Jouons avec les sonorités

 

écrire un petit texte comportant le plus possible de son [S]

son obtenu avec les lettres S, C, Ç, T, SC, X

sur le thème du CIRQUE. Y inclure un mot imposé

 

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Image par Bruno /Germany de Pixabay

 

 

Assis sagement sur son siège, Sébastien se sentait chanceux en ce jour de septembre, veille de la rentrée des classes : sa mère l’avait accompagné au cirque avec sa sœur jumelle. Ce qu’il aimait, c’étaient les trapézistes et les équilibristes. Sa sœur Sarah s’enthousiasmait pour les contorsionnistes. Quant à sa mère, Solène, elle préférait les magiciens et autres illusionnistes. Mais s’ils s’étaient déplacés aujourd’hui, c’était surtout pour voir le célèbre clown Sylvestre avec sa salopette arc-en-ciel et ses immenses chaussures. Ses parents leur avaient offert ce spectacle pour l’anniversaire de leurs sept ans. Sébastien s’impatientait : l’attente lui paraissait insoutenable. Il s’imaginait déjà raconter cette sortie à Samuel, son meilleur ami. Sous le grand chapiteau, le soleil commençait à surchauffer la salle. Enfin, les premiers artistes entrèrent, juchés sur de grandes échasses, parcourant la piste en slalomant entre toutes sortes d’obstacles. Les applaudissements se firent assourdissants, mais furent bientôt couverts par une sirène : les cobras du charmeur de serpents s’étaient échappés de leurs cages et la salle dut être évacuée par des spectateurs déçus. L’ensemble des numéros était annulé, bien sûr, par mesure de sécurité. Sébastien se souviendrait longtemps de cette séance au cirque : le clown Sylvestre était lui aussi sorti des coulisses et sur son passage, il avait aperçu Sébastien en pleurs. Il avait serré le petit garçon dans ses bras pour sécher ses larmes, tandis que Solène immortalisait l’instant avec son smartphone.

Fabienne

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Image par Foto-RaBe de Pixabay

 

 

Le serpent

Hier soir, je sortais du cirque vers sept heures pour rejoindre mon domicile situé à proximité. Je ne vous dis pas la surprise qui se transforma sans délai en une peur panique, accompagnée d’une forte odeur de sueur sauvage.Tous mes sens se sont mis en déroute, lorsque j’aperçus devant la porte de mon salon, un sordide et crasseux serpent à sonnette qui se tortillait à toute vitesse en s’étirant sur toute sa longueur pour essayer de passer par la petite fenêtre laissée entrouverte.

Son sifflement si aigu, si strident, ressemblait à des coups de ciseaux, perçant directement sans filtre mes oreilles. Cela me laissa penser qu’il était irascible et pressé de traverser cet obstacle car il devait sentir qu’il avait de quoi se sustenter, attiré par l’odeur des saucisses suspendues.

Et moi, à la recherche de mon courage qui avait subitement disparu, je m’installai loin de cette scène pour téléphoner à la police pour signaler la présence d’un serpent en train de bouffer mon sauciflard préféré dans mon garde-manger.

Et, le gardien de la sécurité publique croyant avoir affaire à un farceur qui de plus pourrait avoir un « pet au casque » m’a donné l’adresse et le téléphone ou séjournent les « tracassés du bocal » en me précisant qu’il n’était pas spécialisé dans l’arrestation des animaux au sang chaud.

Que faire !

Bien sûr, une idée saugrenue sortit de ma cabosse tracassée. Et si je singeais le soldat qui sur la scène du cirque, le fit danser au son d’une musique sensuelle sortie sûrement du sud de sa cambrousse natale. Et son maître de se trémousser sans cesse pour lui servir de modèle. Le serpent si proche de lui, séparé par la seule distance de la main qui tenait par la queue une petite souris promise au sacrifice, inscrit dans la sordide loi de la nature sauvage. De petits cris apeurés semblaient exciter le serpent qui ne devait pas trop se soucier du sort de la destinée de sa proie.

A la fin du morceau de danse, il fit silence dans la salle et mis un instant le temps en suspens, pour jeter prestement la souris dans les airs afin que le serpent à l’allure impériale déploie toute sa longueur d’un bond solennel, accompagné d’un sifflement joyeux, pour dévorer sans sourciller la petite souris sans défense.

Et son gardien serviteur satisfait de sa prestation, souriait, sans peur, fier de sa réussite sous les applaudissements des spectateurs malgré le choc du sacrifice diffusé.

Et moi, à nouveau, je me posai la question : Que faire !. Je ne pouvais pas me laisser vider mon stock de saucisse sans réagir. Mais comment !

Jouer un morceau de pipeau, cela ne devrait pas poser de difficulté, je savais faire. Me trémousser, aussi. Mais la souris ! Une idée spontanée influencée par la profondeur du sacrifice sublimé vient effleurer ma perfide solitude ! La remplacer par mon chat ? Fallait-il encore que je puisse y mettre la main dessus. Et, siffler, siffler n’y fit rien à l’affaire. Sans croquette, cela devenait une mission impossible.

Découragé, il ne me restait plus qu’a retourner au cirque en espérant que le fait d’avoir assuré la sécurité du serpent à sonnette et de surcroit l’avoir abondamment nourri, je pourrais revendiquer d’avoir contribué a sauvegarder leur recette future.

Ce qui mériterait bien une petite récompense sonnante et trébuchante bien utile pour adoucir le sort des « tracassés du bocal ».

Christian

 

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Cithare allemande

 

 

Voici le troubadour qui siffle et qui fait sonner la cithare sans savoir de quelle corde il s'agit, quasiment à l'aveuglette.

Son public s'agite, tous applaudissent, la musique fait vibrer et la sinistrose disparaît. Les sourires s'entrechoquent et le rythme de la cithare s'accélère jusqu'à faire danser les spectateurs. Le troubadour s'imagine être une star, l'étoile de la joyeuse humeur. Qui dirait que cet artiste est triste et que cette cithare est l'instrument de sa thérapie ? Et quand il s'élance sur la piste, il oublie toutes ses facéties, ses péripéties.

Nous dirons qu'il est souvent recommandé de dissimuler ses peines et de festoyer sous ce chapiteau de la vie.

Nous songerons au son de cette cithare qui invite à voyager sans frontières

Xavier

 

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Le cirque est arrivé !

Le cirque est arrivé sur la place du village. Suzy est tout sourire, elle en saute de joie. Elle adore ces spectacles, les dresseurs de serpent, les équilibristes, les facéties des singes et les clowns qui la font toujours s’esclaffer. De plus, quelle belle occasion de sortir de son dressing sa nouvelle garde-robe et de s’habiller en soignant sa toilette pour se pavaner dans les rues du village et éclipser cette sorcière de Sandra dans le cœur de Sylvain qui, sans nul doute, se rendra à la séance de dix-sept heures. Elle sort son corsage saumon, celui qu’elle a acheté en Corse, sa salopette safran, sa veste de sergé foncée et son écharpe de soie.. Pour attacher sa sage tresse, un simple ruban. Et pour agrémenter le tout, sa bague sertie de saphirs et son bracelet assorti. Prête à partir elle chausse ses souliers vernis qui ajoutent une touche d’élégance à sa tenue. Elle regarde dans la glace sa mince silhouette et se trouve sublime. C’est sûr, elle fera scintiller les yeux de Sylvain!

Gill

 

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