Noms insolites, d'où venez-vous?
Parmi ces noms de communes ou lieux-dits
en choisir un
Poisson (lieu dit de la Nièvre)
Étalon (commune de la Somme)
Angoisse (commune de la Dordogne)
Travail Coquin (lieu-dit dans le Cher)
Écrire un texte où vous imaginerez l’origine de ce nom
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Image par Rolf Dobberstein de Pixabay
Un village qui s’appelle « ETALON »
Lors de nos dernières vacances, nous avons traversé une bourgade au nom bien étrange, en effet, ce village s’appelait « ETALON » dans le département de la Somme. Nous nous sommes arrêtés dans l’unique commerce du bourg en demandant au patron du restaurant s’il connaissait l’origine du nom du village. Il m’a répondu négativement et m’a orienté vers le garde champêtre. Ses explications furent surprenantes. Le choix de ce nom remontait au Moyen Age et ressemblait à un conte !
Un fils de Baron, le Chevalier Gautier hérita à la mort de son père d’un beau château fort entouré de nombreuses terres, d’un moulin, de plusieurs villages et de leurs populations. Ces terres étaient prospères et remplissaient généreusement les coffres du nouveau Baron. Ce dernier envisageait plus tard de se marier mais souhaitait d’abord profiter de sa liberté. Il passait donc son temps en tournois, chasses et cavalcades dans toute la région. Il gagnait tous les tournois sur des chevaux différents qui étaient plus forts, plus courageux, plus tenaces que tous les autres chevaux de bataille. Lors des parties de chasse, le Baron Gautier arrivait toujours le premier sur le gibier et ses chevaux n’étaient jamais effrayés même par les sangliers agressifs ou les cerfs combattants. Tout le monde ne parlait que de la force et du courage du cavalier et de ses chevaux.
Le Duc de Gascogne rencontra dans un tournoi le Baron Gautier et le combattit sans succès bien évidemment. Après avoir mis pied à terre il lui demanda sur un ton belliqueux :
- Baron, quel est donc votre secret pour avoir d’aussi vaillants et combattants chevaux ?
- Point de secret votre Seigneurie, mes chevaux sont élevés et nourris dans mes champs et sur mes terres, ils sont tous ainsi vigoureux et bien charpentés. L’air et l’herbe de la Picardie leur sont profitables, je pense.
Et le Baron salua le Duc et repartit chasser sur ses terres. Le Duc vexé et jaloux de ce succès, envoya des serviteurs espionner les terres et l’élevage équestre du jeune fanfaron. Il attendait l’heure de la vengeance. Deux années passèrent, le jeune Baron Gautier dépensait sans compter en fêtes, chasses et courtisanes. Son domaine se vendait petit à petit pour rembourser ses dettes de jeu. Un jour arriva où seul le château et ses prés alentours ainsi qu’un seul moulin restèrent de l’héritage paternel. Le Duc de Gascogne revanchard reçu le Baron qui demandait une audience privée dans son magnifique château et lui dit :
- Baron, je sais pourquoi vous êtes ici, vous devez une grosse somme au Comte des Flandres me semble-t-il et moi seul pourrais vous secourir et rembourser votre dette.
- Monseigneur je n’ose y croire, que dois-je faire pour vous être agréable ? répondit surpris par cette proposition le Baron.
Le Duc avait attendu mais il savait d’où venait le secret des chevaux. En effet ses espions avaient découvert qu’une source coulait et arrosait les prés autour du moulin du Baron. L’eau de la source à sa sortie laissait de gros dépôts rouges sur les cailloux, le sable, la mousse et les herbes. Et c’était cette eau que buvaient les chevaux. Bien entendu le Duc acheta les prés et fit construire des écuries afin d’avoir les plus beaux et les plus vaillants chevaux de la Région. Il décida d’appeler cet endroit « ETALON » qui devint petit à petit un village de la Somme.
Je supposais donc que cette source était porteuse d’eau ferrugineuse qui fortifiait les chevaux. Le garde champêtre me confirma son accord sur cette théorie. Quel nom étonnant tout de même pour un village.
Marie-Christine
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Image par Sergei Tokmakov, Esq. de Pixabay
POISSON (lieu-dit de la Nièvre)
Mesdemoiselles, Messieurs,
Dans le cadre de mon cours de Sémantique Appliquée, nous allons avoir le plaisir de découvrir aujourd’hui un cas très intéressant. Il s’agit en effet de déterminer l’origine du nom « Poisson », attribué, chose peu courante, à un lieu-dit de la Nièvre.
Cas intéressant, n’est-ce-pas, car au cours d’études s’échelonnant sur pas moins de deux siècles, deux explications se sont détachées nettement. Considérons si vous le voulez bien la première :
Il ne s’agirait alors que d’une simple déformation du mot « poison » en « poisson ».
En effet, vers le milieu du XIVème siècle naquit dans un hameau du centre de la France une enfant d’aspect plutôt chétif et par déduction a priori inoffensif. Très vite, elle s’avéra au contraire franchement insupportable à l’égard de quiconque l’approchait.et mérita rapidement le surnom qui lui fut décerné : « Poison ».
Jugez-en plutôt : Totalement allergique à l’idée même d’effort, d’obéissance ou de respect, elle passait son temps, et au moyen de farces de très mauvais goût, à tourmenter son entourage, hommes et bêtes. Si l’on avait le malheur de la réprimander, aussitôt s’abattaient sur le hameau de terribles catastrophes telles que : sauterelles, pluies incessantes (ou sécheresse), coliques chez le bétail etc. Un vrai cauchemar.
