Novembre et ses dix mots

 

 En 15 minutes, écrire un texte contentant les dix mots suivants :

         posséder   roman  inspiratrice  déchirer  poème 

          parcours  voyage  sentimental  concevoir  fabuleux

                   sur le thème  « Novembre »

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       La mer tentait de déchirer les rochers de l’île tandis qu’Alfred composait un poème dont Aurore, bien sûr, était l’inspiratrice. Pour l’heure, blottie sur le sofa cramoisi, elle écrivait un roman qu’elle titrerait «  Indiana ». Fabuleux voyage dans une autre île, très loin celle-là,  perdue quelque part dans l’océan Indien. Parcours initiatique s’il en est d’une jeune fille trop sentimentale.

 

          Alfred ne pouvait concevoir comment l’on pouvait être « trop » sentimental. La passion le possédait tout entier et il s’y laissait aller avec un mélange de délice et de mélancolie : l’amour est hélas éphémère, quoiqu’on dise…

 

        La maison blanche de Minorque, de style colonial, résistait vaillamment aux tempêtes de Novembre, si fréquentes en Méditerranée. J’aurais aimé être une voyageuse égarée, afin de frapper au carreau et demander asile aux amants  romantiques. Pour les remercier, j’aurais composé une chanson ; « Alfred et George, c’est l’histoire de la mer et du ciel »… 

 

                  El Pé

 

 

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Fabuleux  mois de Novembre tu me rends  sentimentale  avec tes couleurs automnales je me sens une âme de  poète, toute la nature semble  possédée pour se parer  s'inspirer comme l'ont fait et le feront encore et encore tous les amoureux de la nature de l'écriture qui racontent, dessinent, peignent ta beauté ;  ton parcours  n'est pas si long, un  voyage  de trente jours mais  un si beau  roman

 

à écrire, après la chaleur infernale de l'été avec ses longues journées où l'on cherche désespérément un peu de fraîcheur qui ne vient pas, passe Octobre et  ses pluies bienfaisantes, tu arrives  toi  avec un air plus léger qui fraîchit au fur et à mesure que les journées raccourcissent quand le soleil décline et disparaît au zénith, boule de feu  déchirant  le ciel , affolant mes yeux qui ne savent plus où se poser de ses  rayons colorés se mélangeant aux mosaïques colorées des arbres  dégradés de mille couleurs enchanteresses ,  tu m'éblouis , tu m'inondes de joie et je ne puis  concevoir   de ne pas t'aimer.

 

                    Rina

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 Plaidoyer pour Novembre

 

Salut, c’est moi Novembre ! Je sais, mon parcours commence mal avec mon premier jour ! Mais passons rapidement sur ce triste début. C’est fabuleux, pour trente jours, je suis la vedette. Etant un grand sentimental, je ne peux pas concevoir qu’on ne m’aime pas. Je sais, Décembre, qui me suit, possède de sérieux atouts : d’abord sa neige, inspiratrice de nombreux poèmesromans et voyages. Et puis il a Noël, comment lutter avec Noël !

 

Mais je suis décidé à me battre pour qu’on m’apprécie à ma juste valeur. Regardez autour de vous les couleurs chaudes de mes feuillages jaunes, bruns, orangés, les rayons du soleil couchant qui déchirent les forêts touffues et s’insinuent délicatement entre les arbres pour venir réchauffer vos promenades dominicales.

 

Si vous sautez prestement au dessus du « 11 », vous ne trouverez rien qui soit morose ou triste pendant ces trente jours de règne. Tout juste ressentirez-vous un léger agacement si vous n’éliminez pas de vos pensées les impôts locaux que vous allez payer et qui sont douloureux pour votre porte-monnaie. Mais qu’est ceci à côté du fumet des châtaignes grillées et des bons potages aux légumes frais que vous allez concocter avec amour, pour réchauffer les quelques fraîches soirées qui commencent à arriver. Dîtes-vous bien que vous ne souffrirez pas autant que dans un mois, quand je serai parti et que décembre vous gèlera mains et pieds. Point de gel avec moi, point de chaleurs accablantes non plus, comme avec Juillet et Août, point trop de pluie comme avec Octobre, un temps idéal, vous dis-je.

 

Je le sais, vous allez m’adorer et me regretter.

 

           Gill

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NOVEMBRE

Mathilde possédait un roman de l’écrivain Jules Vernet dont elle fut l’inspiratrice. En ce mois de Novembre aux couleurs ternies par la sécheresse des dernières saisons, les coups de soleil puis les bourrasques, elle préférait aux sorties frigorifiantes enfonçant l’humidité dans le corps jusqu’à la moelle, se blottir dans un fauteuil près du radiateur placé sous la fenêtre.

Dans le livre qu’elle conservait précieusement, elle retrouva un poème que lui avait adressé jules. Elle avait déchiré puis recollé cette feuille écornée comportant des tas de ratures. Elle revoyait son parcours avec Jules, connu lors d’un voyage fabuleux au bord du Nil. Jules était très sentimental, surtout au moment des couchers de soleil.

A présent, elle concevait sa vie sans Jules, mais pas sans ces vieux souvenirs qui semblaient dater en même temps d’hier et de l’antiquité égyptienne.

Mouty

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