Un jour de ma vie

 

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Sur le thème

 

   Un Jour de ma Vie.  

 

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collection personnelle de tracts CCO              wikimédia

 

 

Tout avait commencé à peu près normalement. Evidemment le réveil n’avait pas sonné, car on était Dimanche et comme chaque jour,  je découvrais Max, mon mari, recroquevillé contre le mur. Pas par choix, mais parce que mon volume actuel occupait tout le lit…Cela ne l’empêcha pas d’ailleurs, après le rapide et rituel bisou matinal, d’ouvrir en grand fenêtre et volets et de s’étirer en s’écriant : « Chouette, il fait beau, on pourra aller se balader cet aprem ! » Je le soupçonnai aussitôt d’établir ce programme à la seule fin de ne pas passer l’après-midi en tête à tête avec mes parents. Accompagnés de Pierrot mon jeune frère, ils viendraient en effet déjeuner à la maison ainsi que nos meilleurs amis, Daniel et Sylvie. Soit dit en passant, cette dernière atteignait à peu près le même volume que moi…ce qui n’avait rien d’étonnant, vu qu’apparemment, nos grossesses avaient débuté le même jour. Ce sont des choses qui arrivent.

    Bain dominical et voluptueux, puis nous nous mîmes à préparer le repas.  Dominical également certes, mais ne sortant pas de nos domaines de compétence, c'est-à-dire : tomates au thon, poulet rôti, frites et moka ; gâteau qui a fait de moi une légende au sein de ma famille, je le signale juste en passant.

    Nos invités arrivent. Ma mère ne manque pas de s’extasier sur le ventre de sa fille renfermant à coup sûr, d’après elle, sa première petite-fille. Puis, passant illico à table, on fait, comme il se doit, un sort aux tomates au thon. Et juste au moment où Max sort de la cuisine arborant fièrement le plat avec le poulet découpé dans une main  et celui de frites dans l’autre, je pousse un cri strident. Par miracle, Max parvient à rétablir l’équilibre tout en s’enquérant anxieusement de mon état… Mais tout le monde avait déjà compris : le bébé, détestant certainement la volaille, avait choisi cet instant précis pour s’annoncer. Branle-bas de combat. En un clin d’œil la valise est bouclée, et moi enfournée dans la voiture de Papa qui démarre aussitôt, laissant mon mari sur le trottoir. Une fois l’oubli réparé, nous filons en trombe jusqu’à la clinique où je travaille d’habitude, quand je ne suis pas enceinte. J’arrive juste pour m’entendre dire  que le bébé ne serait pas là avant longtemps, plusieurs heures certainement. Petit reproche  sous entendu, manière de faire comprendre à l’infirmière primipare que je suis que c’est ainsi que se déroulent  d’ordinaire les premiers accouchements, n’est –ce pas ? Message reçu cinq sur cinq. Je me prépare donc à souffrir longuement et en silence.

     Ma chambre se remplit peu à peu grâce à Maman, Sylvie, Daniel et Pierrot qui n’ont pas tardé à nous rejoindre, tous bien décidés à ne pas me laisser seule dans l’épreuve (hélas !). Et l’après-midi s’écoule lentement, lentement.

   Assis sur mon lit, les hommes suivent un match de foot à la télé et  moi, j’essaie de sourire entre deux contractions, manière de signifier : « Même pas mal. », pendant que Sylvie considère avec inquiétude cette répétition générale de ce qui l’attend sous peu.

    La nuit avait fini par tomber lorsque tous me quittèrent à regret. Max m’assura qu’il serait de retour aux premières lueurs, juste à temps pour voir arriver le bébé.

        Qui vit le jour avant l’aube.

 C’était un garçon  et nous étions le 13 Mai 1968.

                             

    El Pé

 

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Quittant sans le vouloir le doux sein de ma mère,

Je me trouvais à l’air, poussant mon premier cri.

Je me souviens à peine du regard  de mon père,

Et du cordon coupé. Plus tard je l’ai appris.

C’est ce jour que je prends comme jour de ma vie.

C’est celui où quittant les havres de quiétude,

On ne se heurte encore aux dures turpitudes

Où s’annoncent déjà les plaisirs de la vie

Le jour de ma vie, celui de ma naissance,

Arrivé ce jour-là après neuf mois d’absence

Heureux comme un enfant qui sent jaillir sa vie

J’ai choisi ce là, comme jour de ma vie

 Jean-Pierre

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                 La vie est faite de tant de jours que je ne sais lequel choisir.

