L'art de la coiffure

 

Écrire une ou deux phrases comportant le mot

 

« coiffure » ou « coiffeur »

 

passer la feuille à son(sa) plus proche voisin(e)

 

Continuer le texte que vous avez reçu en respectant le thème

« l’art de la coiffure »

 

Toutes les cinq minutes un mot sera tiré au sort et intégré dans le texte

 

Le 1er……………………un objet utilisé par le coiffeur

Le 2ième…………………un verbe se rapportant à le coiffure

Le 3ième…………………un nom commun en rapport avec la coiffure

 

----------------------------------

 

 

Faravahar-Gold

wikimédia

 

 

           « La coiffure est au visage ce que la chaussure est au pied.  On souffre avant, on est content après. »

        Ainsi parla Zarathoustra au sommet de la montagne. Puis, d’un geste élégant, il retira le bonnet de bain qui le coiffait et alors…

Et alors la foule accourue pour l’entendre découvrit avec stupeur que les cheveux de Zarathoustra, hirsutes depuis toujours, avaient subi la caresse d’un fer à friser, ce qui changeait radicalement et disons le, améliorait d’autant sa physionomie ordinaire.

        En effet, notre grand homme  apparaissait désormais frisé comme Valentine, autrement dit comme un mouton, ce qui lui donnait, par mimétisme sans doute, l’allure attendrissante d’un pâtre grec.

          D’ailleurs,  de nombreuses femmes dans l’assistance en tombèrent en pamoison (phénomène qui ne se reproduisit que beaucoup plus tard, lors des concerts des Beatles…mais cela nous éloigne grandement de notre sujet !).

        Cette déconcertante frisure n’était cependant pas la seule cause de l’étonnement général et de l’extase féminine en particulier. .. Puisque ses cheveux, par quelque étrange coloration relevant à l’évidence de l’alchimie, présentaient  un superbe camaïeu de bleus allant de l’azur le plus pur au violet annonciateur d’orage.

     Constatant l’heureux effet que sa métamorphose (uniquement fruit- faut-il l’avouer ?- d’un pari effectué la veille avec son beau frère qui, imprudemment, lui avait lancé un défi) que sa métamorphose donc avait produit sur le public…

… Zarathoustra entama  le discours qui, grâce à cet innocent subterfuge, est passé à la postérité.*

                                                                    El Pé

*Et que je sois pendue si j’en connais le premier mot.

 

____________________________________

 

Gautier-Dagoty - Marie-Antoinette, 1775

wikimédia

 

 

La coiffure apporte la touche finale à la tenue

Et cela a toujours été de même à travers les siècles. Les perruques poudrées du règne de Louis XIV, et bien après, s'assortissant aux vêtements lourds et pompeux, en sont un parfait exemple. Puis vint l'époque des voyage, des découvertes, où les coiffures prenaient presque une tendance politique, et aiguisaient la curiosité !

A grand coup de fers à friser, on essayait de reproduire le plumage d'un perroquet ou bien  d'un flamand rose, qui devait orner la coiffe d'une Dame noble, participant à un bal branché

au château.  La tête toute frisée de  cette duchesse ou comtesse, lançait en fait la mode jusqu'aux  prochaines prouesses d'un corsaire, ou d'un aventurier, dans un pays extraordinaire et peu connu.

Les coiffeurs rivalisaient, à qui mieux- mieux, en imaginant des colorations typiques de jaunes ocres, rappelant les épices orientales et toutes merveilleuses d'éclat et de beauté. Chaque perruque était une œuvre d'art et aucune n'était similaire,  bien sûr ! Quant à danser, cela devenait difficile, car il y avait un équilibre à contrôler et respecter, que seules les élégantes de cette époque savaient maîtriser.   

 

Christine   

________________________________                                                                                                    

                                                                         

                                     

pixabay

 

 

Création capillaire

 

Mon rendez-vous avec mon coiffeur étant annulé, je me retrouve mal coiffée.

Contrariée par l’image que me renvoie ma glace, je me mets à penser tout à coup à ce concours international de création capillaire qui a eu lieu, il y a une semaine, à Paris. Comme j’aurais aimé être à la place de ces mannequins et défiler avec une coiffure élaborée par un de ces merveilleux artistes, les virtuoses du fer à friser.

Ce jour-là, coiffeuses et coiffeurs arrivèrent très tôt, accompagnés de sublimes modèles, et œuvrèrent toute la matinée à réaliser une coiffure d’exception, élégante, surprenante, originale de forme et de couleur. Chaque lauréat de son propre pays concourait  pour le titre du meilleur. Le prix : une paire de ciseaux et un peigne en or !

Le Sénégal présenta une coiffure frisée petite mèche par petite mèche, remontée en un merveilleux chignon surplombant un visage à l’ovale parfait, prolongé par un cou gracile orné d’un large collier argenté.

Les États-Unis réalisèrent une coiffure parsemée d’étoiles rappelant le drapeau américain, l’Italie représenta, en fils argentés, une petite gondole flottant dans un flot de boucles auburn. Quant à la France, elle proposa une coloration audacieuse, où, sur un fond blond cendré, apparaissait un dégradé de bleu blanc rouge, judicieusement mis en lumière sur la nuque, les cheveux étant remontés en boucles très élaborées. Cette audace plut au jury qui décerna le prix à la France.

Mais malheureusement, mes cheveux n’auront pas droit à cet artiste ! et je n’ai plus qu’à reprendre un rendez-vous avec mon coiffeur de quartier, car pour le moment, je suis toujours mal coiffée.

Gill

 

______________________