Un mariage d'automne

 

 

Chacun(e) reçoit 2 papiers

Sur le premier, on inscrit trois expressions de comparaison            

avec un animal ou un végétal

Ex : rire comme une baleine

 

Sur le deuxième, on inscrit trois expressions de comparaisons     

 avec autre chose

Ex : long comme un jour sans pain

 

                                Les papiers de chaque catégorie sont mélangés                                  

et chacun en tire deux au sort

 

Utilisez les six expressions en votre possession dans un texte dont le thème est

« Mariage d’automne »

 

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          Ils se sont dits  oui, pour le meilleur et pour le pire. Dehors, la pluie fait rage.

Bien sûr, il aurait mieux valu qu’ils se marient au printemps. Sauf qu’au printemps le bébé aurait déjà trois mois, alors…

Alors le curé fait semblant de ne rien savoir. Il est gras comme un moine évidemment et ça lui donne bon caractère. Pour l’heure, il bénit les anneaux.

Raoul , le (pour très peu de temps encore) fiancé, un garçon franc comme l’or mais loin d’être malin ou adroit comme un singe, saisit l’alliance destinée à Janine, rate le doigt et de saisissement, laisse tomber cette alliance…qui roule, roule longtemps sous les chaises. Tout le monde se retrouve à quatre pattes. On finit quand même par la retrouver et Raoul s’apprête à recommencer l’opération. C’est le moment que choisit Ernest pour intervenir. Ernest est l’ami d’enfance que le marié a choisi pour témoin. Au grand dam de sa belle-mère : « Mais qu’est-ce-qui t’a pris de faire tant d’honneur à ce grand dépendeur d’andouilles ! Lui qui est mauvais comme la gale et franc comme un âne qui recule ! » Elle avait raison. Car Ernest ne peut s’empêcher de se lever afin de lancer à pleine voix, pour que chacun en profite : « Ben dis-donc mon vieux, j’espère que cette nuit tu t’y prendras mieux ! »

On frôle l’incident. Par bonheur, le cousin Charlie (toujours gai comme un pinson celui-là, toujours le mot pour rire) a la judicieuse idée de glisser un coussin péteur sur la chaise d’Ernest…qui se rassoit en musique sous les rires de l’assistance et le regard désapprobateur du curé.

     La cérémonie s’achève enfin, au grand soulagement de tous. Les mariés remontent maintenant la nef, accompagnés par la classique Marche Nuptiale, jouée à l’harmonium par Mademoiselle Jeanne. Trop classique d’ailleurs au goût de l’honorable demoiselle qui décide soudain de l’agrémenter de vocalises de son cru. La pluie en l’entendant, redouble de violence.

    Tant mieux. Mariage pluvieux, mariage heureux.

   El Pé

 

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Mariage d’automne

     Ils étaient très amoureux. Ils ne voulaient attendre ni printemps ni été. L’automne leur convenait, ils allaient se marier.

C’était sa déesse.

Sa peau était blanche comme la neige, ses lèvres des cerises rouges et l’azur de ses yeux rayonnait de bonheur.

Il était doux comme un agneau, et comme le pélican, il aurait donné sa vie pour elle.

En haut de la colline, comme un beau pâtre grec, il contemplait les feuilles qui tombaient en pluie d’or en lui tenant la main.

Tous les deux avançaient vers la vie magnifique qui leur ouvrait les bras.

     Gisèle

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UN MARIAGE D’AUTOMNE

 

Le grand jour était arrivé !!!

Griselda, bavarde comme un perroquet, épousait William, solide comme un roc.

Quel beau couple !

La maman de Griselda pleurait comme une madeleine. Sa belle robe bleue lui allait comme un gant.

Le papa de William était gourmand comme un ours. Il était près du buffet et avait hâte d’y goûter !

Ce serait pour lui le point d’orgue de la journée.

Le petit frère de Griselda qui était malin comme un singe avait découvert des friandises derrière un rideau.

La petite sœur de William était tombée dans le bassin des poissons rouges, elle était trempée comme une soupe, sa maman avait dû la changer.

Ce fut une journée mémorable : une cérémonie réussie, un buffet exceptionnel. Les invités gais comme des pinsons avaient mangé comme des ogres.

Griselda et William unis pour le meilleur et pour le pire étaient comme des poissons dans l’eau, main dans la main,

les yeux dans les yeux, en ce beau jour d’automne !