Celui de ma naissance ? Je n’en ai aucun souvenir, sinon ceux peut-être embellis de ma mère.

Les jours de joie, de déception et d’indignation…les jours laborieux, rythmés par la cloche de la récréation…les jours de voyage, les yeux émerveillés.

Eh non, celui qui me vient en tête, c’est le dernier, celui qui arrivera à l’improviste alors que je lirai un bon livre, écouterai mon disque favori. Je me vois seule dans mon fauteuil fatigué par de fréquents séjours. Le soleil entre par la grande baie. Sur la table, ma plante penche la tête sur sa longue tige, elle m’accompagne dans mon départ.

Peu à peu, les objets, les meubles  s’effacent dans une brume bleue. Derrière la porte, j’entends de légers murmures : « Alors tu viens ? Tu es encore en retard, on t’attend… ». Ce sont eux, tous ceux qui m’ont aimée, aidée, entourée, ceux que j’aurais voulu éternels et qui pourtant ont disparu. « Mais oui, ne vous impatientez pas, j’arrive, je prends mon temps ».

C’est vrai je prends le temps, les jours s’ajoutent aux jours, mais c’est sûr, le dernier sera fidèle au rendez-vous que me fixera la Grand Faucheuse. Est-ce que je chanterai : «  Salut les copains je ne vous oublierai jamais ? ». Je ferais bien de réviser les paroles, si je ne veux pas rater l’ultime révérence, si je veux, pour la première et dernière fois, éblouir mes copines.

Line

 

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wikimédia par Peter Gerstbach CC BY-SA 3,0

 

 

Un jour de ma vie

Le réveil a été difficile ce matin. Je me suis levée vers cinq heures, pour m’échauffer un peu avant de prendre mon petit-déjeuner. Les répétitions s’achèvent ce matin, avant la grande première, prévue ce soir, et je veux être en forme. Mon corps me semble endolori ces derniers temps, je pense que je me suis beaucoup trop entraînée. Mais je n’ai pas le choix, si je veux être au niveau du rôle, je dois mettre les bouchées doubles. J’enfile mes vieux chaussons, une tenue confortable et mes guêtres. Je m’installe à la barre et pendant plus de deux heures, j’effectue des enchaînements jusqu’à ce que mon corps ne soit plus que souffrance, sans m’octroyer la moindre pause. Mes proches n’ont jamais compris mon choix de devenir une danseuse classique, ils trouvent cela trop exigeant. Ils pensent que je me prive de nombreuses choses. Ils ne peuvent pas comprendre le plaisir que j’éprouve à pousser toujours plus loin mon corps pour qu’il exprime tout ce que je ressens…

Après un petit-déjeuner équilibré, je me prépare pour rejoindre la salle de répétition. Je retrouve les autres danseurs et surtout Benjamin, mon partenaire. J’espérais décrocher le rôle d’Odette dans le Lac des cygnes, surtout quand j’ai su que Benjamin serait le Prince Siegfried. Et le double miracle a eu lieu : j’ai décroché les deux rôles, celui d’Odette, mais aussi celui, beaucoup plus exigeant, d’Odile. Une véritable consécration pour moi. Je me dois d’être à la hauteur. Je touche mon rêve du doigt, pas question de le laisser filer. Notre osmose est palpable quand nous nous retrouvons sur la scène. Je peux même dire que j’aimerais que cette complicité se poursuive, après les répétitions… mais pour l’instant, rien ne doit me déconcentrer et me détourner de mon objectif. Quand les dix représentations seront achevées, je pense que j’accepterai enfin sa proposition de dîner avec lui. Jusqu’à présent, j’ai décliné, car je ne voulais pas que cela trouble le ballet. Les répétitions se poursuivent pendant des heures, le chorégraphe semble satisfait. Nous sommes prêts pour la première. Derniers conseils de sa part : se reposer jusqu’à 18 h, puis une petite collation légère. Retour au théâtre vers 19 h pour nous préparer et nous reprendrons l’échauffement trente minutes avant le spectacle.

Le repos a été quasiment impossible : j’ai tourné en rond dans la maison, en essayant de chasser de mon esprit les œillades complices que j’avais surprises entre Benjamin et Céline, une des danseuses du corps de ballet. Je suis jalouse… C’est moi l’étoile !

