La parole est aux armes

 

Après un jeu qui nous a permis de trouver six mots commençant par « AR »

 

Artisanat  armateur  arrondissement  arracher  argument  aride

 

chacun inscrit le nom de trois armes sur trois papiers que nous mélangeons

puis chacun tire au sort deux papiers

 

En 20 minutes, faire un texte

 

où les deux armes tirées au sort dialoguent

où se trouvent les six mots communs

et qui finit par      « il (elle) n’est pas la bienvenu(e) »

 

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"– Kalachnikov ? Mais d'où viens-tu avec un nom pareil, quelle en est l'origine ? lui demande l'épée.

 

Loin d'être comme toi, issue d'artisanat, moi je sors d'une usine.  J'arrive de Russie sur le bateau d'un


armateur avide et souvent dans la vie, je lui sers d'argument.

 

Il lui suffit parfois, dans les bas-fonds des villes d'exhiber mon calibre, arrachant aux voyous des


vils arrondissements, souvent les plus arides, des promesses d'argent, même des plus cupides.

 

Et dans ces bas-fonds -là, quand on parle de moi, j'entends souvent crier, et toujours pour médire:

 

–cachez au plus profond cette arme, même nue, ici elle n'est pas de loin la bienvenue."

 

Jean-Pierre

 

 

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Longbow arrow

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              Devant Azincourt les armées se déploient. D’un côté les Anglais, de l’autre les Français.

   John Custer est un archer, de fait le meilleur de sa division. En face, Pablo Santana agite déjà son sabre. C’est un mercenaire engagé dans l’Ost par amour, enfin c’est ce qu’il dit, en fait suite à un pari malheureux.

 

      Ce que l’un et l’autre ignorent, c’est que leurs armes, allez donc savoir pourquoi, ont sympathisé dès qu’elles se sont vues ; on le sait peu mais cela arrive parfois. Dès cet instant, et c’est bien triste pour eux, leurs propriétaires ne vont plus du tout contrôler la situation. La voici, telle qu’elle se présente, en ce beau matin du 25 Octobre1415 :

 

« -L’arc : Oh, cousin ! Que viens-tu faire dans cet arrondissement ?

 

-Le sabre : Sûrement pas arracher les mauvaises herbes, vue l’aridité du sol ! Ah ! Ah !

 

-L’arc : Tu as vu un peu la finesse de mes décorations ? Ça, c’est de l’artisanat ou je ne m’y connais pas !

 

-Le sabre : Oui, mais moi, mon vieux, je viens direct de Tolède, inutile d’en dire plus… ça te la coupe, hein ?

 

-L’arc : Bof, ça, c’est un argument d’armateur grec…. Non, ne cherche pas, c’est une façon de parler, en Angleterre…

 

-Le sabre : Vraiment ? Bon, assez rigolé. On commence quand ?

 

-L’arc : Tu as des fourmis sur la lame, cousin ?

 

Le sabre : Il y a surtout que je voudrais me faire le type à cheval, là, qui n’a pas l’air de se prendre pour n’importe qui !

 

-L’arc : Lui ? C’est le roi de France. Mais tu sais quoi, moi aussi j’ai envie de me le faire, ce mec ! Non mais c’est vrai, quoi ! Qu’est-ce qu’il fait m’as-tu vu !!!

 

-Le sabre : Allez, on fonce, ensemble, droit sur lui dès que la bataille s’engage. Tu lui décoches une ou deux flèches bien placées…

 

-L’arc :… Et toi, tu lui coupes la tête. Tu verras, quelque chose me dit que c’est peut-être le premier mais que ce n’est sûrement pas le dernier à qui cela arrivera…en France.

 

-Le sabre : Et ailleurs. Mais quoiqu’il en soit, par la Madre di Dio, ce mec, il n’est pas le bienvenu. »

 

   ET voilà comment l’Angleterre à gagné la bataille d’Azincourt. Enfin, je crois.  

 

 

El Pé

 

 

Sabre-photo

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Le poignard se dresse, debout, la pointe plantée dans le parquet de bois ciré du salon. Grand, le salon, rustique, éclairé par d"énormes vérandas, parsemé ça et là de sofas, de  canapés , de meubles en tous genres. Aux murs , des toiles  de maîtres, des Picasso des impressionnistes ; et tout le tremblement . La maison d'un ARMATEUR sûrement. La grenade, échouée là par hasard ,  sûrement lancée d'une manifestation  quelconque. Toujours les mêmes , des prolos , des gauchistes, des ARTISANS du désordre ; de la chienlit ;  des bons a rien !l

Le poignard se redresse ! Arrogant:

"Madame LA grenade , c'est bien ça ? Veuillez regagner vos barricades du 20 ème  ARRONDISSEMENT s'il vous plaît !

 La grenade ne se laisse pas impressionner ! elle a suivi toutes les manifs  sur le droit des femmes ,  elle aussi a balancé son porc !

– Hé, toi le CANIF DU 16 ième ARRACHE toi de là:   t'es pas de ma bande  !

- On les connaît vos ARGUMENTS : toujours les mêmes ! le président des riches, le capitalisme, vos manifestations  ARIDES qui ne mènent à rien , allez, du vent, dégage, anarchiste! La grenade roule sur elle-même,  tout en notant de son œil malicieux que le poignard ne semble pas insensible à ses rondeurs ! elle  minaude un peu; va elle se dégoupiller ? bof même pas ; elle le sait, elle n'est pas la bienvenue!

