Histoires d'eau: eau et nature

 

En 15 mn, écrire un ou plusieurs textes poétiques  courts  surles thèmes suivants

            la rivière, le fleuve, la mer, l’étang ou le lac 

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La rivière

rivière  tumultueuse dévalant le long de gorges rocheuses ,se faufilant comme un long serpent puis s'étalant paresseusement, longeant prairies et vignobles, tu n'en finis pas de faire chanter les cailloux les polissant les lissant sous ton passage étroit ; quand les grosses roches empilées les unes contre les autres semblent vouloir obstruer ton espace et te font dévier mais ne te ralentissent point ; tu t'en moque, sautillant, les éclaboussant, glissante comme ces canoës  colorés qui courent avec toi  te défiant,  pagayeurs maniant la pagaie avec semble-t-il tant de légèreté mais ,avec fermeté  aussi ,  pour passer les rapides bouillonnants, éviter les rochers invisibles sous l'eau trouble,  tanguant , se tournant , frôlant de hautes herbes aux filaments visqueux, finissant par passer  sous les cris  joyeux du vainqueur  dans un tourbillon de petites cascades assourdissantes ,  court ,  court,   petite rivière , gronde engloutit tout, dévoreuse, quand tu sors furieuse de ton lit  ; puis  calme  limpide ensuite longeant les terres fertilisées par ton eau si précieuse , je te regarde avec crainte et respect , et quand je plonge en toi je me sent tout à fait apaisée ,  

 Rina

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La mer

 

Ici, tout le monde m’aime. Pourquoi, toi, qui es né près de moi, qui me vois tous les jours, ne me regardes-tu pas avec amour ? Pourquoi ton nez est-il toujours levé vers le ciel, depuis ta plus tendre enfance. Sais-tu que je suis présente partout sur cette « planète bleue » qui me doit son nom. Moi la mer, je fais la joie des baigneurs, j’offre mes flots aux bateaux.  Si changeante, je suis une source d’inspiration inépuisable pour les peintres ; bleue et calme, je peux devenir verte, ou bleu foncé, presque noire, hérissée d’écume et grondante quand je me mets en colère. Je suis présente dans la littérature, dans les poèmes, dans les chansons, tout le monde parle de moi. Oui, je sais, j’ai fait des choses dont je ne suis pas fière, j’ai englouti le Titanic et certains esquifs plus petits et moins célèbres ; mais que veux-tu, mes tempêtes font partie de moi et je suis si belle      qu’on me pardonne et que j’attire toujours autant de monde. Ne me dis pas que tu me préfères ce ciel si fade ou tout moutonneux de nuages de coton, ou zébré d’éclairs un soir d’orage. Tu aimes ses oiseaux, dis-tu, qui t’invitent au voyage et à la rêverie, et bien viens dans mes profondeurs et tu y trouveras des trésors dans les formes et les couleurs qui les peuplent. Viens, je t’attends, laisse-moi t’apprivoiser et tu ne pourras plus te passer de moi.   

                   

Gill

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L’étang

 

L’étang se repose. Il n’est pas comme la mer qui clame son humeur au moindre coup de vent, et se déchaine, coléreuse et tourmentée.

L’étang se pelotonne. Ses reflets changeants sont le miroir de la vie.

Tantôt il exhibe une myriade de couleurs, tantôt il s’encapuchonne d’une mince couche de glace qui le rend encore plus discret.

Il cajole mon regard et révèle mes émotions.

 

Mouty