La phrase tirée au sort dans le texte

 

Tirez au sort une citation

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dont le thème est libre

(Vous pouvez changer une fois de citation)

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Otto Wegener Proust vers 1895 bis

wikimédia

 

Louis inspiré par Marcel Proust

 

" Longtemps je me suis couché de bonne heure" , c'est le tout début du roman de marcel Proust : " à recherche du temps perdu ".Sublime mensonge quand on connaît le genre de vie que menait l'écrivain: qui ajoutait à ses cahiers éparpillés sur son lit ce que Céleste Albaret , sa servante, appelait ses "paperolles" , les post-it de l'époque: des rubans de papier découpés et collés sommairement pour prolonger les pages du cahier jusqu'à terre : quelques mètres plus loin . Des ratures, des reprises, des rajouts : "de bonne heure " oui, mais vers deux ou trois heures du matin, voire plus. Pour peu qu'une fringale le surprît dans son lit, emmitouflé dans ce qu'il appelait un "nid" confectionné avec les oreillers, les coussins, les multiples lainages ajoutés les uns aux autres. Une  petite faim ? il suffit d'alerter le personnel du RITZ, afin de déguster une glace de chez machin, ou bien une madeleine de chez truc : toutes les boutiques les plus cotées de paris ! Sacré Marcel ! ne te laisse pas influencer. Un critique a dit à l’époque qu'il ne comprenait pas comment on pouvait consacrer trente pages à décrire le coucher d'un homme ! contrairement à certains écrivains romantiques, dont Baudelaire dira :"c’est un millionnaire, ce n’est pas un prince", toi Marcel tu es un prince.

 

Louis

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Gill inspirée par Paul Valéry

 

Le naufrage

Ne m’a pas jeté sur une plage.

Je me suis éveillé dans un canot,

Dérivant sur les flots

En compagnie d’un lion.

Dans la barque tous deux nous nous épions.

Par ses yeux mi-clos surveillé

Conscient de ma fragilité

Je suis sur mes gardes, concentré.

La mer est calme, léger le roulis,

Par chance, le lion s’est assoupi.

Mais si survient une tempête

Et qu’il relève alors la tête,

Comment pourrais-je rester debout

Pour parer à tous ses coups.

Mais voilà que « le vent se lève !

Il faut tenter de vivre ! »

Nous sommes ballottés sans trêve

Comme deux poupées ivres.

A la mer nous allons tomber,

Par le fond, être envoyés,

Dans les abysses précipités,

Ou alors, pourrai-je nager

Assez loin pour être sauvé

Et avant qu’il ne m’ait croqué !

Si je survis, je lui souhaite

A lui aussi, d’en réchapper,

Pour vivre une douce retraite

Dans sa savane retrouvée.

 

Gill

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El Pé inspirée par Pierre de Ronsard

     « Quand vous serez bien vieille, un soir, à la chandelle… » Coquin de sort, on dirait qu’on l’a écrite pour moi cette phrase, et la preuve, c’est que se dévident et filent mes souvenirs…Et pas seulement à la chandelle (sauf les nuits de coupures d’électricité dues aux intempéries), et pas seulement le soir : voir à ce sujet mon dernier texte pour l’Atelier d’Ecriture.

      Il ne manquait pas d’air, le Pierrot, en conseillant à la donzelle de profiter de la vie, tant qu’il en était encore temps (traduire bien sûr : « Laisse-toi donc séduire par ton poète préféré, ma petite chérie »), tout en lui dépeignant ce qu’elle serait cinquante ans plus tard, c'est-à-dire moche et pleine de regrets cuisants…ce qui, on en conviendra, est cent fois pire que d’avoir des remords cuisants.

      Procédé-si je puis me permettre- repris d’ailleurs un siècle plus tard par un autre Pierre, devenu chenu et pas trop sexy, s’adressant à une fraiche marquise de vingt-six ans…

     Par bonheur, si j’admire le talent de ces deux fleurons des Lagarde et Michard, je ne subis absolument pas leur influence. Non, non. Ce ne sont pas eux que j’entends lorsque bien vieille, certes, le soir (parfois) et à la chandelle (rarement), j’accompagne une voix qui chante sur U Tube : « Non, rien de rien… »

El Pé

 

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Elle était seule, seule au monde.

Ses parents, elle ne les avait pas connus.

Elle s’était toujours débrouillée d’orphelinat en orphelinat.

Maintenant à 18 ans, elle n’avait plus de domicile.

Un beau matin on lui avait dit : tu as 18 ans,  tu n’as plus ta place ici…

Elle était seule, seule au monde.

Elle partit donc droit devant elle avec son petit baluchon.

C’était presque l’été.

Le soleil brillait, la nature chantait.

Elle arriva à l’orée d’une forêt.

Elle entendit de l’eau qui coulait un peu plus loin et découvrit une source claire.

Assis sur un rocher, un vieillard maigre et en haillons la salua en lui souriant :

- Bonjour belle enfant, que fais-tu seule par  ici ?

-  Je cherche un abri, de la nourriture car à présent je suis seule, seule au monde, répondit gentiment la jeune fille.

- Eh bien ! voici  des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches ; Prends-les, mais avant s’il te plaît , donne-moi un peu d’eau, je suis vieux et ne peux  me baisser jusqu’à la source.

De bonne grâce, la jeune fille se baissa, remplit la tasse que le vieillard lui tendait, elle l’aida à boire et à descendre de son rocher.

Son aspect ne la rebutait pas, elle était douce et aimait aider son prochain.

-Puis-je vous aider à rentrer chez vous ?

- Je n’ai pas de chez moi, mais grâce à toi, le sort jeté sur moi va se briser car tu as été bonne et mon aspect ne t’a pas  repoussée.

Prends les fruits, les fleurs, les feuilles et les branches, pose-les ici.

La jeune fille s’exécuta et un palais magnifique surgit devant leurs yeux.

Le vieillard se transforma en prince charmant !!!

Vous imaginez la suite !!!!!

 

Christine

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