Une étrange rencontre

 

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En « TIF »

 

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Une étrange rencontre

 

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Par Beckmannjan, CC BY-SA 3.0,   wikimédia 

 

 

Une étrange rencontre

 

Un enfant chétif s’ennuyait en classe. Il restait passif devant les questions que le maître lui posait. Habitué aux moqueries des autres élèves à cause de sa petite taille et de sa maigreur, il préférait se taire. Devant son silence et son air rébarbatif l’adulte insistait, inconscient de ce qui s’agitait dans la tête et l’âme de ce petit garçon. Pourtant, ce dernier se savait si émotif que si un sourire ou une grimace des autres le narguait, il ne savait comment il y répondrait. Cela pouvait être explosif : il était si émotif parfois ! Ses parents le lui disaient. Etrange quand même : à la maison, il ne supportait aucune remarque. Pour n’importe quel motif, sa nature passionnée reprenait le dessus. Sans doute parce qu’il savait que ses parents l’aimaient et qu’à part quelques raclées mémorables mais heureusement rares, il ne manquait de rien. Affection, tendresse, câlins…Alors pourquoi en classe était-il si rétif à s’exprimer ? A rester en compagnie de ses camarades ? L’enfant se posait beaucoup de questions tandis que l’instituteur qui l’avait délaissé pour un autre, s’engageait dans un long exposé narratif.

     L’oiseau chanta, le soleil brilla et le petit se retrouva d’un coup au bord d’une rivière ou des poissons actifs sinuaient aux creux des rochers. C’est alors qu’il le vit, ce poisson-là était multicolore, plus grand que les autres. Et dans une magnifique gerbe d’eau, il s’envola pour le saluer de ses ailes dorées. « Viens, je t’emmène », lui chuchota-t-il et l’enfant s’endormit doucement porté par les murmures du vent.

E.O.

 

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Image par Alfred Derks de Pixabay

 

 

Une étrange rencontre

 

Elle m'avait dit: «Tu me reconnaîtras facilement, j'ai une coupe de cheveux déstructurée et tricolore. Et puis si tu ne me vois pas à l'entrée, ne te sens pas fautif, adresse moi un SMS de deux mots, ne soit pas narratif

Je restai cependant dubitatif, sachant qu'elle ne supportait pas d'attendre plus de deux minutes.

 

A la date fixée, je me rendis à la piscine, que je n'avais pas l'habitude de fréquenter, n'étant pas du tout sportif. Comment me suis-je retrouvé devant la porte de ma cabine, le regard interrogatif, nu à l'exception de mon maillot de bain qui était tombé sur mes chevilles? Je n'en sais rien.

Elle n'eut d'autre solution que de me jeter sa perruque et m'ordonnant d'un ton impératif de me couvrir.

Sa perruque, que dis-je, ses faux tifs!

 

Jean-Marc

 

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Image par jacqueline macou de Pixabay

 

 

UNE ETRANGE RENCONTRE

        

         Ce matin, une étrange rencontre m’attendait au feu rouge d’un carrefour où je suis arrêtée. J’aperçois devant moi un homme déguisé en clown qui fait du stop qui me lance un regard interrogatif. Je vous assure un clown qui fait du stop affirmatif je ne rêve pas ! Surprise, étonnement, hallucination, aucun qualificatif ne me vient à l’idée. Que fait là ce clown très décoratif dans ses habits colorés avec le pouce levé ? Mon esprit vif élabore plusieurs scénarios différents. Le plus plausible serait que ce Clown inattentif aurait loupé le bus de retour des intermittents du spectacle. Son métier de figurant est très intensif. Cet artiste imaginatif est aussi doublure de chanteur, cascadeur à cheval et souffleur de théâtre. Il était doublure bilingue mais c’est définitif il allait abandonner l’allemand, le génitif le gérondif… Je décide de continuer ma route mais cela perturbe mon petit cœur émotif d’abandonner un clown passif sur le trottoir. Mes souvenirs admiratifs des spectacles de Cirque de mon enfance me reviennent en mémoire. Dans un élan positif, je lui demande sa destination. Il me répond sur un ton plaintif qu’il a ses enfants à récupérer à l’école, pas très loin de chez moi d’ailleurs. J’utilise l’impératif pour lui dire de monter dans mon 4 x 4 sportif. Hélas le trajet fut rébarbatif avec son monologue sédatif sur le court métrage créatif qu’il tournait sur les métiers du Cirque. Enfin nous sommes arrivés à l’école où ses enfants l’attendaient, toutefois je leur trouve le teint chétif et le regard craintif. Après tous ces éléments négatifs, je lançais un regard furtif et tel un fugitif je partis sans lui proposer de les raccompagner chez eux.

         M-Christine

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Image par Free-Photos de Pixabay

 

 

   Lorsque j’ai pris l’apéritif, j’étais dans un état très positif. J’avais également envie d’un repas roboratif. Je sortais en effet d’un soin palliatif de longue durée. Et mon caractère généralement oblatif en avait pris un coup. Je ne voulais plus être négatif. En lisant le menu écrit sur un tableau noir, je restais hésitant. Le garçon qui allait me servir, fort attentif, me demanda :

-         « Monsieur désire-t-il un apéritif ?

-         Bien entendu !

-         Monsieur prendra-t-il le menu du jour ?

-         Certes, mon brave, il me semble très roboratif !

-         Oh, mais je vous reconnais ! Vous suiviez un soin palliatif à l’hôpital proche ?

-         En effet !

-         Monsieur reste donc très positif !

-         Oui, mais encore hésitant pour le dessert.

-         Que Monsieur prenne son temps ! Nous verrons plus tard. 