 

Louis

 

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Masse de chancelier 3364

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           L’ARBALÈTE ET LA MASSUE

 

L’armateur Papalopoulos était un grand collectionneur d’armes, des armes anciennes , exotiques, modernes et même à la pointe de la technologie, et aussi des armes issues d’artisanats locaux.

Il avait acquis le mois dernier une MASSUE en tek, datée au carbone 14, vieille de 10 000 ans  pour un prix frisant l’indécence !!  Or cette massue avait des pouvoirs maléfiques et un tel palmarès qu’il ferait d’elle aujourd’hui un sérieux « serial killer » ! Elle était installée dans un long coffret doublé de feutrine rouge foncé, ma foi fort à l’aise, après avoir passé des millénaires  enfouie dans une caverne obscure au milieu d’un paysage aride et désolé.

Sa voisine, une immense ARBALETE moyenâgeuse, avec un défaut de fabrication qui l’avait empêchée toute sa vie d’atteindre son but, était tombée en pamoison devant cette massue aux formes généreuses, elle en était folle amoureuse !!! Elle aurait bien aimé l’arracher de son coffret pour pouvoir l’enlacer tendrement.

Un jour n’y tenant plus elle lui tint ces propos :

«  Ô divine massue, que tu es belle, couchée dans ce lit pourpre, comme j’aimerais me blottir contre toi ! Quel argument devrais-je trouver afin de te décider à me laisser te rendre visite ? »

L’arbalète se mit à bailler et lui répondit en souriant :

« Eh bien ! Saute de ton perchoir et vient me rejoindre Après tout nous habitons le même arrondissement !!! »

Sitôt dit, sitôt fait … l’arbalète s’élança, se décrocha de son perchoir et atterrit à côté du coffret en équilibre sur son carreau*.

La massue (rappelez-vous : elle avait des pouvoirs extraordinaires !!!) se dressa de toute sa hauteur, sauta sur l’arbalète, la brisa en 1000 morceaux, se recoucha en baillant et dit en soupirant :

«  Elle n’était pas la bienvenue !!! »

 

* carreau d’arbalète : grosse flèche dont le fer avait 4 faces.

 

Christine

 

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Les armes à la parade

Il est, dans une région aride du monde,  un tout petit pays – ne cherchez pas, vous ne le trouverez pas –  qui n’est connu que pour une seule chose, son défilé annuel d’armes en tout genre. Aujourd’hui, c’est le jour « J » et, en attendant le départ, on papote, on se raconte l’année écoulée.

Certaines sont très connues. On peut apercevoir joyeuse sans Charlemagne, Durandal sans Rolland, Excalibur qui s’est arrachée de son rocher pour l’occasion. Même l’épée de Damoclès qui n’inquiète personne, pour une fois, participe à la fête.

Mais il y a aussi des anonymes comme cette mitraillette en train de discuter avec ce fusil de chasse.

« – Ma chère mitraillette, je ne voudrais pas être désagréable, mais ma finesse et mon poids léger me rendent  beaucoup plus maniable que vous.

      –   C’est un argument, mon cher, mais cette finesse même vous empêche de stocker beaucoup de munitions, ce qui est un handicap pour le travail de masse rapide et bien fait où ma robustesse me sert. Vous on peut presque dire que vous faites de l’artisanat.

     –   Ne vous moquez pas, ma chère car je suis connu dans tout l’arrondissement pour la précision de mon tir, une cartouche à la fois, c’est vrai, mais qui ne rate jamais sa cible. Savez-vous que c’est moi qui ai joué dans « le vieux fusil », où j’ai été retenu parmi des centaines de candidats. Je suis un authentique fusil de chasse et bon nombre de sangliers se souviennent de moi.

       –   Je n’ai plus qu’à m’incliner devant cette célébrité, mon ami. Mais trêve de bavardages, regardez qui est là ! l’épée de Zorro et le fleuret de la « guêpe ». Comme ils sont minces et élégants ! J’ai entendu dire qu’un armateur, féru d’escrime, avait proposé une somme astronomique pour acquérir LE fleuret, mais Laura n’a jamais voulu s’en séparer.

         –   Cela se comprend, quand on a reçu tants de prix, on devient hors de prix, que dis-je, on n’a même plus de prix. Tenez, moi-même, j’ai failli être cédé à Philippe Noiret qui voulait me conserver en souvenir de ce film qui lui a rapporté un césar, mais mon propriétaire a préféré me garder, s’imaginant qu’un peu de ma gloire rejaillirait sur lui. »

C’est alors qu’un énorme bruit se fait entendre, suspendant toutes les conversations et chacun lève les yeux sur la haute silhouette qui s’avance pesamment, sur la haute silhouette qui traîne derrière elle un cortège de terreur et de massacre. On aperçoit, tout en haut, le couperet brillant au sommet de l’échafaudage de bois. Toutes les armes, même les plus viles et les plus meurtrières perdent tout leur éclat et se ternissent de peur. On entend quelques timides voix dire : « mais qui l’a invitée celle-là ? ». Oui, elle fait horreur à toutes, et tous les regards convergeant vers elle, disent :

Elle n’est pas la bienvenue !

Gill

 

 

 

Ружьё МЦ-111

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