les locutions comparatives

 

Chercher des locutions comparatives en excluant celles qui contiennent un nom d’animal et établir une liste commune.

En 20/25 minutes, écrire un texte contenant ces locutions,  commençant par une des deux phrases suivantes, au choix :

« les copains, qui étaient sept, firent un silence sept fois multiplié par lui-même, autrement dit, un des plus grands silence qu’il y ait jamais eu. »   J.Romains  « les copains »

« L’eau bleue coulait en chantonnant, très lisse et très pure »  J.M. Le Clézio  « Mondo et autres histoires »

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        Les copains qui étaient sept firent un silence sept fois multiplié par lui-même, autrement dit, un des plus grands silences qu’il n’y ait jamais eus.

 

     Oui, ils étaient sept copains. Sept comme les jours de la semaine, les péchés capitaux ou les années de réflexion, au choix. De bons copains. Ils auraient plu à Brassens. Faut-il les présenter ? Sans doute. Dans ce cas, procédons par ordre chronologique décroissant, à cause du respect dû à l’âge.

 

       L’aîné donc, fier de ses quatorze ans tout neufs se prénommait Jules, dit Captain. Chef de la bande, essentiellement parce qu’il était dur comme un roc. Même après les plus sévères bagarres avec les autres gars du quartier, on ne l’avait jamais entendu se plaindre ; à plus forte raison pleurer. Tout le monde ne pouvait en dire autant.

 

        Ensuite venait son second : Pierre, dit Robespierre. Raide comme la justice et froid comme le marbre celui là ; il ne laissait rien passer. On le craignait et un frisson courrait dans votre échine lorsqu’il posait son regard d’acier sur vous. Treize ans et demi. Le même âge que les jumeaux surnommés Marius et Olive juste parce qu’ils détestaient leurs vrais noms : Gontran et Xavier. Des blases de bourges, qu’ils disaient. Marius était beau comme undieu et Olive joli comme un cœur ; comprendre par conséquent qu’ils se ressemblaient comme deux gouttes d’eau, même que dans certaines situations délicates, c’était bien pratique.

 

     Puis les douze ans : Nicolas, dit Zizou on devine pourquoi, triste comme un jour de pluie, le pauvre depuis qu’il avait découvert comment on faisait les bébés et Damien dont le teint pâle comme la mort, attirait automatiquement le respect. Et lui avait valu le glorieux surnom de Dracula.

 

      Et enfin Jean Noël, âgé de dix ans à peine. Un vrai Jésus avec ses grands yeux bleus et ses cheveux blonds bouclés. Un Jésus dont il possédait d’ailleurs la candeur et la gentillesse, innocent comme un nouveau-né, quoi ! Aussi, pour lui forger le caractère, ses camarades ne l’appelaient que Morback. Lui, ravi, croyait qu’il s’agissait d’un célèbre pirate.

 

      Bref, le silence durait. Lourd. Pesant. Les Sept attendaient …Et alors elle apparut. Elle, leur reine, leur amour, leur idole. Alice la Malice. Belle à se damner et mauvaise comme la gale. Une merveille.

 

             El Pé

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L’eau bleue coulait en chantonnant, très lisse et très pure, si transparente que l’on apercevait au fond de son lit les gros galets  durs comme le roc, polis , lissés par cette eau qui glissait sur eux pour courir toujours plus loin ; sur le sentier longeant le ruisseau, les amoureux se promenaient,  se tenant par la main , lui beau comme un dieu avec son profil grec , elle toute petite, menue , jolie comme un cœur, se rapprochant pour se parler ;  le jeune homme se penchait vers elle, lui chuchotant sûrement des mots osés  qui la faisait rougir et se  raidir comme la justice, puis elle laissait fuser un rire joyeux qui cascadait comme cette eau  qui filait , éclaboussant de perles d’argent les branches , les plantes , les entrainant  ou les écartant de son chemin ;  c’était une si belle journée , avec un grand ciel bleu,  pas un jour triste comme la pluie, non , où l’on ne croise personne, pas même un fantôme  pâle comme la mort ; un couple poussait son landau où dormait un gros bébé joufflu,  innocent comme un nouveau né   qui pourrait, au fil des jours, se transformer en garnement capricieux,  mauvais comme la gale .  Mais aujourd’hui tout est beau , on se sent bien , apaisé par le murmure de l’eau qui nous donne envie de pousser la chansonnette . 