Evidemment, ce qui devait arriver arriva : le corps de Poison fut retrouvé un beau matin flottant sur l’étang. Personne ne la regretta ni ne s’avisa de prévenir la maréchaussée. Mais on décerna désormais au pauvre hameau ce nom maudit. Le temps finit par déformer l’originel.
Ceci pour la première hypothèse. Quant à la seconde, elle découle du fait que peu après la noyade (accidentelle ?) de Poison, une sirène apparut sur l’étang les soirs de pleine lune, s’attachant à attirer les jeunes gens par un chant envoutant…et à les entrainer dans les eaux troubles du fond de l’étang dont ils ne ressortaient jamais. Le nom de « Poisson » donné au hameau suffit alors à lui seul à dépeindre le fléau qui y régnait. Mais ceci bien sûr relève essentiellement de la légende, les registres paroissiaux en font foi.
Choix difficile, je vous comprends. Aussi, afin de vous forger un avis pertinent, ne pourrais-je que vous conseiller à aller vous même interroger les gens du cru.
En évitant toutefois les nuits de pleine lune. Merci de votre attention. A lundi prochain.
El Pé*
*Professeur éphémère honoraire.
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POISSON, d’où vient ton nom ?
L’histoire de ce village m’a été racontée par mon compagnon, originaire de la Nièvre, qui la tient lui-même de son arrière grand père, parfait érudit en histoire et légendes du Morvan.
À cette époque du Moyen-âge, dans le comté de Nevers appartenant au Duc de Flandre, au lieu-dit Le Chatz, les paysans vivaient essentiellement de leurs récoltes, fruits et légumes, et de la viande de leurs bêtes. Ils avaient donc suffisamment de nourriture, sauf…du poisson ! Or, Ils étaient si pieux qu’ils se seraient crus damnés s’ils n’avaient pas fait maigre le vendredi et jeuné pendant le carême. Ils parcouraient un long chemin à pieds pour se rendre à l’office du dimanche où la voix tonitruante de Monsieur le curé leur promettait les foudres de l’enfer s’ils ne respectaient pas tous les commandements de l’Église.
Donc, chaque vendredi, très tôt le matin, les femmes du village, portant des paniers remplis de diverses nourritures, se rendaient à plusieurs lieues, dans une ferme isolée, pour les échanger contre des poissons touts frais, pêchés du jour. L’homme qui leur fournissait, un peu simplet, de constitution fragile, n’avait pas la force de cultiver la terre, il ne pouvait que rester assis à pêcher dans la rivière. Il subvenait ainsi aux besoins de sa femme et de ses douze enfants en faisant du troc avec les habitants du Chatz!
Lorsque les gamins voyaient partir le groupe des paysannes, ils chantonnaient « le Chatz ve sercer le pouechon a meuger ». Tous les vendredis, c’était le même rituel.
Des lustres passèrent et d’autres fermes entourèrent celle du pêcheur pour former un village. Les paysans se mirent à cultiver la terre et purent vivre de leurs récoltes. Mais les habitants du Chatz continuèrent à venir y chercher du poisson, donnant ainsi le nom de « Pouechon » au nouveau village. Bien des siècles après, le patois fut abandonné et le nom transformé en « Poisson ».
Je connais Le Chatz et Poisson. Je connais aussi, tout près, Les Manges et Les Petits. Et en
faisant un circuit passant par ces quatre lieux-dits, on obtient cette phrase : "Le
Chatz (les) Mange(s)
Les Petits Poisson(s)
".
Croyez-vous que ce soit une simple coïncidence ? Ceci est une autre histoire,
peut-être le début d’une nouvelle consigne !
Gill
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ANGOISSE
Mes aïeux s’appelaient Anxieux car, dans leur grotte, ils vivaient une crainte permanente.
Las de vivre dans un T1 sans confort, ils descendirent vers la rivière, en Dordogne, fondèrent un village. Ils le nommèrent « Angoisse », ils ne guérissaient pas de leur peur du lendemain.
Ce sont donc les Anxieux d’Angoisse, ils aimaient leur particule.
Leur vie, celle de leurs descendants, fut une succession de déboires qui courbèrent leurs corps, ridèrent leurs visages précocement. Tout ce qu’ils tentaient échouant, ils se contentèrent de faire travailler les autres.
Il fallait bien qu’ils mangent, mais leur nourriture était amère. Sur les photos(en noir), leurs visages lugubres portent leur détresse et notre malédiction.
Moi-même, je n’exerce aucun métier, sûr d’accumuler les catastrophes.
Cependant, je cherche un lieu appelé Espoir.
J’épouserai une Espérienne, nous aurons des enfants baptisés Espérance. J’aimerais aussi vivre au bord du lac Tranquillité sur la Lune.
Je viens de me tordre un doigt, le crayon m’échappe, j’arrête mon histoire.
Décidément, rien ne change pour les Anxieux d’Angoisse.
Line
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Image par DarkmoonArt_de de Pixabay
Lieu-dit Poisson
Pourquoi avait-on appelé cet endroit Poisson ? Original, certes, mais d’où cela pouvait-il bien venir ? Qui avait eu cette idée ? N’ayant pas de réponse à cette question, j’ai imaginé une ou deux hypothèses.
Peut-être qu’à une certaine époque, une famille s’appelait Poisson, avait pris possession du lieu et lui avait donné son nom.
Ou bien des personnes ayant vécu là étaient toutes du signe zodiacal du poisson et avaient « baptisé » ce lieu-dit Poisson, tout simplement.
Louisa
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