Que du rouge !

 

Que vous inspire le mot « rouge » ?

 

Écrivez-le dans un texte

 

 

-------------------------------

 

 

 pixabay

Rouge

 

Là-bas à l'horizon, seul le soleil y bouge,

Plongeant dans l'océan qu'il teinte d'un beau rouge,

Vermillon ou carmin, appréciez la couleur,

Qui incendie le ciel, le marie à la mer.

Rouge, oh! Teinte chaude qui colore les cieux,

Et dans cette nature, nous enchante les yeux.

Rouge des beaux tableaux peints par les plus grands maîtres,

Rouge des calicots, rouge couleur des fêtes

Rouge la  peau du nouveau-né qui vient juste de naître

Rouge le front du père dès qu'il le voit paraître

Rouge couleur des capes de tous ces toreros,

Rouge, couleur du sang de la mort du taureau

Rouge du sang de ceux qui sont morts pour qu'on vive,

Rouge, leur plaie béante que la douleur avive,

Rouge de la beauté, rouge de la tristesse ou bien du mauvais sort,

Rouge enfin de la vie, mais aussi ....de la mort.

 

Jean-Pierre

______________________________________

 

 

ROUGE

 

Elle aimait la couleur rouge si flamboyante, si chaude et puis le rouge  comptait beaucoup dans sa vie quotidienne : le rouge des camions de  pompiers qui passaient devant chez elle, le rouge des feux tricolores, le rouge de son petit poisson qui nageait en rond dans son bocal, le rouge de son nouveau manteau en laine, si chaud, si douillet, le rouge du petit-Chaperon Rouge, son histoire préférée, le rouge de la grosse pomme qu’elle croquerait pour son goûter tout à l’heure. Bref la couleur rouge était pour elle la plus belle, la couleur qui la rendait heureuse.

Ce matin-là elle mit son pantalon rouge à carreaux, son chandail rouge et ses chaussons rouges. Armée d’un gros feutre rouge elle entreprit de re-décorer sa chambre. Derrière la porte une grosse fleur rouge, sur le mur, au-dessus de son lit un immense oiseau rouge perché sur un toit rouge, à droite de son bureau des champignons rouges et des fleurs rouges, près de la fenêtre un Petit Chaperon

Rouge et un loup tout rouge. Le résultat était époustouflant, le rouge vibrait de tout son éclat !!! La chambre était parée de mille feux !!!

Elle était enchantée, elle se mit à danser et à chanter heureuse de pouvoir admirer son œuvre. Quand tout à coup la porte de la chambre s’ouvrit avec fracas et se détachant dans l’embrasure, apparurent papa et maman ROUGES de colère !!!…

A partir de ce jour-là les feutres, crayons et peintures rouges disparurent et la petite fille ne s’habilla plus jamais en rouge !

 

Chris

__________________________

 

 

ROUGE

 

         Je dors bien au chaud enfouie sous ma couette colorée et dring,, dring, dring, le réveil qui sonne.

-      Ah mais non ça ne va pas !!! Ce n’est pas pour moi, je ne travaille plus moi et je me rendors et mon mari se lève….

         Je repars dans mon rêve ouatiné, je marche sur un chemin couvert de nuages rouges et tout cotonneux. Pourquoi sont-ils rouge ces nuages ? Je m’avance prudemment des petits arbres et plus loin de grands arbres tout est en rouge, les gravillons du chemin, les cailloux, la végétation ça fait mal aux yeux tout ce rouge. Fort heureusement le ciel reste bleu !

         Je continue ma progression sur le chemin et soudain un bruit d’eau arrive à mes oreilles, une belle cascade d’eau teintée de rouge bien évidemment et un panneau de bois avec inscrit dessus « GRENADINE ». Mon étonnement ne cesse de croître, maintenant le chemin est bordé de tables interminables avec des nappes rouges et couvertes de paniers, de boites, de bassines, de bocaux, de plats, de bols et que sais-je encore. Mais curieuse, je m’avance qu’il-y-a-t-il dans tous ces contenants ? Eh bien tout ce qui est rouge, des pommes d’amour, des fraises, des cerises, des tomates, des poivrons, des bonbons, des dragibus, des berlingots, des fleurs d’ibiscus, des coquelicots, des pantoufles rouges, des petites voitures, des camions de pompiers, des billes, des Légos, des pots de peinture, des boules de Noël, des bracelets rouges…. Et j’avance, j’avance sur le chemin mais qu’est-ce que c’est que ce bric-à-brac, lorsque derrière moi j’entends une voix :

-      Eh !... tu en a mis du temps pour venir nous rejoindre. On t’attend, nous avons tellement de travail en retard.