Mais à 20 h 30, quand, parée du costume d’Odette, j’entre sur la scène, je ne pense plus à rien d’autre que danser, pour devenir un cygne majestueux. Une représentation exceptionnelle, à en croire les critiques.

Fabienne

 

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Mon fils

La journée s’écoulait doucement, il était encore tôt et nous venions de finir le goûter gourmand que j’avais préparé. Dans le salon, il jouait et balbutiait des mots qui, mis bout à bout, chantaient dans la maison. Même si je ne les comprenais pas tous, cela me rappelait les mélodies de cours d’école, quand le vent vient par moments déposer à nos oreilles les éclats des voix lumineuses.

Mais lui n’allait ni à l’école, ni à la crèche : trop petit encore, il ne marchait qu’à quatre pattes. Ce qui ne cessait de m’inquiéter : à son âge, il aurait déjà dû courir ! Mes amis disaient « Ça viendra bien un jour, les enfants sont tous différents ». Pourtant, il était agile, rapide, les pieds et les jambes bien toniques. Rien ne semblait « clocher » d’après notre pédiatre, pourtant je ne pouvais empêcher une sourde anxiété poindre régulièrement dans mon cœur.

Quand soudain, à l’autre bout du couloir, j’entendis « Maman… » Me retournant, je le vis debout, avançant d’abord l’un, puis l’autre pied, hésitant, se remettant à quatre pattes. Alors je m’accroupis et lui ouvrit les bras en disant « Vas-y mon chéri ». Il se releva, me fixant de son regard profond, comme s’il cherchait à s’y arrimer avant le grand départ. Et il recommença : un pied devant, puis l’autre, écartant les bras et il se mit à rire de plus en plus fort, au fur et à mesure qu’il parcourait la distance jusqu’à moi. Enfin, il atterrit dans mes bras et je ne pus m’empêcher de le couvrir de baisers. Mais lui, se retournant, repartit de plus belle en riant aux éclats, sans pouvoir s’arrêter ni de rire, ni de marcher…Les allers et retours n’en finissaient pas et qui plus est : sans chute !

Alors je m’aperçus qu’il avait lui aussi attendu ce jour avec impatience, le préparant, le mitonnant, le calculant. Ah vrai, il n’était pas téméraire, mais précis, méthodique, voulant être sûr de bien maîtriser le sujet, si j’ose dire. Et je compris aussi ce jour-là que mon bébé était devenu un petit d’homme et qu’il commençait déjà de m’échapper un peu. Sa gaieté était si communicative que mes larmes mêlaient joie et tristesse en un feu d’artifice de tendresse et d’amour. Ce fut le plus beau jour de ma vie !

Évelyne

 

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Il faisait beau ce jour-là, c'était le printemps. Partout, de belles photos, annonçaient la féerie des jardins, du "Parc de Bagatelle".  L'image d'un cerisier du japon, blanc et rose pâle, décorait l'entrée sombre de la bouche du métro parisien.  Je me disais  " Un peu de nature, après les tours du quartier de la Défense, te fera le plus grand bien !  "  L'explosion, des fleurs de printemps, correspondait à l'humeur romantique de ce samedi.

A tout hasard, j'avais suggéré cette manifestation annuelle, à un collègue de travail allemand, qui en déplacement à Paris pour trois ans, se trouvait actuellement dans la capitale, sans amis.  Bien que timide et très réservé, avec empressement, il proposa  que nous nous rencontrâmes ce samedi, devant le portail de ce parc.  Je trouvais Hans charmant, et il n'y avait pas que moi qui le pensais, je me sentais privilégiée...

 Me rapprochant de la grille gigantesque, de loin je vis Hans, il avait bien cinq minutes d'avance. Il était très élégant, ses cheveux blonds foncés, flottaient légèrement dans le vent, et son pardessus sombre lui donnait  l'allure très aristocrate, qu'il était.

Il s'avança,  me serra la main. Nous pénétrâmes dans un univers de parfums, de jonquilles, narcisses, Jacinthes, puis vinrent les magnolias, du rose tendre, au rouge foncé. Les cerisiers du japon nous faisaient des ombrelles et leurs pétales tourbillonnaient dans nos chevelures réciproques. Nous rîmes aux éclats.  Arrivés à la petite buvette, Hans m’invita à boire un thé, nous nous assîmes  l'un en face de l'autre, et parlâmes un long moment, jusqu'à l'heure de la fermeture. Je vivais un  conte de fée, lorsque ses yeux bleus, rieurs, me fixaient, cela me faisait tressaillir.