-         J’y pense… Quand j’étais petit, ma grand-mère cuisinait un dessert dont je ne me rappelle que la fin : le mont se terminait en « tif ».

-         En tif ? Je ne vois pas… Ecoutez, pour vous faire plaisir et comme je suis heureux de votre guérison, je vous propose une invention de notre chef que nous appellerons le… BONTIF ! »

        

FIN

             Tina.

 

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En cet après-midi d’automne, je marchais en forêt :je débutais ma promenade hebdomadaire, celle qui me permet de me retrouver dans cet état contemplatif que j’affectionne tant. J’imprégnais mes rétines de toutes les couleurs autour de moi : le brun des fougères qui commençaient à faner, le vert des conifères, le mordoré des feuilles de châtaigniers. J’absorbais aussi les odeurs : celle de l’humus et des feuilles mortes, celle des moisissures et des champignons. Aucun substantif n’aurait pu décrire avec exactitude le bonheur que cette communion avec la nature m’offrait. Soudain, un petit cri plaintif me sortit de mon état de béatitude. Je regardai autour de moi, avec des yeux interrogatifs. J’aperçus un jeune enfant, un petit garçon qui ne devait pas être âgé de plus de six ans. Il était recroquevillé dans le creux d’un arbre. Je m’approchai avec douceur pour connaître la raison de son désarroi.

- Bonjour, que t’arrive-t-il ?

Surpris, il leva les yeux vers moi. Des larmes avaient inondé ses joues.

- J’en ai marre, me dit-il.

Ses termes n’étaient pas très explicatifs et je m’attendais à ce qu’il complète ses paroles, mais il ne prononça pas un mot supplémentaire. Je l’interrogeai donc à nouveau.

-Marre de quoi ?

J’imaginai qu’il avait dû se faire réprimander par ses parents, se disputer avec ses copains, se chamailler avec son frère ou sa sœur, ou bien encore se faire punir à l’école. Mais sa réponse me surprit au plus haut point.

- J’en ai marre des mots en -tif.

Je n’étais pas vraiment sûre d’avoir bien compris ; aussi, afin de ne pas le brusquer, je répétai calmement :

- Des mots en -tif ?

- Oui, des mots en -tif. Je viens de rentrer en CP et tous les jours, le maître nous apprend de nouveaux mots en -tif. Et moi, je mélange tout en grammaire. Comment veux-tu que je retienne la différence entre le déclaratif, l’interrogatif, l’exclamatif et l’injonctif ?

Il semblait si sérieux que j’avais presque de la peine pour lui.

- Et ce n’est pas fini ! Voilà qu’aujourd’hui, lors de la leçon de conjugaison, il nous parle d’indicatif, de subjonctif et d’impératif. Trop, c’est trop ! s’écria-t-il.

Je comprenais ce qu’il ressentait. Parfois, trop, c’est trop.Mais je me gardais bien de lui dire que cela ne faisait que commencer. Je lui répondis plutôt, dans un sourire :

- Tu sais, certains mots en -tif ne sont pas si terribles. Bien sûr, tu peux ne voir que le négatif autour de toi. Mais tu peux aussi choisir de rester positif.

 

 

Fabienne

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Image par eommina de Pixabay

 

 

        Dans son village dont il était natif, Gérôme courait plus qu’il marchait tant il était actif.

   Les clés de son logis pendaient autour de son cou, pareilles à un pendentif.

Si on l’interrogeait il devenait rétif, sauf bien entendu lorsqu’on parlait de TIFFANY. Là il devenait inventif ; tout cela révélait son inventif  et presque son créatif.

    Il n’était pas chétif mais pas très costaud non plus…sûr, on ne l’aurait pas pris pour le chérif.

 

    Gisèle

 

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Rétif et le Mastiff

 

Je ne vais pas ici vous imposer un récit rébarbatif, mais l’histoire d’une étrange rencontre qui m’a laissé dubitatif.

Un jour Rétif, mon chat siamois, allongé sur mon lit, veillait sur moi. Enfin, veillait n’est pas vraiment le mot adapté, car il était assez chétif, particulièrement passif, et surtout très émotif. Nullement agressif, il n’avait rien qui puisse déclencher la peur.

Maman était partie travailler avec son groupe caritatif, et comme j’étais légèrement souffrant, elle m’avait laissé seul, après m’avoir donné un laxatif. La solitude me rendait peureux et négatif. Cherchant un palliatif à ma nervosité, je me dis : « si seulement j’avais un gros chien, je serais plus rassuré »

Tout à cette pensé, je fus surpris par le coup de tonnerre qui retentit - il n’y avait pourtant pas d’orage – et dans l’instant qui suivit, je m’aperçus que Rétif s’était transformé en un énorme Bull Mastiff. Je ne cherchai même pas à comprendre d’où il venait tant sa forte présence me semblait sécurisante et je m’endormis d’un sommeil sans rêves.

Je me réveillai frais et dispo. Suprise ! mon étrange rencontre, l’imposant mastiff, avait disparu, et Rétif était de nouveau près de moi. Mais je sentis tout de suite un je ne sais quoi de changé chez lui. Son apparence était toujours la même mais il émanait de lui une sorte de force intérieure, quelque chose de positif et de réconfortant. Un génie créatif avait doté mon chat des qualités du mastiff pour en faire le gardien idéal.

Depuis, je n’ai plus jamais peur de rester seul à la maison avec Rétif. Et par moment, j’ai l’impression qu’il en tout gonflé d’orgueil et qu’il en sourit d’aise. Peut-être avait-il besoin de sentir ma confiance…

Gill

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