Chris

 

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Mariage d’automne

Quelques jours avant notre mariage, lors d’une belle soirée d’automne, nos amis se sont divisés en deux groupes pour organiser le traditionnel « enterrement » en se laissant guider par le hasard provoquant ainsi une situation que l’on pourrait qualifier de cocasse.

Affublé par un déguisement préparé par mes copains, comme un cochon, je devais rentrer au bistrot du théâtre, à quatre pattes en poussant des cris comme un porc qu’on égorge à cause de mon groin gros comme une maison.

Les quelques clients attablés, après une première surprise bien compréhensible, ont probablement considéré que cela devait être la répétition d’une scène de théâtre et le garçon de café, mis dans la confidence m’apporta une gamelle remplie de glands (en chocolat) que je dévorai avec délectation en faisant beaucoup de bruit, accroupi directement sur le sol.

Un instant plus tard, ma fiancée qui ignorait ma présence, rentra au bistro du théâtre déguisée en une poule revêtue d’une écharpe dessinée avec un énorme groin. Surprise de voir un cochon installé dans un coin sans que cela entraîne de réaction des consommateurs, elle surmonta sa crainte de lire devant cette assemblée le poème intitulé quand les poules auront des dents qui fut complété par un message de circonstance : j’envisagerai de me marier avec un cochon.

Il faut dire qu’avec sa mémoire de poisson rouge, elle n’a pas percuté spontanément que c’était le cochon assis par terre, le groin baveux, qui lui était destiné.

Elle cria « Oh mon Dieu » lorsqu’elle comprit la grosse blagounette que nos amis avaient organisée. Et moi, retirant en vitesse mon groin pour enfiler mon nouveau costume d’astronome, beau comme un astre, je sautais dans les bras de ma promise jolie comme un cœur.

Le champagne coula à flot toute la nuit inondée par le scintillement des étoiles. Et, nous deux, les yeux imbibés d’amour, nous étions à la recherche de l’étoile filante.

Christian

 

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Station du Mont Lozère

 

 

Mariage d’automne

Brigitte et Alain s’étaient rencontrés lors d’un mariage.

Elle, qui en cette fin du mois de novembre n’aspirait qu’à dormir comme une marmotte, s’était finalement rendue au mariage de sa cousine Églantine. Quelle idée de se marier à la fin de l’automne, par un jour maussade, qui plus est au fin fond de la Lozère ! Elle n’appréciait guère sa cousine, qu’elle qualifiait de peu discrète : celle-ci riait comme une baleine à la moindre occasion, ce qui mettait mal à l’aise la réservée Brigitte. Mais sa famille l’avait convaincue : ce mariage serait l’occasion de se réunir. Et puis, qui sait, peut-être rencontrerait-elle l’âme sœur ? - leitmotiv énoncé par sa mère depuis qu’elle avait dépassé la trentaine et qui lui donnait plutôt envie de s’enfuir, en courant comme un lapin.

Alain, quant à lui, était le témoin et l'ami d’enfance de Jules, le futur mari d’Églantine. Tous s’accordaient à dire que cet homme, au tempérament bien trempé, était intelligent comme Einstein. Leur ton narquois sous-entendait qu’il s’agissait de la principale raison de son célibat.

Quand le regard d’Alain, brûlant comme le feu, s’était posé sur Brigitte, ce fut une évidence pour ces deux-là. Elle lui dirait plus tard qu’elle avait senti ses yeux sur elle enveloppants comme une couverture, ce qui l’avait à la fois émue et rassurée.

Et aujourd’hui, en ce 21 septembre, premier jour de l’automne, Brigitte et Alain s’apprêtaient à s’unir. Ils avaient choisi cette date en hommage à ce mariage d’automne qui avait provoqué leur rencontre : certes, Brigitte tremblait comme une feuille – autant à cause du froid que de l’émotion – mais elle paraissait gaie comme un pinson. Quant à son futur époux, toujours solide comme un roc, il goûtait enfin au bonheur et se sentait comme un poisson dans l’eau auprès de sa dulcinée d’automne.

