"C'était à Mégara, faubourg de Carthage......."
En 20 minutes, faites un texte qui commencera par cet extrait de Salammbô de Gustave Flaubert
« c’était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d’Hamilcar »
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"C'était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardin d'Hamilcar"
Dans le soleil couchant s'assemblaient quelques sages
Pour défier le temps, déclamer leurs présages.
Le ciel était serein loin des bruits de la ville;
Le bonheur s'amassait hors de ces lieux hostiles
Qui gênent les échanges et pourrissent la vie.
Alors que les désirs réveillent les envies
L'air s'appesantissait et pesait sur les âmes,
Et dans l'encens du soir apparaissent ces femmes.
De nos sages les cœurs s'emplissent et s'enflamment.
Carthage survivra les prophéties le clament
Carthago "delenda", nous attendrons toujours
Des jardins d’Hamilcar, leur éternel retour.
Jean-Pierre
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C’était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d’Hamilcar, des jardins luxuriants peuplés d’oiseaux multicolores. Il faisait chaud, l’air était sec, les jardins déserts à cette heure matinale.
Il y avait passé la nuit, caché dans des fourrés épais. Il avait échappé aux poursuites la veille, déjoué la surveillance des gardes à l’entrée des jardins.
Qu’allait-il faire maintenant ?
Se mêler à la foule qui ne tarderait pas à se promener dans les jardins ou rester caché mais pour combien de temps ? De plus il n’avait ni eau, ni nourriture.
Essayer de se faufiler maintenant, non ce n’était pas une solution, c ‘était beaucoup trop risqué.
Il fallait sortir à tout prix et en toute discrétion.
Il attendit tapi dans son buisson.
La foule des badauds commençait à envahir les allées du jardin.
Il peigna de ses doigts sales son épaisse tignasse ébouriffée, prit sa respiration, jeta un coup d’œil à gauche et à droite, se glissa hors de sa cachette en secouant discrètement la poussière sur sa longue tunique.
Il se mêla avec aisance au flot des badauds.
Il arriva devant la grille principale et toujours bien entouré, incognito, il sortit des jardins.
Maintenant, où aller ? Que faire ? Son pauvre logis devait être sous surveillance.
Il décida de quitter au plus vite et par des chemins détournés sa chère ville de Carthage.
Après, il verrait …
Christine
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Une voix qui fait rêver
C’était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d’Hamilcar, et j’y étais ! Oui, quand le réveil a sonné, à cet instant entre sommeil et veille, j’y étais encore, mais à présent, j’étais confrontée à la dure réalité de la vie, et de mon travail dont dépendait ma subsistance. Mon travail ! rien de bien passionnant, serveuse dans un bar de la rue de Ménilmontant. Rien de bien passionnant, sauf une chose, ou plutôt un homme, une figure du quartier pour les pus âgés des clients, un SDF qui venait à intervalles réguliers, tous les jours à la même heure avec son chien Malko et qui avait une histoire particulière. Il avait gagné, personne ne se souvenait plus quand, une énorme somme au loto, mais n’avait jamais changé d’apparence ni de vie. La seule différence est qu’il disparaissait de temps en temps pendant quelques semaines, sans que personne ne sache où il allait, puis il revenait, impassible, comme si de rien n’était.
Là, je ne sais pas pourquoi, il me racontait des histoires de voyages. Peut-être cherchait-il à me faire plaisir pour une raison que j’ignore. Peut-être voyait-il en moi un esprit qui ne demandait qu’à s’évader pour oublier le quotidien., ou peut-être sentait-il que la vie ne m’avait pas épargnée, que j’avais connu plus de chagrins que de joies, et voulait-il conjurer le sort, même pour un court instant. Je ne lui ai jamais demandé. Je me contentais de l’écouter , les mains occupées à des tâches ingrates.
Il parlait de sites magnifiques, de forêts luxuriantes, de jardins extraordinaires, de palais merveilleux et je ne cherchais pas à savoir s’il les avait vus ou s’il les inventait pour me faire rêver, je me laissais simplement emporter dans son voyage avec délice. Sa voix me berçait, le temps s’écoulait et ses paroles me transformaient. Je me voyais de l’autre côté du miroir, de serveuse je devenais riche cliente, côtoyant des gens huppés dans des endroits magnifiques. Et le soir, quand je partais, j’emportais avec moi tous ses récits, pour en peupler mes rêves.
Alors, ce matin, c’est Carthage……… et demain où me réveillerai-je ?
Gill
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C’etait à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d’Hamilcar . Jérôme savait bien que c’était là, on le lui avait dit plusieurs fois, mais elle n’était pas là ! II y avait bien une femme assise sur un banc, mais, même si elle avait la soixantaine, elle ne pouvait pas avoir changé à ce point ! Jérôme se posta derrière une statue pour mieux l’observer : elle ne bougeait pas, elle semblait sommeiller, la tète Légèrement inclinée. Jérôme se décida, on verrait sa réaction. Il commença à chanter tout doucement mais assez fort pour qu’elle puisse entendre !
« Je te promets le sel au baiser de ma bouche
Je te promets le miel à ma main qui te touche
Je te promets le ciel au dessus de ta couche
Des fleurs et des dentelles pour que tes nuits soient douces »
La dame inclina la tète, tout doucement, puis se leva, comme subitement électrisée par la chanson : Jérôme était stupéfait : alors c’était bien elle ! Isabelle ! Il s’avança, avec un grand sourire.
« Isabelle c’est bien toi ?
–On se connaît ?
–Mais oui bien sûr, Olympia 2007 !
–Désolée monsieur, je ne connais que les chansons d’Tdir ! Carthage 2008! la dame s’emmitoufla dans un voile noir et s’enfuit en courant
Jérôme reprit un vol direct pour Paris, décidément il n’avait pas de chance avec ses ex !
Louis
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