Une île! que vais-je y trouver?

 

Vous (ou un personnage de votre choix)  découvrez

une île inexplorée

Faites-nous partager cette aventure

 

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Image par Francesco Sciolti de Pixabay

 

 

Une île inexplorée

 

         C’était un beau jour de printemps, l’air était doux et chaud, la mer était très calme, j’étais sur mon bateau, une douce torpeur m’envahissait. Je me suis endormie.

       Le bateau chavirait, sur le sable mouillé je me retrouve allongée dans un lieu inconnu.

        Je scrutais l’horizon et ne voyais que l’eau autour de cet îlot que je n’avais jamais vu.

         J’étais très apeurée et n’osais avancer vers les arbres, là-bas, qui faisaient la forêt.

          Je marchais doucement pas du tout rassurée…soudain des cris perçants, je grelottais d’effroi…c’était des cormorans.

          Une racine soudain heurta mon pied, je tombais en avant…et je me réveillais…

          Sur le sable mon pédalo venait de s’échouer. Mon rêve se brisait.

           Je cherchais mon îlot, il s’était envolé.

Gisèle

 

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Image par JackieLou DL de Pixabay

 

 

Une île déserte

 

        « Moi, je n’aime pas la mer ». Cette déclaration /titre de Françoise Xenakis ne s’applique certes pas à moi. J’ai toujours adoré la mer. Jusqu’au jour où… Moins. Mais à quoi bon raconter cette histoire puisque personne ne me croira ? Bah ! Tant pis, allons-y !

  Elle débuta l’un des mois d’Avril de ma folle jeunesse. Nous étions trois garçons, trois filles, sur un petit youyou de bois  et joyeux nous allions…non pas à Cuba comme dans la chanson, mais tirer quelques bordées dans les environs de Fort Brescou*. Partis tôt le matin, nous étions bien décidés à passer la journée en mer ; d’ailleurs en témoigne le casse-croûte embarqué avec nous qui aurait suffi pour traverser la Méditerranée. Une fois Fort Brescou dépassé, un léger mistral nous poussa gaillardement vers le large. Nous faisions une fois de plus circuler le thermos contenant le café lorsque, droit devant nous, nous aperçûmes…une bande de terre, d’une centaine de mètres environ et qui n’avait strictement rien à faire à cet endroit-là. En effet, la petite île que nous ne tardâmes pas à distinguer était absente de toute la cartographie marine que nous emportions toujours avec nous.

    Tintin n’aurait pas hésité à la baptiser « l’Île Noire », et nous suivîmes son exemple après y avoir accosté. Il n’y avait rien. Rien qu’une modeste étendue de  rochers et de cailloux noirs, ne pouvant à l’évidence abriter la vie.

Pas découragés pour autant, nous nous apprêtions à pique-niquer joyeusement sur cette terre pourtant inhospitalière lorsque soudain…

…Soudain un long et sinistre grondement se fit entendre, le sol se mit à trembler sous nos pieds, tandis que d’énormes nuages noirs, venus d’on ne sait où, affluaient vers nous, cachant le soleil.

Terrorisés, nous nous ruâmes sur le youyou qui, aidé par un fort vent (de Sud à présent) soufflant dans nos voiles, s’éloigna très vite de l’Île Noire.

Il était temps. En moins de trois minutes, île et pique-nique s’enfoncèrent dans les flots. Par bonheur, notre fidèle youyou avait alors pris assez de distance pour ne pas être happé par le tourbillon qui s’en suivit et, bien que secoués, nous avons pu regagner le port sains et saufs. Ouf !!

Voilà l’histoire. Vous allez me dire que vous n’en croyez pas un mot et vous aurez raison. Mais cela aurait pu arriver ou arrivera peut-être bientôt, puisqu’une chaine tellurique serpente dans les sous-sols de cette région. Et, comme chacun le sait, les volcans, même plongés dans un profond sommeil depuis des siècles, ne dorment que d’un œil.

El Pé

*Le Fort Brescou est une ancienne prison construite sur une petite île, elle-même située à un demi-mille marin du Cap d’ Agde.