Fabienne

 

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Jean Béraud Au Bistro

 

 

Mariage d’automne

Tout avait très mal commencé: l’effervescence du mariage s’était rapidement transformée en douche froide La mariée, la pauvre Rosalie s’est faite réprimander plusieurs fois car bavarde comme une pie, elle ne cessait d’interrompre la cérémonie par ses bavardages intempestifs. L’humeur atrabilaire de Monsieur le  maire, méchant  comme la gale, se lisait ce jour-là sur son visage: il était vert comme un poireau. A chaque réprimande, la pauvre fille, blonde comme les blés, devenait rouge comme une pivoine et elle finit par s’évanouir dans les bras du garde champêtre.

    A l’église,  le marié se faisait attendre.  Le bedeau baillait comme une clef à molette  et le vieux Baptiste, le  joueur d’harmonium   dormait comme un loir, le front posé sur son instrument.

   On envoya le premier enfant de chœur au bistrot d’en face et, sous la pluie d’automne il ramena le marié rond comme une queue de pelle et mouillé comme un rat. Ainsi, la cérémonie put se terminer  dans la joie et la bonne humeur car comme le dit le proverbe : « un mariage pluvieux, c’est mariage heureux »

Jean-Pierre

 

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Promenade des Anglais

 

 

Union tardive

Tous deux avaient 20 ans et c'était les vacances. Lui nageait comme un poisson.  Elle pas. Elle faillit se noyer dans les eaux bleues de la Côte d'Azur; il la sauva in extremis. Ils flirtèrent, ils s'aimèrent, ils se disputèrent. Il faut dire qu'elle était bête comme ses pieds. Et lui, toujours gai comme un pinson, s'affolait de tous les jupons qui passaient, ce qui la faisait, elle, rire jaune.

La vie passa.

Tandis qu'il convolait, divorçait, reconvolait, elle est restée longtemps blanche comme neige.

Quand ils se sont retrouvés par hasard, ils avaient tous les deux bien passé 60 ans et quoiqu'elle ne fut pas demeurée aussi bécasse, il lui fit une cour tellement précise que cela la fit rougir comme une écrevisse. Mais comme elle en avait assez de la solitude, elle retomba bien vite dans ses bras. Et, nouvellement mariés, ils repartirent bras dessus bras dessous à Nice, le paradis des retraités.

Suzanna

 

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Mariage en pays breton

Le mariage de Loïc et de Lenaïg est prévu de longue date pour le 29 novembre… et le grand jour est arrivé.

Évidemment, comme souvent en plein automne, c’est la tempête, et le petit village breton du bord de mer est balayé par les rafales et recouvert d’une pluie fine et pénétrante. Les arbres du jardin, habitués aux intempéries, sont courbés par le vent, et leurs feuilles rousses dont la couleur éblouit comme un soleil volent au gré des bourrasques.

Loïc est réveillé depuis longtemps, lui qui a l’habitude de dormir comme un loir. Assis dans le salon, il réfléchit à sa future condition de mari. Il était libre comme l’air et va devoir maintenant apprendre à partager son temps avec sa dulcinée, ce qui ne l’inquiète nullement mais au contraire le rend particulièrement heureux. Il l’aime tellement !

Les invités arrivent peu à peu. Il y a l’oncle Yves, sourd comme un pot, qui a, de ce fait, la chance de ne pas entendre le papotage incessant de la tante Soizic, bavarde comme une pie, les neveux, les nièces, enfin, toute la nombreuse famille et les amis des futurs mariés. Il est prévu que tout le monde se rende en cortège, à pied, à la mairie et à l’église car rien ne saurait empêcher cette coutume, et certainement pas une petite tempête, même s’il y a un vent à décoiffer toutes les bigoudènes. D’ailleurs, impossible de prendre les voitures, il n’y en aurait pas assez et il faudrait s’y serrer comme des sardines.

On prend le grand parapluie noir pour abriter Lénaïg et son père, qui le tient bien fermement pour éviter qu’il ne se retourne, et toute la compagnie les suit tant bien que mal, courbée, faisant face aux éléments déchaînés. Qu’elle est belle cette promenade le long du bord de mer, devant l’Océan démonté! qu’elle est belle notre Bretagne! pensent-ils tous.

Et c’est une famille joyeuse qui arrive à la Mairie, puis à l’église, et ce sont Lénaïg et Loïc, bénis par l’abbé Erwann, leur ami, qui en sortent, désormais mari et femme, accompagnés par un concert de binious.

La pluie s’est calmée pour un instant, le vent aussi. Chic, on pourra faire la photo de famille dehors, avant d'aller se restaurer dans la salle des fêtes décorée de fleurs et de rubans pour l’occasion.

Gill

 

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