La Saint Valentin
Pierrot a rencontré Colombine. En 20minutes, il (ou elle) lui écrit une lettre d’amour. Elle (ou il) lui répond.
Le premier message est écrit sur une feuille volante par chaque participant à l’atelier. Il le passe à son voisin de droite qui écrit la réponse en fonction de la lettre reçue.
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Lettres d'amour par Gill et Rina
Mon aimée,
Me promenant sans but, perdu dans mes pensées, je marchais, lesyeux
baissés, quand j’ai aperçu deux mignons petits pieds chaussés de fines
ballerines noires autour desquels se balançait élégamment le bas d’une
vaporeuse jupe blanche ornée de gros pois noirs. Mon regard, timide
mais attiré par une force invisible, s’est alors levé et une taille fine,
ceinte d’un ruban de satin noir, m’a alors séduit par sa grâce juvénile.
Impatiemment alors, emporté par un brûlant désir de la voir toute
entière, j’ai levé tout à fait les yeux et plongé dan un regard qui m’a
enflammé instantanément et s’est approprié mon cœur à jamais. J’ai
su dans l’'instant que je ne pourrais plus me détacher de ce
merveilleux visage où brillait un regard aussi bleu que le ciel ou la
mer dans lequel j’avais envie de me noyer. Colombine, à cet instant tu
es devenue lafemme de ma vie.
Reçois mon cœur et une brassée de baisers.
Ton Pierrot qui ne pense qu’à toi.
Pierrot, pierrot,
Je trouve ta lettre à l’instant et je cours la lire dans ma chambre où je
peux la savourer tranquillement ; chaque mot est une petite flèche
qu’envoie Cupidon dans mon cœur ; moi aussi j’ai senti ce regard qui
se levait sur moi, qui montait tout doucement vers mon visage , ce
regard, je l’ai reçu comme une secousse électrique se répercutantdans
tout mon être et je n’ai plus osé bouger ; faire un pas de plus m’a
semblé impossible ; cloués au sol, voilà comment étaient mes pieds et
mon cœur, lui, tu pouvais l’entendre cogner come un fou dans ma
poitrine, mais dans un sursaut j’ai pu me reprendre et, esquissant une
grimace qui se voulait sourire, je suis passée, sentant la brûlure de ton
regard me suivre . Alors, là, en lisant ta lettre enflammée, je suis aux
anges, j’ai du mal à y croire ; l’amour, c’est ça l’amour, vibrer
ensemble à l’unisson, souhaiter, espérer se revoir vite ; l’excitation me
prend avec l’envie de retourner là où nous nous sommes croisés, mais
je sais que maintenant nous avons le temps et devons savoir patienter
un peu, un tout petit peu, c’est ce qui permettra à ce nouvel amour de
grandir et s’épanouir en se connaissant mieux.
Je sens que la route qui s’ouvre devant nous est un long ruban où nous
cheminerons côte à côte, mon Pierrot.
Ta Colombine
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Lettres d’amourpar El-Pé et Mouty
Descends un peu de ta lune, cinq minutes, mon cœur. Et regarde-moi. J’EXISTE. Je ne suis pas que ta source d’inspiration mon petit chat, c’est ce que j’essaie de te faire comprendre depuis des lustres. Oui, c’est vrai, j’adore tes poèmes, tes yeux doux et tes airs de mandoline… … mais j’aimerais, j’aimerais tant ! … tu sais quoi ? Qu’une fois, une seule fois, tu m’emmènes au resto, pour la Saint-Valentin. Tu vois, je ne suis pas difficile ! Je ne demande pas la Tour d’Argent ! La Cafète du Petit Casino ou un Mac Do me suffirait… Mais je t’en prie, cette année, fais-moi ce petit plaisir. Et moi, en échange, je t’offrirai… Quoi donc, tiens ?
J’attends avec impatience ta réponse, mon Pierrot le Fou à moi… et oui, je te promets que la vie durant (et, n’est-ce pas, elle sera longue puisque nous sommes immortels), la vie durant donc, tu te souviendras de ce 14 Février.
Ta Colombine qui t’embrasse et t’aime passionnément.
Ma Colombine, Mais quelle Colombine ? J’en ai tellement croisées ! Tellement aimées ! J’ai apprécié les yeux verts, couleur d’espérance, ainsi que les yeux bleus où l’on plonge dans un coin de mer. Quant aux yeux noisette qui reflètent les rayons de lune, j’en suis encore imprégné. J’ai chaviré sur un corps sentant la violette, et j’ai flippé sur une gorge au parfum de rose.
Je suis encore émoustillé par la juxtaposition si ce n’est le mélange de toutes ces fragrances. J’ai senti le soleil dans une chevelure sombre et la brise d’été dans des boucles dorées.
Comment t’inviter ? Qui inviter ? Toutes, assurément, car je ne parviens pas à choisir. Mais imagines-tu le défilé au Petit Casino, ou même chez Mac Do ? Tu sais, je tiens beaucoup à mon anonymat. Ce qui ne m’empêche pas de vous porter toutes dans mon cœur. Vous me rendez fou. En définitive, je lancerai une seule invitation par année. Cette année, je réfléchis.
A l’année prochaine Colombine ! Moi aussi je t’aime.
Pierrot.
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Lettres d’amourpar Mouty et Gill
Pierrot,
Il faut que je te dise, même s’il n’est pas dans l’éducation des jeunes filles de faire le premier pas épistolaire pour déclarer sa flamme, le carnaval m’a laissé un souvenir brûlant, ton corps ayant laissé son empreinte sur le mien d’une façon inextinguible. Pierrot, je ressens la présence de ton torse sur le mien ; ta sueur imprègne ma peau qui en redemande. Ton souffle m’enivre encore. Pierrot, mon amour pour toi n’a pas de mots assez forts pour te le dire.
Je t’aime pour la vie. Je t’appartiens.
Colombine
Ma chère Colombine,
Je suis très heureux de l’impression que je t’ai laissée. Pour moi aussi ce fut un moment merveilleux, mais au-delà de ce corps à corps brûlant, je voudrais te dire que seul le temps dira si notre histoire d’un jour de carnaval durera toute une vie ; je t’aime si fort que je te voudrais éternellement à mes côtés et j’ose penser que nous saurons déjouer tous les pièges que la vie tend aux jeunes amoureux. J’espère avec ferveur qu’un jour Colombine aura les cheveux blancs auprès de Pierrot, mais même si ce jour ne devait pas arriver, ce que nous avons vécu restera gravé dans mon cœur et dans mon corps comme un moment intense, unique et privilégié.
A toi mon cher amour.
Pierrot