Evocation d'octobre
En 20 minutes, dîtes à quoi vous fait penser OCTOBRE
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OCTOBRE
Les vendanges en retard ou le froid en avance,
Octobre : fin d’été ou début de l’hiver ?
Tu nous surprends souvent avec tes goûts amers.
Tu mélanges les genres ou les mets en balance.
J’aime tes couleurs d’or et de gris en marbrure
Les tons discrets, fondus sous l’éclat chatoyant
Des feuilles en goguette qui meurent en chantant
Sous mes pas empressés de fouler la nature.
J’aime tes trombes d’eau pourvoyant les légumes
Qui régalent les corps avides de saisons
Marquées par les fourneaux parfumant les maisons
D’arômes de jardins si variés, que l’on hume.
Mouty
Octobre, c’est mon mois de naissance
La rentrée des classes de mon enfance,
Le moment d’oublier vraiment l’été
Pour sérieusement se mettre à travailler.
Ce sont les sauts
Dans les filets d’eau.
Les feuilles rousses
Les champignons qui poussent.
Les bottes de caoutchouc
Pour affronter la boue.
Le soleil qui joue à cache-cache
En se moquant du temps qui passe,
Les gouttes de pluie ridant les flaques
Et tambourinant sur l’asphalte.
Les promenades dans les sous-bois,
La terre humide sous nos pas
Exhalant son parfum douceâtre
Effluve insolite, un peu âcre.
Ce sont les couleurs chaudes,
Les marrons, les jaunes dorés,
Les rouges et les orangés,
L’esprit, qui loin des vacances,
Se met un peu en sommeil.
C’est ma saison-repos
Où mon corps va s’adapter,
Se préparer pour affronter
Les frimas de l’hiver
Qui se rapproche à petits pas ;
Assise devant la fenêtre,
Devant la pluie qui nourrit la nature,
Devant les arbres qui ploient sous le vent,
Je rêve dans une douce somnolence.
Gill
Octobre
Nostalgie des grandes journées d'été, ponctuées d'éclats de rire dans la maison avec enfants , petits enfants ; fin de vacances , maison qui se vide ; silence tu reprends ta place !!!!! Le manque cruel de ceux qui nous sont si chers repartant chacun vers leur destin . Nous les anciens , qui étions à la fête restons là , le cœur amputé , le vide en nous ; moment de panique , rapidement maitrisé , allons l'été a passé si vite , mais Noel qui arrive va nous occuper , on va se revoir , et puis il y a encore de si belles journées ensoleillées , avec les randonnées , dans une nature qui change tous les jours , nous offrant une telle diversité de couleurs ; les vignes vont se parer d'or , de rouge , de pourpre, se faisant admirer, nous en mettent plein les mirettes , en réchauffant nos cœurs tristes , les couleurs vont éclater de partout , rivalisant à qui mieux mieux ,accaparant de mille façon nos regards émerveillés ; c'est vrai, les jours vont devenir de plus en plus courts , au profit des soirées , nous offrant la lecture , avec des activités si nombreuses . A nous de savoir retrouver un nouveau rythme , en nous bougeant et en faisant travailler nos neurones ; nous sommes toujours vivants , que diable , alors reprenons nous en main , à bas pleurs et chagrins
vive !...... chaque nouveau changement de saison !
Rina
Oh Docteur, comment pouvez-vous poser une telle question ? Puisqu’Octobre restera d’abord et avant tout pour moi le mois de la rentrée ! Et oui, je suis d’une génération privilégiée (et Dieu sait si l’on me l’a dit et répété au cours de mon existence !) qui bénéficiait de trois bons mois de vacances en été. L’automne arrivait donc quasiment en douce, sans que nous y prêtions attention…tout absorbés que nous étions par nos parties de ballon prisonnier, béret volé et autres férocités amicales qui occupaient nos soirées.
Soirées qui certes se raccourcissaient d’un jour à l’autre, mais bast, qui s’en souciaient ?
Certainement pas les enfants, ni les grandes personnes d’ailleurs, assises qui sur des chaises sorties des cuisines, qui sur les fameux « petits bancs » disparus aujourd’hui hélas. Tout le monde « prenait le frais » dans la rue, devant les maisons aux portes grandes ouvertes. Car nous étions en Algérie. Mais il me semble vous l’avoir déjà dit Docteur, non ?
Les meilleures choses ayant une fin, Octobre finissait cependant par arriver alors même que la cloche de l’école appelait frénétiquement retardataires et nostalgiques. Et là, par trente cinq degrés à l’ombre, on nous parlait d’elfes et de lutins forestiers dansant dans le brouillard, ainsi que de vieilles femmes ployant sous leurs fagots de bois, toute fantasmagorie dont nous étions à de années-lumière vu que justement cette lumière éclatante dans laquelle nous baignions repoussait impitoyablement toute velléité de mystère poétique.
Le soleil en revanche est totalement absent d’une autre réminiscence qui me vient spontanément à l’esprit ; je veux parler des journées d’Octobre. J’ignore pourquoi. Peut-être est-ce le souvenir d’une image dans un livre d’Histoire ? Toujours est-il que je vois toujours Vladimir haranguer la foule au cœur d’un Moscou plongé dans la nuit et sous la neige.
Ah tiens, deux films viennent à l’instant de jaillir de ma mémoire : Octobre Rouge(en rapport, je suppose, avec ce qui précède) et Marie Octobre, dont j’ai particulièrement aimé la première version. Sans doute parce que la Résistance étant encore toute proche, les personnages s’en trouvaient plus authentiques… Mais vous avez raison, nous ne sommes pas là pour discuter cinéma.
Comment, vous dîtes ? Je ne parle qu’au passé ? C’est ma foi vrai ! Je ne m’en n’étais même pas aperçue ! Pourquoi le passé ? Parce que voyez-vous, à mon avis, les Octobres d’aujourd’hui manquent par trop de gueule.
C’est grave Docteur ?
El Pé