Au hasard du scrabble
Chacun prend 7 lettres d’un jeu de scrabble et trouve un mot.
Faire un texte libre avec ces mots regroupés dans une liste commune (25mn)
moulins - fanée - caves - tienne - muri.
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LES MOULINS DE NISSAN
Les moulins de Nissan ne tournent plus, usés.
Le vent ne porte plus leurs paroles lointaines.
Garrigue décimée, végétation fanée…
Destruction par le feu d’actions plus qu’incertaines !
Saisons reconstructrices de pays reverdis,
Dîtes-moi haut et fort « Trinquons et à la tienne ! »
De ces vignes où colore le chasselas muri
Aux caves du village où sera attendrie
La récolte d’automne qui sera un peu mienne,
Je lèverai mon verre à la santé des dieux
Qui remettront à jour ces moulins valeureux.
Le vent me transmettra mille et une légendes
De meuniers, de blés murs, de farine qu’engendrent
Tramontane, vent de Cers, ciel d’azur ou pluvieux.
Mouty
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La baignade
C'est un été chaud, très chaud, je me sens vidée par cette canicule, et monte en moi une envie de baignade, d'au fraîche sur mon corps et, quoi de mieux qu’une trempette à la rivière en un rien de temps, parasols pliants et serviettes sont mis dans le coffre de la voiture et nous voilà en route,
le trajet pourtant pas long me semble durer une éternité , je regarde le paysage de désolation qui défile sous mes yeux l'herbe des talus est brûlée par le soleil les quelques fleurs restant encore fanées baissant tristement la tête comme accablées sous l'air surchauffé au loin apparaît un vieux moulin de nombreux panneaux indiquant qu'il est aménagé en cave ou l'on peut s'arrêter déguster du bon vin de Pays , je me mets à rêver , du vin bien frais , qu'à cela ne tienne nous allons y faire une halte au retour, mais là, il s'agit d'atteindre le coin magique ou nous pourrons enfin plonger dans l'eau frémissante qui nous revigorera avec délice
mais je vois que nous y arrivons ; chouette une place nous tend les bras, quelle chance la frénésie nous prends vite amenons tout le matériel là, regarde cet arbre dont quelque fruits mûris jonchent encore le sol; ses longues branches feuillues nous abriterons parfaitement de cette torride chaleur, nous défaisant des légers vêtements mis sur nos maillots, c'est dans une joyeuse délivrance que nous plongeons dans un grand éclaboussement de gouttes d'eau jaillissant autour de nous ; que du bonheur.
Rina
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Sueurs froides
Je suis là, bien tranquille, couchée dans la cabine du luxueux paquebot; seul l’écran de télévision donne un peu de lumière dans la pièce sans fenêtre. Bien tranquille ? Pas vraiment ! Car si je me mets à penser qu’il y a cent ans, le Titanic sombrait en ce moment, il y a des chances pour que cette tranquillité se transforme peu à peu en véritable panique.
En gagnant cette croisière qui m’emmène de La Réunion à Madagascar en passant par les Seychelles, je me suis dit que j’aurais peur de me retrouver la nuit, en dessous du niveau de la mer, les cabines les moins chères faisant penser un peu à des caves où l’on ne peut apercevoir le moindre coin de ciel. Puis ensuite je me suis dit qu’occupée par toutes les animations, je cesserais d’y penser. Mais en fait, j’avais oublié ce fameux Titanic et son célèbre naufrage !
A quoi penserais-je si tout à coup un steward frappait à la porte en me disant : « mettez votre gilet de sauvetage et rendez-vous sur le pont » ? Penserais-je au plus célèbre des moulins, celui de Daudet que nous avions visité toi et moi, il y a bien longtemps, ma main dans la tienne ? Ou penserais-je à cette rose fanée que tu m’avais offerte lors de notre première rencontre, gardée depuis des années entre deux pages de mon livre préféré ? Ou encore à cet abricot, muri sous le ciel de Provence, que nous avions partagé lors d’un pique-nique d’été ?
Je ne sais pas à quoi je penserais, mais sûrement à des choses comme celles-ci. Par contre, je sais à quoi il ne faut plus penser en ce moment sous peine de ne pas pouvoir s’endormir et d’avoir, pour l’excursion de demain, les yeux au milieu de la figure.
Tiens, j’ai l’impression que les moteurs se sont arrêtés ! Et on dirait que le lit penche d’un côté ! Et qui peut bien frapper à la porte à cette heure de la nuit ?...........................
Gill
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