Dans les pas de Baudelaire
Le poème de Baudelaire, « les chats », nous est proposé
sans les six derniers pieds de chaque vers
Les chats
Les amoureux fervents…..
Aiment également…..
Les chats puissants et doux…..,
Qui comme eux sont frileux…..
Amis de la science…..
Ils cherchent le silence…..
L'Erèbe les eût pris…..
S'ils pouvaient au servage…..
Ils prennent en songeant…..
Des grands sphinx allongés…..
Qui semblent s'endormir…..
Leurs reins féconds sont pleins…..
Et des parcelles d'or…..
Etoilent vaguement…..
Terminez les alexandrins de cette poésie
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Les amoureux
Les amoureux fervents se tiennent par la main,
Aiment également partir sur les chemins,
Les chats puissants et doux blottis au creux de l’âtre
Qui comme eux sont frileux se cachant dans la ouate.
Amis de la science regardant vers l’avenir,
Ils cherchent le silence et retiennent leurs rires ;
L’Erèbe les eut pris dans son sillon de feu
S’ils pouvaient au servage rendre leurs chaînes aux dieux.
Ils prennent en songeant les poses nonchalantes
Des grands sphinx allongés gardant les pyramides
Qui semblent s’endormir sous les yeux des passantes.
Leurs reins féconds sont pleins d’espoirs inassouvis,
Et des parcelles d’or scintillent dans leurs yeux,
Etoilent vaguement leurs deux corps alanguis.
Evelyne
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Les chats
Les amoureux fervents des dons de la Nature
Aiment également ces nobles créatures.
Les chats puissants et doux offrent aux nostalgiques,
Qui comme eux sont frileux, leur pelage électrique.
Amis de la science, férus de connaissance,
Ils cherchent le silence, miroir de leur conscience.
L'Érèbe les eût pris en gardiens des enfers
S'ils pouvaient au servage se plier, fiers cerbères.
Ils prennent en songeant des poses qui imitent
Des grands sphinx allongés, épuisés par leurs rites,
Qui semblent s'endormir, lovés contre une femme.
Leurs reins féconds sont pleins de promesses nouvelles
Et des parcelles d'or, échappées de leur âme
Etoilent vaguement le fond de leurs prunelles.
Fabienne
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Les amoureux fervents se touchent
Aiment également s'allonger sur la couche
Les chats puissants et doux ronronnent doucement
Amis de la science se rapprochent des étoiles
Ils cherchent le silence dans l'espace sans portée
L'Érèbe les eut pris avec sa magique envolée
S'ils pouvaient au servage à un lien se fixer
Ils prennent en songeant la place d'une Psyché
Des grands sphinx allongés figés immobiles dans l'éternité
Qui semblent s'endormir à jamais
Leurs reins féconds sont pleins de poussières d'étoiles
Et des parcelles d'or jonchent les chemins torturés
Etoilent vaguement l’abîme des cœurs brisés
Christine
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Les amoureux fervents du haut de leur fenêtre
Aiment également minets et chats gourmands
Les chats puissants et doux plaisir des yeux du maître
Qui comme eus sont frileux et aussi dépendants.
Amis de la science, ils sont très attentifs
Ils cherchent le silence sous la couette loin du bruit
L’Erèbe les eut pris comme guides pour l’Enfer
S’ils pouvaient au servage ne pas être dominés.
Ils prennent en songeant cette pose alanguie
Des grands sphinx allongés pleins de béatitude
Qui semblent s’endormir fiers de leur attitude.
Leurs reins féconds sont pleins de germes magnifiques
Et des parcelles d’or dans leurs yeux d’opaline
Etoilent vaguement ce félin si mystique.
Gisèle
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Les chats
Les amoureux fervents,
amoureux de nature,
Aiment également
ces fascinants félins,
Les chats puissants et doux
au pelage satin,
Qui comme eux sont frileux
mais gardent fière allure.
Amis de la science,
exemples de patience,
Ils cherchent le silence
observant les nuages.
L'Érèbe les eût pris s’ils n’étaient pas si sages
S'ils pouvaient au servage
accepter l’allégeance.
Ils prennent en songeant
la pose languissante
Des grands sphinx allongés
aux milieux des déserts
Qui semblent s'endormir rêvant d’oasis verts.
Leurs reins féconds sont pleins
d’une infinie puissance
Et des parcelles d'or déposées par les fées
Etoilent vaguement leurs regards mordorés.
Gill
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Les amoureux fervents des femmes et des hommes,
Aiment également les animaux qu'ils gardent.
Les chats puissants et doux les frôlent et les regardent
Qui comme eux sont frileux s’ils se couchent et s endorment.
Amis de la science et des arts qui enchantent
Ils cherchent le silence qui ne les lasse pas
L'Érèbe les eût pris entraînant leur trépas
S'ils pouvaient au servage les contraindre car ils mentent.
Ils prennent en songeant dans leurs mains leur visage
Des grands Sphinx allongés repus sur le rivage,
Qui semblent s'endormir dans les brumes épaisses,
Leurs reins féconds sont pleins d'éclat de leur jeunesse,
Et des parcelles d'or descendant des nuages,
Etoilent vaguement leurs regards de tigresse.
Jean-Pierre
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