Histoires d'animaux
chacun écrit le nom d’un animal différent sur deux papiers
soit
2 mammifères / 2oiseaux / 2 poissons
2 insectes / 2 reptiles / 2 batraciens
ils sont réunis dans une pioche
chacun en tire deux au sort
À la manière d’un fabuliste
écrivez un texte en vers ou en prose
mettant en scène ces deux animaux
---------------------
LA TOURTERELLE ET LE CAÏMAN
Le caïman était à l’affut au bord du fleuve, enfoncé dans l’eau.
Il n’avait pas mangé depuis une semaine, il était affamé, il n’en pouvait plus. Malheureusement pour lui tous les animaux le connaissaient et se méfiaient quand ils passaient à proximité.
Quand tout à coup une tourterelle fort étourdie se posa non loin de lui !
C’était un rôti bien petit, mais le caïman était prêt à tout.
La tourterelle insouciante sautillait de ci, de là tout en cherchant des vers dans la vase. Lentement, le caïman s’approchait, lentement, seuls ses yeux sortaient de l’eau. Sans rien laisser paraître la tourterelle avait bien repéré le caïman et son manège, mais elle continuait à sautiller de ci, de là, tout en cherchant des vers dans la vase.
Le caïman, sûr de sa force et de sa ruse, en somme de son immense supériorité, s’approchait lentement, lentement. Un peu trop lentement car au moment où il s’apprêtait à ouvrir la gueule pour engloutir la tourterelle, celle-ci s’envola à tir d’aile, en riant à gorge déployée.
Le caïman fort dépité plongea sous l’eau.
Morale
L’intelligence et la force ne sont pas uniquement l’apanage des plus grands !
Chris
________________________________________________
Image par Mariya 🌸🌺🌼 de Pixabay
Un jour de plein soleil, Maya petite abeille qui voletait au milieu des mimosas en fleurs, vit un éléphanteau isolé du troupeau.
« - Bonjour jeune éléphant, comment te portes-tu ?
-Va-t-en, fuis loin de moi, criait le petit pachyderme, ton dard est venimeux et je le crains beaucoup. Si tu piquais ma trompe, elle gonflerait sans peine et je serai la risée du monde du troupeau !
-Mais non, je te promets, je ne suis pas vilaine. Je voulais juste un peu converser avec toi. Regarde, je suis seule et assez loin de toi ? Comment t’appelles-tu ?
-Rigobert le Troisième, et petit-fils de Roi.
-Moi, je m’appelle Maya, ouvrière de la ruche et sans aucun parent. Mais la reine est bonne et prend bien soin de moi. C’est comme ma maman.
Si tu cours, je te suis. »
Rigobert, rassuré, se mit à gambader. Maya de son côté descendait en piqué et remontait en jet. Tous les deux s’amusaient et riaient aux éclats.
Leur joie faisait plaisir à voir.
L’amitié est précieuse quand elle est partagée. Sachons la cultiver.
Gisèle
_____________________________
La truite et le saumon
Sur l’étal bien garni du poissonnier,
Trônait un gros saumon argenté.
Il se prenait pour un roi,
Au milieu des maquereaux et autres baudroies.
Il savait qu’il finirait dans la cuisine d’un grand restaurant,
Avec son goût fin et délicat, il ne pouvait en être autrement.
Il voyait les petits poissons rejoindre les achats des familles,
Se moquant d’eux qui ne réveilleraient aucune noble papille.
Arriva à ses côtés une truite, aux reflets nacrés,
Qui venait tout juste d’être pêchée.
Le saumon la considéra avec dédain et ironie.
- Qui es-tu pour oser prendre place ici ?
- Je suis une truite, mais pas un de ces poissons d’élevage,
Je viens d’une rivière à l’eau pure : je suis une truite sauvage.
Le saumon ne répondit pas et, sûr de lui, ricanait
Quand il vit arriver un grand chef étoilé.
