Que vous inspirent les maximes

 

Tirez au sort une maxime

Que vous inspire-t-elle ? Dites-le dans un texte

Vous pouvez la commenter

Ou

écrire une histoire s’y rapportant

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   « Hâte-toi de bien vivre et songe que chaque jour est à lui seul une vie.  Commentez cette phrase de Sénèque. Vous avez deux heures. », lança le professeur avant de se plonger dans un traité sur les locomotives au XXème dont il attendait beaucoup de joie.

 

      Marc Antoine, malgré son nom, n’avait que peu de goût pour la langue latine en particulier et la philosophie en général, quelque soit son origine. Aussi, après avoir amoureusement dessiné une bague gothique sur chacun de ses dix doigts il écrivit ceci :

     « Sénèque, ce grand comique romain aimait beaucoup les animaux. Il en avait des tas, de toutes sortes, dont un petit papillon dont je n’ai jamais su le nom mais qui a la particularité de ne vivre qu’un jour. Et cette phrase, c’est ce qu’il  a conseillé au bébé, pensant lui faire plaisir. Sauf que moi je pense que c’est au contraire très triste parce que cette pauvre bête n’a pas idée de ce qu’est la nuit et que c’est quand même la nuit que l’on s’éclate le plus. »

     Puis Mark Antoine alla poser sa copie sur le bureau du professeur et fila au Mac Do du coin attendre ses copains.

 

     La semaine suivante, le professeur, d’humeur facétieuse ce jour-là, fit commenter à ses élèves ce proverbe africain : « Là où l’on s’aime il ne fait jamais nuit. », avant de se plonger avec délice dans une biographie illustrée de Brigitte Bardot.

 Marc Antoine, avec la concision que nous lui connaissons désormais, se borna à écrire : « C’est exactement ce que je disais l’autre jour. »

  A ma connaissance, Marc Antoine est devenu plus tard ministre de la Culture.

                                                                                                               

     El Pé

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                                   « Celui même qui veut écrire son rêve se doit d’être infiniment éveillé. »                                 

 

Paul Valéry

Du rêve à la réalité,

Il n’y a qu’un pas, c’est vrai.

Pourtant, il est parfois difficile

D’atteindre son rêve de petite fille.

Alors ouvre grand les yeux

Et garde un esprit valeureux.

Pour écrire ton rêve, il faut être en éveil

Et en y croyant un peu, on peut faire des merveilles.

Fabienne

 

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Wikimédia          Par Heikki Siltala - catza.net — [1], CC BY 3.0

 

 

IL N’Y A RIEN DE PLUS PARFAIT QUE DE TROUVER DU BONHEUR

A COMMUNIQUER LE SIEN  (Henri Lacordaire)

         Dimanche matin, je me lève traverse le hall et je vais entrer dans ma cuisine pour prendre mon petit déjeuner. Un léger bruit, un grattement, puis un miaulement intempestif me fait lever la tête vers la petite fenêtre que je regarde stupéfaite, étonnée et ravie : Jimmy est là comme d’habitude. Quelle joie nous avons perdu notre chat un beau chartreux aux yeux d’ambre depuis 10 jours déjà. Il s’est échappé devant chez le Vétérinaire où on allait le faire vacciner. Les aboiements de 2 chiens l’on affolé et il a réussi à sortir du carton où il était enfermé. Donc nous l’avons cherché dans tout le quartier et apposé des avis de recherche de partout.  Et quel bonheur, voilà il est revenu et se frotte contre la vitre en miaulant. J’ouvre la fenêtre et je câline mon gros pépère qui saute tout de suite dans le couloir vers sa gamelle. Une fois rassasié, il s’installe dans son panier et semble au comble du contentement sous mes caresses en me léchant la main de sa langue râpeuse. Tout à ma joie de le retrouver je vais informer mon mari qui se rase tranquillement dans la salle de bains. Et je retourne voir Jimmy j’examine ses coussinets qui ne sont pas abimés ensuite il n’a aucune trace de blessure. En plus il est toujours aussi dodu, donc il a trouvé une autre gamelle pour survivre mais il ne me dira pas où. Mon petit garçon arrive à la porte, les yeux encore plein de sommeil et la robe de chambre de travers mais il voit le chat et pousse un cri de joie. Il me prend la main et dans une folle sarabande nous dansons en chantant « Jimmy est revenu, Jimmy est revenu » qu’importe j’ai 4 ans moi aussi et je savoure mon bonheur et je le partage. Ma fille réveillée par notre ronde endiablée nous rejoint dans le hall et se met à rire en voyant le chat qui fait la star sur son coussin.

Il y a un grain de folie ce matin dans ma maison mais ça me fait du bien, ça me réconforte. Je dis à mon mari qu’aujourd’hui est un jour positif et que j’aimerai tellement que chacun bénéficie d’un peu de bonheur !  Après encore quelques caresses affectueuses à Jimmy, il nous fait l’agréable surprise de nous inviter au restaurant pour le déjeuner. C’est bien ce que je pensais le bonheur est communicatif…… et cela m’enchante.

        

M-Christine

 

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« Un seul homme armé de courage vaut une majorité. »

 

Andrew Jackson

J’étais assise dans le train de nuit qui me ramenait dans le sud de la France pour les vacances. Je me faisais une joie de retrouver ma famille et mes amis, et surtout le soleil toulousain après des mois de grisailles parisiennes. Nous étions une bonne dizaine de voyageurs dans le compartiment, dont la majorité dormait. Quant à moi, j’avais le nez dans mon livre, évidemment, bien trop enthousiaste pour pouvoir trouver le sommeil.

Des rires et des sifflements se firent soudain entendre et un groupe de trois jeunes de mon âge entra dans le wagon. Ils commencèrent par attraper le chapeau d’un vieux monsieur et se le lancèrent au-dessus des sièges. Ils étaient visiblement bien saouls. Ils continuèrent leurs méfaits en s’emparant du téléphone d’une mère de famille. Ils déambulèrent ainsi en faisant les caïds, jusqu’à chiper le doudou d’un petit garçon, le réveillant instantanément. Il se mit à pleurer et je me sentis obligée d’intervenir. N’écoutant que mon cœur et mon courage, je me levai en leur demandant gentiment de rendre sa peluche à ce pauvre enfant, sous les yeux effarés des autres passagers. Le silence se fit immédiatement. L’un des jeunes, qui devait être le chef de la bande, s’approcha de moi et sortit un couteau à cran d’arrêt, le plaçant sous ma gorge. Je ne comprenais pas comment la situation avait pu dégénérer aussi vite. Ses deux acolytes s’approchèrent à leur tour et me plaquèrent contre la paroi du train. Ils étaient armés de cutters. Les autres voyageurs restaient immobiles et silencieux alors que je pouvais sentir la menace bien réelle dans mon cou.

Soudain, une jeune femme, à laquelle je n’avais pas prêté attention jusqu’alors, se leva et s’approcha en leur intimant de me laisser tranquille. Ils échangèrent quelques regards amusés et éclatèrent de rire. Elle affichait un calme impressionnant. Ils allaient changer de cible quand l’inconnue leur décocha une série de coups de pied et coups de poing, telle une championne de Kungfu. On aurait dit Uma Thurman dans Kill Bill : j’en étais ébahie. Elle désarma les trois individus, qui, vexés d’avoir été mis en déroute par une femme, battirent en retraite et s’enfuirent du compartiment. Depuis ce jour, j’ai transformé la citation d’Andrew Jackson en : « Une seule femme armée de courage vaut une majorité d’hommes armés. »

Fabienne

 

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