Mon arbre

 

Après un jeu qui nous a permis de trouver les mots suivants

 

Mai - sein - traite - ronde -main - moire - rajout - blond - dessus.

 

en 20 minutes, les insérer dans un texte commençant par :

 

Auprès de mon arbre je vivais heureux.

 

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Auprès de mon arbre

 

Auprès de mon arbre je vivais heureux,

J’aurais dû alors écrire une ronde.

Je me trainais, las, comme un malheureux

Par temps de frimas quand la neige abonde.

Je rêvais aux nymphes aux longs cheveux blonds

En robe de moirerajouts de dentelle,

Aux mains fines et blanches, aux seins généreux,

Au Mai scintillant, quand les fleurs sont belles.

Dessus et dessous vont bien aux frileux…

Et mon texte court sur des pages lisses,

Traitant du bonheur qui passe, qui glisse.

Auprès de mon arbre je vivais heureux.

 

Mouty

 

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Auprès de mon arbre je vivais heureuse, surtout quand c’était l’heure de la traite des vaches. Le gardien du troupeau était bel homme avec son tablier blanc qu’il maintenait d’une main ferme autour de son corps athlétique.

 

En Mai fais ce qu’il te plait, dit le proverbe, aussi j’échancrai mon corsage sans rajout supplémentaire car il manquait la moitié des boutons.

 

Rondes étaient mes fesses, beaucoup trop d’ailleurs, et plat quasi inexistant mon sein.

 

   Le lait tombait dans le seau, le dessus crémeux bouillonnait. Le gardien des bovins ne me regardait point, attentif à son travail. Je toussotais mais hélas, en vain.

 

     Je détournai mon regard déçu et regardai au loin la rivière aux reflets couleur de moire. Un jour de plus passé sans résultat mais demain serait un autre jour, différent, celui qui verrait enfin la réalisation de mes rêves les plus doux.

 

             Line

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Auprès de mon arbre, je vivais heureux. C’était un arbre multi centenaire, l’arbre à griots du village, sous lequel je contais des légendes aux enfants.

 

Il trônait au sein de la place ronde où tout le monde se rendait le soir venu, après le travail dans les champs de sorgho, dont la couleur, de l’orange clair au brun roux aurait surpris l’occidental habitué aux blonds épis de blé, et la traite des chèvres.

 

Le mois de mai était particulièrement riche en fêtes et les femmes s’habillaient pour l’occasion en robes de moire chatoyante aux reflets irisés, par-dessus lesquelles brillaient des colliers multicolores. Leurs coiffures étaient enjolivées par des rajouts tressés qui faisaient paraître leurs cheveux bien plus longs qu’ils n’étaient et leur conféraient une beauté extraordinaire. Les fêtes se poursuivaient tard dans la nuit au son du tam tam sur lequel des mains noires tapaient en rythme, invitant à la danse.

 

Et moi, bien, tranquille sous mon arbre, je racontais à des dizaines de paires d’yeux écarquillés, des histoires merveilleuses ou effrayantes qui, je le savais, allaient peupler les rêves de tous les petits, une fois la fête finie.

 

Gill

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