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Image par PatternPictures de Pixabay

 

 

L’île à 500 millions

 

Le public applaudit à tout rompre. La musique retentit, mystérieuse, puis l’animateur parle en détachant bien les mots :

«  – Bravo Kevin, vous avez gagné toutes les épreuves de notre grand jeu de téléréalité, « L’île à 500 millions », organisé par la FSD (faune sauvage en danger). Je vous rappelle l’ultime épreuve. A ce stade du jeu, vous avez la possibilité de partir avec 125 millions d’euros, ou…….  vous pouvez quadrupler ce gain en acceptant d’être débarqué sur une île inconnue, peut-être semée d’embûches et de dangers de toute sorte, que vous allez découvrir sous les yeux des téléspectateurs. Si vous parvenez à y séjourner au moins 12 heures, vous remportez la somme de 500 millions d’euros. Si pour une raison ou une autre vous échouez, vous perdez tout.

   – Pas besoin de réfléchir, Christophe, je ne quitte pas, je tente la suite. Qu’est-ce que c’est que 12 heures ! une rigolade !

– Voilà ce que j’appelle un candidat téméraire. Ah, l’appât du gain ! »

Et dès le lendemain matin, 7 heures, je me retrouve seul sur une bande sablonneuse, devant une forêt qui me parait d’emblée inhospitalière. Je suis équipé d’une sacoche réfrigérée contenant de la viande, d’un spray pour repousser les animaux prédateurs, d’une petite bobine de fil de fer, et d’une pilule dont j’ignore la composition et ce à quoi elle peut servir.

J’entre dans la forêt, et l’absence de bruit me frappe. Pas de chant  d’oiseaux, aucun  bruissement, pas même un frémissement. On dirait qu’arbres et bêtes, la nature entière a peur et retient son souffle. Aucune senteur fraîche et délicate, mais des effluves de faune sauvage, une odeur de prédateur en chasse. Et tout à coup un bruit lointain, un rugissement me semble-t-il, ou c’est ça, un rugissement inquiétant. Je m’asperge de spray répulsif, bêtement, pensant ainsi masquer mon odeur. Il est 10 heures, il faut tenir au moins 9 heures.

C’est alors que tout va très vite, les rugissements se rapprochent, je cours, je cours pour essayer de m’en éloigner et je débouche dans une sorte de clairière où trône une vaste cage dans laquelle je me précipite, verrouillant la porte derrière moi. Je me pense alors à l’abri, mais en fait, je viens de me faire prendre au piège. Un lion s’approche, puis un autre et encore deux autres. Ils entourent ma cage aussi ronde qu’une arène. Je commence à comprendre que toute cette île est un vaste terrain de chasse dont je suis le gibier. Et tenir 7 à 8 heures en tant que gibier, c’est ça le challenge.

Pendant quelques heures, je parviens à tenir les fauves à distance en leur jetant la viande. Ensuite je colmate les brèches qu’ils font dans la cage avec le fil de fer. Mon eau est depuis longtemps terminée, j’ai la langue comme du carton tellement j’ai soif et peur. Je n’ai plus rien et il reste 2 heures à tenir. C’est à ce moment que je comprends à quoi sert la pilule… à décider de ne plus rien sentir de ce qui va se passer.

Alors, dans mon désespoir, je regarde le plus imposant des quatre fauves, et je lis dans ses yeux quelque chose d’effrayant, quelque chose  que j’avais oublié : ce jour où j’ai participé à un safari où un lion élevé en cage avait été relâché dans une nature inconnue pour y être chassé par un groupe de très riches touristes, sans aucune chance de survie. Une mort programmée en fait.

Lui et son espèce ne l’ont pas oublié…. L’association qui organise ce jeu non plus.