 

Rina

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L’eau bleue

 

L’eau bleue coulait en chantonnant, très lisse et pure. Delphine, assise au bord de la rivière, savourait les caresses actives du courant battant ses pieds jusqu’aux chevilles. Ce massage lui faisait un bien fou.

 

Tout à coup, elle aperçut la haute silhouette de Bertrand qui traversait le pré à grandes enjambées. Beau comme un Dieu, il n’avait pas changé depuis des années. Delphine se leva et se jeta sur son torse dur comme un roc. Un petit chien blanc, genre Bichon maltais, gambadait autour de lui. Joli comme un cœur, il s’empressa de venir charmer Delphine. Il savait faire, le bougre. En moins de deux minutes, il la mit dans son pelage, à défaut de poche. Levant la tête pour dévisager Bertrand, Delphine se rendit compte qu’il était pâle comme un mort. Avec son air d’innocent comme un nouveau-né, il ne savait pas cacher ses émotions. Et là, franchement, il semblait rudement atteint.

 

Devant le questionnement muet de Delphine, il la fit asseoir doucement avec lui sur la berge et lui dit d’un air confus :

 

« Je viens de me faire aligner par les flics. Excès de vitesse parait-il. Je perds mes deux derniers points, et par la même occasion mon permis. J’ai essayé de plaider ma très grande attention au volant, mais ils n’ont rien voulu savoir. L’un d’eux était triste comme un jour de pluie, et l’autre raide comme la justice. Tous les deux étaient mauvais comme la gale.

J’en suis sur les genoux.

 

Heureusement, tu es là, Delphine, je peux enfin rêver sous le soleil printanier. Grâce à toi, j’aurai, malgré tout, passé une bonne journée. »

 

Mouty

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La grotte

 

« Les copains, qui étaient sept, firent un silence sept fois multiplié par lui-même, autrement dit un des plus grand silence qu’il y ait jamais eu ».Sept paires d’yeux agrandis par l’étonnement et l‘angoisse, il faut bien le dire, scrutèrent en même temps l’entrée de la grotte, cette grotte qu’ils s’étaient jurés de visiter, comptant bien retrouver le trésor que le châtelain du village y avait soi-disant enfoui à l’époque de la révolution, avant qu’on ne lui coupe proprement le cou.

 

Il y avait là Arnaud, beau comme un dieu mais qui avait le cœur dur comme un roc, à en croire Lucie, jolie comme un cœur, qui ne cessait de le dévorer des yeux. Après venait Stanislas qui semblait en permanence triste comme un jour de pluie, mais en apparence seulement, étant en réalité un joyeux luron qui s’amusait beaucoup à tromper son monde. Ensuite venait Grégoire qui, à force d’avoir le nez dans ses bouquins était pâle comme un mort, faute d’exposition au soleil ; C’était lui qui, au hasard de ses découvertes littéraires, entraînait la bande dans des aventures rocambolesques. Puis suivait Gilbert, blondinet à l’air innocent comme un nouveau-né, toujours de bonne humeur et d’accord avec tout le monde. Et pour terminer, les deux acolytes, Jérémie, le Chef de la bande, raide comme la justice, à qui on obéissait les yeux fermés, et son second Jérôme, mauvais comme la gale, toujours prêt à contester, se fâcher ou rouspéter, mais intouchable car ayant l’entière confiance du Chef.

 

Donc sept paires de pieds firent un pas en avant comme un seul homme (et femme ! Pardon) et se mirent en devoir d’avancer vers la grotte. Honneur au chef et à son aide de camp ; Jérémie et Jérôme se contorsionnèrent pour éviter les ronces qui en barraient l’entrée ; On entendit alors deux exclamations de dépit suivies d’un « zut, y a eu un éboulement, on ne peut pas aller plus loin ! »

Et bien oui, l’entrée était là, mais de grotte, point. Un amas de grosses pierres avait fermé le passage. La petite bande en était pour ses frais. Et c’est une troupe de sept têtes basses qui repartit, maudissant Grégoire, l’historien, qui avait négligé un détail de taille !

 

Gill

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