Le rire ou la mort....au choix

 

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Le RIRE                           La MORT

Ceux qui ont choisi le rire cherchent des expressions ou proverbes avec le mot « mort » ou s’y rapportant. Ceux qui ont choisi la mort font de même avec le mot « rire »

En 20 minutes, écrire un texte sur le thème choisi en premier comportant les mots trouvés correspondant à ce thème

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Hugo est éclatant au milieu de la piste, il a réussi à mettre les rieurs de son côté. Etre clown : ça fait rire les oiseaux.

 

Pendant son tour, il a vu les enfants rire à gorge déployéerire aux éclatsse tordre de rire. L’Auguste riait en coin, lui riait sous cape. Ici, on sortait les mouchoirs pour pleurer de rire et rire aux larmes. Il a même donné une claque dans le dos de celui qui s’étouffait de rire, il ne voulait pas un mort de rire sur la conscience.

 

Maintenant sous la lumière, il salue le public. Il pense à ses détracteurs qui disaient « rira bien qui rira le dernier ». Il les voit rire jaune. Il fait un dernier tour de piste pour se gorger de rire et de bonne humeur partagée.

 

Claudie

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Valentin de Colombières de l'Orb était un pisse-froid que rien ne pouvait dérider. La marquise, son épouse, avait convié ce soir là son petit noyau d'intimes à une représentation théâtrale dans le parc du château.

 

        Les pantalonnades et autres bastonnades faisaient rire à gorge déployée les messieurs,tandis que les dames pleuraient de rire. Les servantes, dissimulées derrière une petite haie de lauriers, riaient sous cape. Le personnage Arlepin savait mettre les rieurs de son côté, même si son maître le menaçait d'un mordant « Rira bien qui rira le dernier ! » , il s'étouffait de rire en continuant à montrer ses ridicules.

 

        Le marquis esquissa un sourire jaune quand le rideau tomba.

 

Marie

 

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A chacun son heure

 

La première fois que j’ai entendu parler de la mort, j’étais un très jeune enfant. Ma mère, en parlant d’un de nos voisins qui était très malade avait dit : « la mort l’a emporté dans son sommeil, c’est un soulagement pour lui, il est heureux maintenant ». Pourtant, je n’avais vu entrer personne d’inconnu chez lui, je me demandais donc par où avait pu passer cette mort, et loin d’en être effrayé, je me disais qu’elle devait être bien aimable pour que sa présence rende si heureux.

 

A mesure que je grandissais, je devenais très turbulent et j’entendais les gens dire de moi : « cet enfant cherche la mort » ou « cet enfant va finir par trouver la mort ». Alors, ayant atteint l’âge adulte, je me suis mis à la chercher, curieux de voir sa tête. Je savais qu’on pouvait trouver la mort au champ d’honneur ou dans la baie des trépassés ou mourir sur le bûcher, comme Jeanne. Ce ne fut pas mon cas. J’espérais pouvoir mourir d’amourmourir de rire, ou même mourir de peur ou mourir de chagrin mais jamais je n’y parvins. Pourtant certains avaient eu la mort aux trousses ou avaient frôlé la mort et d’autres avaient vu la mort arriver, pas moi. J’ai finis par me dire que j’étais peut-être un trompe la mort. Alors j’ai cessé de la chercher et j’ai tout simplement attendu la mort.

Maintenant, j’ai 120 ans et je n’ai toujours pas vu la mort en face. Je n’ai même pas rendez-vous avec la mort. J’ai beau faire, la mort ne veut pas de moi. Je ne lui demande pas grand-chose pourtant, mais je n’arrive même pas à mourir de vieillesse. Enfin, comme on dit que la mort n’attend pas, j’ai bon espoir, elle finira bien par me trouver, la mort, quand elle l’aura décidé, alors je lui dirai : * « viens la mort, on va danser » !

 

Gill

Patrick Segal

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