         Je me retourne surprise et je découvre un petit lutin tout habillé de rouge et avec d’un petit chapeau pointu. Il me prend la main et me conduit devant un beau chalet en bois rouge. Celui-ci est tout allumé de lampions, de guirlandes et de lampes rouges. Mais enfin où suis-je ? c’est de la folie cette histoire ! Le petit lutin frappe à la porte et je ferme les yeux, tellement craintive de ce qui va suivre… Mais,  la porte s’ouvre dans un grand et joyeux « Oh, Oh, Oh » et devinez qui sort tout souriant pour nous accueillir et habillé en rouge bien sur… le PERE NOEL.

 

Marie-Christine

 

_____________________________ 

 

    Un peu de couleur, que diable !!!

 

    « Eviva la revolucion, n’est-ce-pas, companeros ? ». Le capitaine Emilio Ramirez sourit un instant avant d’allumer un court cigarillo. La place pavée de gris  s’étendant devant le palais du gouverneur était maintenant rouge et blanche. Blanche grâce aux  tenues des centaines de peones abattus ; rouge du sang qui les baignait et des bannières écarlates qui les recouvraient.

   « Très joli » poursuivit Ramirez, s’adressant au lieutenant qui l’accompagnait « La mitrailleuse, une fois de plus, nous a nettoyé cette racaille en deux coups de cuillers à pot ! » ( Il adorait ces locutions françaises …)

    Il tourna les talons dans un demi-tour réglementaire parfaitement exécuté et s’apprêta à rejoindre Conchita, sa maitresse du moment qui l’attendait dans l’appartement  aux tentures de velours pourpre qu’il lui avait offert, le mois dernier. Conchita ! Ah, Conchita !!! Ses yeux de nuit, ses cheveux d’ébène et son corps de déesse !  Conchita, et son tempérament de feu qui embrasait le sien comme un incendie bienheureux !  D’un seul regard ! Elle aurait sûrement orné son opulente chevelure d’une rose odorante dont le carmin rappellerait celui des lèvres affolantes, brûlantes, qui se tendraient vers lui avec passion, sa belle Conchita !

    A l’évocation des délices à venir, le sourire du capitaine s’agrandit. Il fit deux pas pendant que, derrière lui, le lieutenant (manifestement converti à la cause révolutionnaire) sortait de son étui le revolver qu’il portait à la ceinture et tira une seule balle, avant de s’enfuir.

  La balle fit éclater le cœur du capitaine. Mais avant de sombrer dans les ténèbres, ce dernier eut le temps d’apercevoir le magnifique coucher de soleil qui enflammait le Golfe du Mexique comme une gigantesque plaque d’or en fusion. Ramirez esquissa un geste pour retenir à la fois le soleil et la vie, puis, la tête la première, il chuta dans une mort rouge. Rouge comme l’enfer.

 

El Pé

 

___________________________________

 

Rouge, je suis le feu dans l’âtre qui réchauffe les corps gelés. Mes étincelles fusent et crépitent et mes flammes se tordent joyeusement, comme secouées par un immense éclat de rire.

Rouge, je suis la passion. Je dévore les cœurs, j’enfièvre les corps. J’illumine les regards, j’attise les jalousies, je rends sourd et aveugle à tout ce qui n’est pas l’objet de mon désir.

Rouge, je suis le vin écarlate, rubis, carmin. On parle de ma robe, de mon corps, de ma chair, comme pour une femme. Je peux être capiteux, chaleureux, fruité ou austère, agressif, nerveux. On me regarde, on me sent, on me goûte, on  me déguste. Je danse dans les verres Je grise, je fais tourner les têtes, je suis toujours de la fête.

Rouge, je suis le sang. Je suis là au premier jour. Je circule dans vos corps, vous apporte ma chaleur. Je coule de vos plaies, je vous sauve ou vous tue. On me prend, on me donne, on me partage. Ma vue effraie ou fascine. Sans moi, pas de vie.

Rouge sur fond blanc, je suis la croix. J’apparais, au sein des combats, je suis l’espoir pour ceux qui sont tombés. Je suis la trêve au milieu de l’horreur, je suis la main tendue, l’oreille attentive. Je soigne, je soulage, je rassure, je calme, je suis la paix.

Rouge, tu es la bouche de ma bien-aimée, celle que je couvre de baisers. Sérieuse ou rieuse, boudeuse ou coléreuse, étonnée ou décidée, C’est toi qui m’as séduit et qui chaque matin me souris.

Gill

___________________________________