- Que désirez-vous ? Comme d’habitude, un saumon bien frais ?
- Non, je crois bien qu’aujourd’hui je vais changer.
Et il jeta son dévolu sur la belle truite.
Mais qu’advint-il du saumon ensuite ?
Il se sentit honteux et surtout bien amer,
Quand il finit écrasé dans un gratin au milieu de ses congénères.
Il avait tout simplement oublié
Qu’il s’agissait d’une truite saumonée !
Fabienne
________________________
La chèvre et la raie Manta
Une chèvre s’ennuyait sur la rive de la grande rivière. Elle rêvait de grands espaces, d’océans magnifiques, de rencontres insolites.
Une raie Manta nageait élégamment dans les eaux transparentes de la mer de Chine. Ses sept mètres d’envergure ondulaient nonchalamment, et, secrètement, elle se demandait pourquoi la nature l’avait affublée de ce corps démesuré.
Avisant une barque abandonnée, la chèvre y sauta et grignota le lien qui l’attachait à la rive. Miracle ! la barque se mit en mouvement et de rivière en fleuve, de fleuve en océan, transporta l’animal vers cette mer tant désirée. Puis, elle s’immobilisa. La chèvre, étonnée, regarda autour d’elle : les flots, à perte de vue. Elle avait pris plaisir à son curieux voyage, mais là, le paysage devenait monotone.
Apercevant alors à la surface de l’eau un aileron qui semblait se diriger vers elle, elle s’agita, frétillant de curiosité, quand surgit soudain une énorme tête aux petits yeux fixes et cruels, à la gueule largement ouverte et pourvue de dents si pointues qu’elles broyèrent le frêle esquif, faisant voler notre chèvre qui retomba bruyamment dans l’eau.
Ma fin est proche pensa-t-elle, regrettant déjà sa folle escapade. Je vais être croquée, non par un loup comme ma cousine Seguin, mais par un horrible assassin marin.
Juste au moment où elle fermait les yeux, attendant sa mort prochaine, elle se sentit soulevée par de larges ailes et se retrouva propulsée à la surface de l’eau et emmenée jusqu’à l’embouchure d’un fleuve où une autre embarcation l’attendait et lui permettrait de rejoindre sa rivière.
La raie Manta avait trouvé sa voie en sauvant la petite chèvre. Elle savait maintenant pourquoi elle avait une taille si impressionnante, c’était pour apporter son aide.
Moralité :
Dans la nature, pas de hasard, chacun a son utilité.
Gill
___________________________
Image par Nimrod Oren de Pixabay
Une coccinelle espiègle sautillait, gaiement,
L’homme la vit, la poursuivit se disant :
"Le bonheur est à portée de ma main.. courrons,
Courrons la cueillir avant le jour sans fin ! " :
Mais arrivée trop près, elle lui sourit et vola plus loin !......
Christine
Image par Clker-Free-Vector-Images de Pixabay
_____________________________
Image par Torben Stroem de Pixabay
L'aigle, la baleine... et Jonas
A cheval sur un aigle, Jonas survolait
La France et fendait l'air.
Une pigeonne gloussait
Montrant qu'elle était belle
Tout en haut de la tour Eiffel
L'aigle en eut le hoquet.
Et Jonas s'agrippait
Pour demeurer en selle
Jusqu'à ce qu'ils atteignent
La méditerranée
Au large batifole
Marie-Jo, la baleine.
Notre aigle est bien en peine
Ne sait où reposer
Il cherche les montagnes. C'est bien loin et Jonas
Commence à le gêner.
Il se secoue, hélas
Plouf ! fait notre héros
Qui tombe de bien haut
A l'eau
La baleine le gobe aussitôt.
Et Jonas rejoint sa légende.
Il se demandait bien où allait le mener
Cette histoire déconcertante
Quand le poète est fatigué
La morale aussi tombe à l'eau.
Suzana
Image par Bianca Van Dijk de Pixabay
___________________________________