Je venais de tomber amoureuse,  et pour très longtemps ....

 

Christine

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The Shard at sunset 2017-10-27

 

 

UN JOUR DANS MA VIE

 

Un jour de Mai 2017 nous passons quelques jours à Londres où habite notre 2ème fille.Elle a organisé le programme des visites des Musées, des Parcs, des monuments, etc…comme d’habitude. Mais le 3e jour ce sera une journée surprise pour fêter notre 60ème anniversaire.Après le petit-déjeuner, une fois prêts, pas de trajet en métro mais en Cab, beau taxi Londonien, ça commence bien, j’adore. On visite ensuite le V et A, le Victoria et Albert Muséum où tout nous semble beau et intéressant. Puis départ pour les jardins de KWE, un jardin immense aux serres botaniques magnifique avec des plantes venues du monde entier. Moi qui aime les fleurs ce fut un émerveillement !.Après la pause lunch dans Hyde Park en compagnie des écureuils gris nous prenons un double decker bus rouge pour arriver devant le grand magasin « LIBERTY ». Un bâtiment de4 étages de style Tudor à colombages datant du XIX siècle avec un escalier somptueux. Je suis émerveillée par élégance de ce bâtiment ! Enfin j’eu le plaisir de flâner dans tous les étages du bâtiment à ma guise et faire mes achats souvenirs.J’avais gardé une certaine rancœur de notre voyage précédent et d’une visite coup de vent chez Harrods sans pouvoir faire du shopping tranquillement. Retour ensuite à l’appartement où nous nous habillons élégamment pour sortir. Nous traversons le pont du Millénaire à pied puis un taxi nous dépose au pied devant le plus haut building de Londres le « Shard » l’écharde, nous sommes accueillis par le portier, puis le liftier nous accompagne au 36e étage où un Maître d’hôtel nous dirige vers l’entrée du bar panoramique. Assis confortablement avec une vue splendide sur Londres nous dégustons des cocktails en recevant les félicitations du personnel. Yaouh ! quel moment surprenant nous avons l’impression être des VIP, il ne manquait que les photographes. La journée s’est terminée par un dîner très agréable au « RULES » le plus vieux restaurant de Londres, ancien relais de chasse à la décoration très cynégétique avec verreries et vitraux superbes. C’était élégant, désuet et romantique et je me suis imaginée en robe longue avec dentelles, plumes et éventail à la mode 1900.  Certaines scènes du film de James Bond « SKYFALL » ont été tournées à l’intérieur de ce restaurant. Malheureusement M ni Q ne sont venus ce soir-là. Je garde un excellent souvenir de cette journée d’anniversaire originale tellement riche en surprises et découvertes.

 

M-Christine

 

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Baptême en Bretagne

Ce jour-là, ma chère fille, je le revois comme un instantané d’un moment de bonheur.

Un grand jardin sous un ciel breton étonnamment bleu, une journée chaude et ensoleillée d’août comme on en voit très peu, et toute la famille proche réunie, exceptionnellement. C’est un exploit, tant elle est dispersée à travers la France et même le Monde. Ta marraine, ma sœur, vient de Côte d’Ivoire, et par chance, son mari a pu prendre quelques jours de congés. Ton parrain vient de Polynésie, il a droit à un voyage tous les deux ans et par bonheur, c’est cette année. Ton oncle et ta tante, qui viennent de Paris, ont réussi à faire garder leurs animaux qui ne supportent pas la voiture, et les frères et sœurs de ton père, qui ne sont pas en vacances, ont accepté de voyager de nuit, depuis le Nivernais, pour passer cette journée avec nous. Tes cousins et cousines sont surexcités !

Sur cette photo, je vois des gens sourire, des pères jouer au ballon avec leurs enfants, des grand-mères heureuses d’être si bien entourées, et toi, avec ta robe vert amande et tes petits chaussons assortis, dans les bras de ta marraine, sous le regard rempli d’affection de ton frère, je te vois sourire aux anges.

Cette photographie, je la garde jalousement dans ma mémoire, comme le précieux témoin d’une si belle journée.

Gill

 

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