"Pourtant, il faisait grand soleil ce matin"

 

Chacun tire 7 lettres dans un jeu de scrabble et cherche le mot le plus long. Nous obtenons la liste suivante

lira  /  poquet  /  jolie  /  radiées

tsars  /  bar  /  plaine  /  closes

Choisir 5 mots dans la liste et, en 20 minutes, écrire un texte qui commencera par

« pourtant il faisait grand soleil ce matin »

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     Pourtant il faisant grand soleil ce matin, le tsar sonna, la gouvernante se précipita et ouvrit les lourds rideaux de velours, découvrant le premier jour du printemps, avec ses effluves odorants, ses couleurs chatoyantes, ainsi que le chant des oiseaux annonciateur d’une belle journée. Dans le parc ordonné avec soin par les plus grands paysagistes du royaume, les jardiniers s’activaient et plantaient avec ardeur leurs poquets. Sa majesté put  tout à loisir contempler les magnifiques parterres de fleurs, les alignements des arbres centenaires, et au loin, les cascades et les  jolies fontaines rutilantes et irisées de lumières d’arc  en  ciel. Le tsar s’étira, tout à la joie de ce renouveau ; il avait encore le souvenir des cinq derniers mois catastrophiques, des révoltes, des jacqueries, des revendications, des violences incontrôlables ! Fini tout ça ! Trois mois de débats acharnés, d’explications pédagogiques, de justifications, puis le retour au calme.

      Là-bas dans la plaine, les paysans s’avançaient, munis de leurs outils pour le travail des champs : fourches, pelles, râteaux. La gorge encore désaltérée de leur nuit au bar. Mais depuis quand les paysans portaient-ils des gilets jaunes ? Les portes du palais étaient closes, le tsar sortit par le souterrain secret : Varennes : 7000 kms.

Louis

 

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Pourtant, il faisait grand soleil ce matin, alors, pourquoi avait-elle ce mauvais pressentiment ?

Elle était d’excellente humeur, pensant  au roman russe qu’elle avait lu, hier soir, avant de s’endormir, la tête encore remplie de tsars, de promenades en troïka, et de grandes plaines enneigées.

Elle avait mis une jolie robe, dieu sait pourquoi, puisqu’elle devait aller chercher des résultats d’examens chez le médecin. En effet, une fatigue  prononcée, quelques maux de tête, un léger mal de gorge les lui avaient fait prescrire. Il valait mieux s’assurer que tout était normal.

En partant, elle passa au bar-tabac d’à côté, acheter son paquet de cigarettes, elle avait dit qu’elle arrêterait de fumer, mais pas aujourd’hui, demain, sûrement.

Arrivée chez le médecin, elle se sentit inquiète, presque angoissée, et une fois devant lui, elle sut immédiatement, en le regardant, que son pressentiment n’était pas vain. Et la nouvelle tomba, c’était grave, très grave. Elle écouta en silence, puis n‘entendit plus rien, ni les explications, ni les recommandations, ni les paroles qui se voulaient réconfortantes.

Rentrée chez elle, derrière les portes closes de l’immeuble et de l’appartement, elle se mit à pleurer, se demandant si elle avait encore un avenir.

Gill

 

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