Une romance

 

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« ance » ou « ence »

Utilisez-les dans un texte ayant pour titre

« Romance »

 

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wikimédia        Par Rama — Travail personnel, CC BY-SA 2.0 fr

 

 

Romance

Nous nous étions rencontrés dans une ambulance. C’était un début de romance pour le moins original. J’avais fait un malaise lors de mon footing hebdomadaire dans le bois de Vincennes. Pourtant, ce matin-là, je ne manquais pas d’endurance. Mais, au détour d’un chemin, je m’étais évanouie, m’effondrant sur le sol. Les autres joggers, qui m’avaient vu tomber et qui avaient appelé une ambulance, m’avaient dit que je m’étais cogné très fort la tête. Je me retrouvai donc à l’arrière du véhicule qui roulait toute sirène hurlante, entourée de deux charmants ambulanciers qui s’occupaient de moi avec prévenance. L’un d’eux était particulièrement doux et je pouvais sentir sa fragrance malgré mon état comateux. Quand je repris mes esprits, j’étais déjà à l’hôpital. Plus de peur que de mal, « une légère hypoglycémie et une petite bosse sans gravité » avait décrété l’interne.

Je m’apprêtai donc à rentrer chez moi, attendant que mon amie Garance vînt me chercher. En fouillant mes poches, je trouvai une carte, avec un petit mot, qui provenait de mon ambulancier ! Je la montrai à mon amie dès son arrivée et elle entra dans une sorte de transe. De mon côté, je gardai mon calme, ne me faisant que peu d’illusions quant à l’avenir de ce que Garance appelait déjà un début de romance. Poussée par mon amie, je me décidai finalement à appeler Frédéric au bout de quelques jours, tout en gardant mes distances, dans un premier temps. Mais je dois bien avouer que sa persévérance me séduit et que nous nous rencontrâmes le mois suivant. J’avais fait le compte des arguments pour ou contre car j’étais hésitante. Les « pour » avaient fait pencher la balance et je décidai d’entrer dans la danse.

C’est ainsi que notre histoire commença et qu’elle dure encore, après vingt ans de vie commune. Alors, dès que j’entends ou que je vois une ambulance, je ne peux m’empêcher de penser à ce jour-là et le son de la sirène a une profonde résonnance en moi.

Fabienne

 

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Romance de gare

 

J’étais dans le train, en partance pour Aix-en Provence. Ma chatte, Patience, ayant la panse bien remplie, était d’un calme olympien dans son panier, à côté de moi. Je portais ma veste blanche, dont les bords étaient agrémentés d’une ganse bleue, dont l’élégance n’égalait que le confort.

Un jeune homme entra, et dès que je l’aperçus, je fus presque en transe, certaine d’avoir rencontré l’homme de ma vie. Il émanait de sa personne une fragrance capiteuse et ensorcelante, qui évoquait la douceur des pays d’orient.

La conversation s’engagea entre nous et il me dit faire partie du cadre de maistrance. Ayant un faible pour les militaires, j’avais des étoiles dans les yeux. Si j’avais osé, j’aurais fait quelques pas de danse, tellement j’étais joyeuse.

Tout à coup, une jeune femme très jolie, et très essoufflée, arriva dans le wagon, se dirigea vers mon compagnon de voyage, et sans se soucier de ma présence, lui dit, après lui avoir plaqué un fougueux baiser sur la bouche : « Ah chéri, j’ai cru que je n’arriverais jamais à l’heure avec toute cette circulation. »

Vexée, dépitée, je me dis que si j’avais eu une lance, je l’aurais bien transpercée sur le champ. La romance que j’avais imaginée, d’un coup venait d’être tuée dans l’œuf, et sentait même le rance.

Je me détournai d’eux, me renfrognant dans mon coin, attendant impatiemment l’arrivée à Aix-en –Provence, pour commencer, qui sait, une nouvelle romance.

Gill

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