La nuit où le "E" a disparu
À la manière de Georges Perec et de sa « Disparition »
écrivez un texte sans aucun E
ayant pour titre
La Nuit
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LA NUIT
Minuit, un bruit sourd, « crr, crr,crr » arrivait du jardin par un vasistas. Thomas stoppa son ordi puis sortit dans la nuit.
Un mulot, voisin du jardin, grignotait un trognon rassis au fond d’un caisson bancal à tiroirs. Il provoquait un bruit aigu, lancinant quand il frottait son dos à un coin du tiroir gris. Quand Thomas s’avança, l’animal disparut dans un trou du portail. Alors il alluma un lampion pour voir la composition du tiroir : un carillon japonais, un bouchon, un roman, trois photos, un harmonica, un stylo, un gant masculin où dormait son « Grigri favori » :
- un grenat pyramidal du Cap Galapagos
Disparu lors d’un grand tri dans l’habitation fin 2001.Loin du hangar là sur son gazon, satisfait, ravi, Thomas riait en savourant son plaisir puis dansait ainsi qu’un grand Massaï triomphant d’un lion malfaisant.
M-Christine
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Image par Briam Cute de Pixabay
La nuit, tu vois:
Chats blancs gris, tout gris,
Chats noirs, gris tout gris
Chats gris, gris, mais gris! ;
Chats amaigris, gris
Tous gris!
Ça m'aigrit !
Jean-Pierre
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LA NUIT
Minuit à Paris. Un Paris covidal, sans un bruit, noir. Un noir avalant tout : maisons, animaux, humains. Tout, sauf lui : Grand Loup. Animal poursuivi ou fuyant son zoo ? Non. Un loup au nom paniquant : GAROU.
Il allait, sans but, quand soudain il huma son parfum favori…à savoir…humain. Rayonnant d’un humain tout-à-fait banal, pour sûr : soit un gaillard bravant l’interdit, un sot quoi ; soit la chouchou du patron finissant tard son boulot, ah, ah !
Il s’approcha puis…la mort aux crocs luisants, un cri…tout fut fini.
Aussitôt Grand Loup disparut. Apparut alors un joli garçon blond, aux traits fins, à l’air doux, si doux…
Il souriait. La nuit souriait aussi.
El Pé
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Image par OpenClipart-Vectors de Pixabay
LA NUIT
La nuit, nous dit-on, tous nos chats sont gris. Pourquoi pas noirs ? Qui sait, on fait tout bien mal ?
Un fort tic-tac conduit la chanson pour nos mots : un tatou-tatou…i ? Un naja rabougri ? Un jaguar blafard ? Un panda marron ?
Un virus grossit, disparait, bon, oui, mais stop. Vrai, faux ?
Do-mi-sol-do, la profusion de nos mots, sons profonds cognant nos murs, nos maisons.
Suffit, nos chats partis, dormons, ô humains nos amis.
Line
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LA NUIT
Marco n’arrivait pas à dormir pour un motif inconnu. Il alluma, abandonna son lit. Quand tout à coup un bruit assourdissant vrilla son tympan droit ! puis un crac brutal ! pour finir par un bruit sourd, sourd, plaintif ….
Marco scruta la nuit, frissonna, dans la nuit d’un noir profond, tout paraissait plus angoissant. Aussitôt il sortit dans son jardin, vacillant …. Là, là ….son grand sapin gisait sur son gazon, abattu … à trois pas du mur principal !!!
Pourquoi ? Qui avait fait ça ? Qui avait abattu son sapin favori ? Un ami, son frangin, un voisin ? Qui, surtout pourquoi ? Ah !!!! son sapin, son ami, son grand amour ! abattu sur son gazon !!!
Il souffrait ! On s’attaquait à son sapin !!! Il souffrait !! Tout tournait mal, il avait froid, son pouls battait trop fort. Il s’accroupit un court instant, il suffoquait : «mon sapin, mon amour, mon sapin !!! » La vision du grand sapin gisant lui causait un grand mal.
Il gagna sa maison, puis son lit à tâtons, groggy, suffoquant, souffrant. Pourquoi, qui avait fait ça ? Son sapin, son grand amour !!! Il n’arrivait plus à dormir. Mini sapin il y a dix ans, l’arrosant, l’aimant, grand aujourd’hui, un air martial …. Ô mon sapin, mon amour, mon grand amour ! …
Il dut s’assoupir un court instant car il sursauta soudain : dring, dring ….
Il sortit du lit, poussant un soupir, la nuit avait disparu, son sapin, son grand sapin …Il passa sa main sur son front … son sapin, son grand sapin … !!!! ni gisant, ni abattu trônait toujours dans son jardin !!! Quoi, toujours là, tout droit, martial !!!
Plus jamais, plus jamais la vision : son sapin gisant sur son gazon, cria-t-il !
Chris
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La nuit de Mistigri
Durant la nuit, quand nous dormons, Mistigri, chat gris souris, vit. Aucun souci pour lui, animal du soir, il voit quand il fait noir.
Vif, il va par-ci, par-là, sautant, cabriolant, batifolant puis stoppant d’un coup, humant l’air frais, à l’affût d’un bruit. Par instant, on dirait qu’il sourit de satisfaction, flânant au paradis. Sous un croissant qui luit tout là-haut, foulant boutons d’or, cosmos blancs, dans un grand champ, il va finir sa nuit, las d’avoir tant couru, tapi, tout aplati, non loin du trou où dort un joli mulot brun-roux. Sortira ? sortira pas ? l’aura ? l’aura pas ? qui vaincra ? Mistigri ? mais non, pas aujourd’hui ! il partira vaincu, furibond.
Au matin, tout confus, il courra jusqu’à la maison où il s’introduira par son jardin, il boira du lait rafraichissant dans son grand bol blanc. Alors, baillant, il ira sur son doux coussin pour s’assoupir, puis dormir jusqu’au prochain soir, jusqu’à la nuit qui naîtra.
Gill
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Pacha, gros chat gris jouant au caïd, sort toujours la nuit.
« Où cours-tu ainsi ? » lui dit Mishka, son ami.
Au palais du roi, j’ai cru voir Miraz, la souris. Pacha miaulait « miam,
miam, il fait noir, mais moi, j’y vois. Tu vas voir, la souris ! »
« Oh là là » ricana Mitzi, glissant sans bruit sous un tapis.
Pacha vit l’animal, il courut mais la souris partit.
Voilà ! tout finit ainsi pour Pacha
Louisa
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