Gill

 

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Par Martin Falbisoner — Travail personnel, CC BY-SA 4.0,     wikimédia

 

 

UNE ÎLE PERDUE

 

Quand est-ce que ça va s’arrêter, j’ai envie de vomir maintenant…. Ça fait des heures que je suis secoué par les vagues à la dérive, dans ma capsule de survie ! Plus de contact, tableau de bord sourd et muet ! on devait amerrir dans le Pacifique et les bateaux de la marine devaient nous récupérer. Trois pilotes dans 3 capsules, le russe et l’américain ont disparu, après 3 mois dans l’espace à réparer un satellite international, mission terminée, on rentre ! Enfin, la capsule a heurté quelque chose et je vois une bande de rochers noirs volcaniques et une plage. J’actionne le processus d’urgence de sortie et je m’agrippe aux rochers. Tout tourne, j’ai les jambes en coton et des étoiles devant les yeux. Je mange une barre protéinée du sac à dos de survie. La marée arrive et je me retrouve sur la plage. Personne, j’appelle et je regarde autour de moi, aucune réponse, seuls quelques oiseaux marins au loin et de jolis perroquets colorés dans leurs palmiers .Je pars à la découverte de l’île afin de trouver un abri pour dormir. Quelque chose heurte ma tête et je perds connaissance. Des murmures autour de moi me réveillent, je fais toujours semblant de dormir j’entends : - d’où il vient celui-là, il était enfermé dans une boite qui flottait sur l’océan. J’ouvre à peine un œil et découvre une énorme caverne de rochers volcaniques avec une ouverture laissant passer le soleil en son centre et elle est peuplée d’animaux sauvages ! Des éléphants, des lions, des gorilles semblent discuter avec des girafes, des perroquets colorés côtoient des hippopotames et des boas énormes…. Le plus surprenant c’est que tout ce monde animal parle humain et se comprend très bien –IMPOSSIBLE -Je referme les yeux, je dois rêver c’est sûr. Mais un gentil ouistiti vient me caresser la main et le visage et me dit de me réveiller et de manger un peu, des bananes et des noix de coco qu’il m’offre. Je m’assois et demande où je suis et pourquoi tous ces animaux parlent et semblent vivre en grande harmonie. La Matriarche des éléphants et le Roi des lions m’expliquent que je dois rependre des forces sur l’île perdue où il n’existe pas d’agressivité, tous vivent en symbiose, en complémentarité, les animaux et la nature depuis des siècles à l’écart de tout. Je suis dans une bulle de bonheur, je discute avec des zèbres, des panthères super-cool, des girafes épatantes, des orangs-outangs farceurs, des porcs épics affairés, des lionceaux câlins et des serpents énormes. Je mange, je dors, je me baigne dans un lac intérieur turquoise accueillant des cascades magnifiques source de vie pour tous. Un monde heureux, bienveillant, où je suis le seul être humain. Après un certain temps, je ne sais pas, la Matriarche des éléphants et le Roi des lions m’accompagnent dans une grotte aux parois scintillantes et me demandent de choisir : soit de revenir à la civilisation ou de rester définitivement sur cette île perdue.  Il y a plusieurs dalles, avec une croix en or, deux épées anciennes et la dernière avec un gouvernail, des tombes de conquistadors féroces de Cortes, d’un Padre franciscain et la dernière d’un marin perdu corps et bien dans l’océan. Les animaux m’expliquent que si je pars je n’aurai aucun souvenir. Je réfléchis, la joie et l’équilibre de cette île me tente mais ma femme et ma petite fille m’attendent. Je rentre dans ma capsule flottante poussée par des requins blancs loin dans l’océan et un porte-avion à ma recherche depuis 3 semaines m’a repêché. Mes 2 collègues étaient rentrés dans leur pays depuis un moment et avaient amerri dans le Pacifique. Nul n’a compris pourquoi, moi on m’a retrouvé dans la mer des Caraïbes pas loin de la pointe du triangle des Bermudes Mystère, Mystère……. !!!!!!

 

M-Christine

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L’île déserte

         J’ai une île déserte, bien à moi. Je n’ai besoin de personne pour y aller.

Elle a des arbres immenses, des herbes luxuriantes, des fleurs somptueuses. Une tortue avance silencieusement, un oiseau pépie doucement, un poisson nage paresseusement, les vagues clapotent à bas-bruit.

Je ferme les yeux, je suis bien. J’attends…je ne sais qui, je ne sais quoi. La nuit descend, la faim tiraille mon estomac. Ma mère m’appelle : « Viens à table au lieu de rêvasser ! ».

      Je m’éveille sans regret. Mon île est en moi, j’y reviendrai quand je le voudrai.

  Line

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