, je  retournai vers la Psyché de ma Maman, et lui dis tout bas : «  Merci Miroir, grâce à Toi j'ai clarifié enfin ma conscience » A ce moment je ne sais si ce fut l'effet d'un courant d'air, mais j'eus l'impression qu'il vibra très doucement.

 

Christine

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Image par Jill Wellington de Pixabay

 

 

 

Miroir, reflet de mon image, de mes états d’âme, ami ou ennemi selon l’humeur du jour. Dis-moi, que penses-tu de nos rendez-vous quotidiens ?

D’accord, je vais te dire ma façon de voir la chose, puisque tu me le demandes.

Tout d’abord, tu passes beaucoup trop de temps en face à face avec moi. N’as-tu donc rien de plus intéressant à faire, deux heures à scruter la moindre imperfection, cette imaginaire petite ride, soi-disant apparue dans la nuit, ce tout petit défaut presqu’invisible, le minuscule bouton, et voilà qu’aussitôt tu t’empresses de tartiner le tout sous une épaisse couche de « pommade », ne trouves-tu pas cela stupide ?

Quant à l’étalage de pots de crème, de produits de beauté de toute sorte, sacré budget dis-donc !

Crois-tu qu’à vingt ans, tu as besoin d’une telle panoplie ?

Bon, je vois que tu n’es pas trop fâchée contre moi, alors, à demain, même heure.

Louisa

 

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