Des trésors dans la malle de grand-mère

 

Chacun remplit deux papiers en y inscrivant trois objets pouvant être trouvés dans la malle d’un grenier

Les papiers sont mélangés pour faire un pot et chacun tire un papier

En 20 minutes, faire un texte avec les trois objets tirés

 

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pixabay

 

LA MALLE

 

Notre grand-mère nous avait autorisés à fouiner dans le grenier mon frère et moi. Dehors il pleuvait des cordes, pas question de sortir dans le parc. Nous adorions ces escapades dans l’immense grenier, plein de sombres recoins.

Aujourd’hui notre mission consistait à ouvrir les lourdes malles en cuir qui trônaient tout au fond de la pièce. C’était une première !

Je jetais mon dévolu sur une malle grise, fort poussiéreuse, elle avait l’air très vieille. D’un coup de pied magistral mon frère fit sauter le loquet et il souleva le couvercle qui couina longuement. A l’intérieur il y avait un moteur de voiture très ancien. Sur une plaque argentée que je frottais avec un coin de ma jupe était écrit : moteur Sauterre. C’était le fameux

moteur mis au point par mon arrière-grand-père ! Quelle trouvaille ! Mon frère était enchanté. À côté il y avait un autre engin que mon frère du haut de ses sept ans m’assura être une boîte de vitesse, avec une plaque argentée :

Usine Sauterre .

Il était très excité par ces découvertes et moi légèrement dépitée ! J’aurais préféré découvrir des robes de princesse, des diadèmes ou des vieilles poupées.Tout au fond de la malle il y avait une bouteille de scotch écossais, vide ! Sans intérêt !

Vite, ouvrons une autre malle !

Christine

 

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pixabay

 

 

Ah chic, le couvercle s’ouvre. J’en avais assez de ne rien voir, moi qui suit justement faite pour aider à y voir plus clair.

Celle qui parle ainsi à l’ouverture de la malle est une paire de jumelles qui a un âge certain et une expérience on ne peut plus longue. C’est un baroudeur qui les a utilisées, on voit encore de la poussière sableuse sur l’étui à moitié ouvert. Cet homme-là, c’est certain, s’est trouvé à un moment de sa vie, dans le désert. Grand-mère n’est malheureusement plus là pour me le dire, mais je crois qu’il y avait dans la famille un cousin éloigné qui  était reporter de guerre, il y a une centaine d’années, tout au début du XXIème siècle. Peut-être sont-elles à lui.

Je l’imagine scrutant les dunes à la recherche de la photo unique qui ferait la une des magazines et assurerait sa fortune. Je le vois prendre toujours plus de risques pour ce cliché exceptionnel et ce reportage unique. Puis je le vois mettre ses photos sur le vieil ordinateur que voici pour transférer le tout à son journal. Et enfin, je l’imagine regardant son reportage sur cette ancienne petite télé que voilà.

Oui, c’est comme cela qu’il devait être ce cousin éloigné, grand, beau, courageux, intrépide, intelligent !

Et bien moi, quand je serai grand, je serai comme lui, reporter, mais moi, je ferai des reportages sur les animaux. J’irai dans la savane et je montrerai aux gens comme ils sont beaux, fragiles et comme il faut continuer à les protéger comme on le fait,  heureusement, depuis quelques années.

Mais au fait, il manque quelque chose dans cette malle, l’appareil photo ! Où est-il ?

Et Loïc se met à chercher le fameux appareil dans tous les recoins du grenier. Il avait 10 ans à cette époque.

Il a 30 ans maintenant, il est devenu photographe animalier et à chaque fois qu’il revient, il cherche encore.

Gill

 

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