La porte

 

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 Quelqu’un derrière la porte

 

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Quelqu’un derrière la porte

 

Le vent n’a pas cessé depuis ce matin et la nuit tombe déjà. La tuile à loup hurle désespérément de façon lugubre. Les gros nuages noirs stockent encore la pluie qui ne devrait pas tarder. Temps de saison dit-on en cette fin d’Octobre. La grisaille rend dépressif. On attend que ça éclate. Voici les premières gouttes qui accélèrent leur cadence pour continuer au pas de charge, précédant des trombes d’eau qui s’abattent avec rage, tabassant impitoyablement tôles, toitures et végétaux, torturant tout sur leur passage.

 

Toc-toc. Tiens, on toque à ma porte. Faiblement. Puis, plus fort. Ensuite, on cogne carrément. Mon sang se glace. J’ouvre ou non ? Pas de judas pour me rassurer…

 

TOC-TOC ! Encore plus fort. Un cri désespéré. Quelqu’un derrière la porte par un temps pareil ! Ce serait inhumain de le laisser dehors. Je m’arme de courage, tourne la clef, entrebâille. Valérie, trempée comme une soupe, rentre de balade avec ses chiens. Tout ce monde crotté dégouline de toutes parts. Mais quel bonheur de faire entrer quelqu’un de connu : compagnie bienvenue, alors que j’étais paralysée de trouille.

 

Mouty

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Quelqu’un derrière la porte

 

Laura aimait jouer à cache-cache. Aujourd’hui, pour son anniversaire, elle avait tous ses amis avec elle ; c’était l’occasion d’une méga partie. Elle connaissait toutes les bonnes cachettes de la maison et n’avait pas encore était le loup.

 

Pourtant au dernier jeu, Théo, son meilleur ami, lui qu’elle admirait tant, l’avait trouvée la première. Elle enrageait. C’était son tour de compter, les yeux fermés, la tête dans les bras, debout derrière la porte.

 

Claudie

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Quelqu’un derrière la porte

 

La région des lacs, en Ecosse, est vraiment superbe. George et moi y avions loué un cottage afin d’y passer tout le mois d’Octobre, tant la poésie de l’automne, célébrée par les couleurs des Highlands nous enchantait. Positivement.

 

   Un soir, alors que le vent se déchainait au dehors, nous étions tous deux assis devant un bon feu de bois, notre chien Mortimer couché à nos pieds, et savourions, en connaisseurs, la lecture-à voix haute- d’un roman de Walter Scott….

 

…Lorsque soudain nous fûmes interrompus par un grattement furtif à la porte d’entrée. D’un bond, Mortimer se rétablit sur ses pattes et se mit à gronder. Ce qui m’alerta aussitôt car notre doberman, bien que catalogué « chien de garde » n’aurait jamais fait de mal à une mouche. George s’empressa de me rassurer en souriant : « Ce doit être une pauvre petite chose perdue dans la tempête. Je vais voir. Nous reste-t-il un peu de lait ? »

 

Il ouvrit la porte : personne. Fit quelques pas à l’extérieur, examinant les alentours tout en vocalisant un appel irrésistible pour tout félin normalement constitué : 

« Minouminouminouminou… ». En vain

 

     Le fait, par deux fois, se reproduisit à l’identique. Mortimer, quant à lui, donnait des signes d’agitation de plus en plus appuyés, lorsque George inspectait-toujours en vain-les abords de notre maison.

 

La troisième fois, Mortimer poussa un hurlement terrifiant et courut se cacher dans le placard de la cuisine. Une fois de plus, George se voulut rassurant : « Décidemment Darling, je me demande si l’acquisition de ce chien a réellement été une bonne affaire ! Mais trêve de plaisanterie, je vais en avoir le cœur net à présent. » et, tout en continuant à sourire, il se munit d’une puissante lampe-torche. Puis il ouvrit la porte.

 

   Sur le seuil se tenait Le Monstre. Immense, hideux, la gueule grand-ouverte !

 

Je n’ai plus jamais revu George.

 

            El Pé

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Quand vient la nuit….

 

La porte est bien fermée ? Oui.

 

Tous les soirs, je vérifie cent fois la clé, les verrous. Je suis peureuse, TRES peureuse. C’est seulement après être restée un quart d’heure à tout regarder que je peux me coucher.

 

On pourrait alors penser que je vais lire, puis m’endormir tranquillement d’un sommeil calme et réparateur. Pas du tout ! J’écoute tous les bruits et je finis par me persuader que quelqu’un essaie d’entrer, qu’on force la serrure, qu’on secoue la porte. Je me lève, vérifie, me recouche, me relève. Bref, ma nuit ressemble à une saga infernale et au matin, fatiguée, j’ouvre une porte derrière laquelle il n’y a évidemment rien.

 

C’est pourquoi cette nuit, j’ai décidé de ne pas écouter le démon de la peur. Et j’ai beau entendre taper, sonner, secouer, je me dis que tout ceci se passe dans mon imagination et je ne cède pas. Alors, au matin, après avoir passé pour une fois une nuit sereine, j’ouvre ma porte par acquis de conscience, et surprise ! Mon mari est couché sur le paillasson.

 

« - Mais que fais-tu là ? Tu ne devais rentrer que demain.

 

Il me répond alors d’un ton grognon :

 

   - Mais enfin, tu ne m’as pas entendu ? J’ai sonné, tapé, appelé pendant des heures. Toi qui te lèves toujours dix fois avant de t’endormir, qu’est-ce que tu faisais ? J’ai passé une nuit épouvantable.

 

   - Et bien, pour une fois, la mienne fut divine »

 

Gill

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